avril 27, 2024

Jack in the Box – Envie de Mettre des Boîtes

Titre Original : The Jack in the Box

De : Lawrence Fowler

Avec Robert Nairne, Lucy-Jane Quinlan, Charles Abomeli, Tom Carter

Année : 2019

Pays : Angleterre

Genre : Horreur

Résumé :

La malédiction meurtrière du clown chasseur se perpétue…Un vieux « Jack in the box » a été déterré et donné au musée dans lequel travaille Casey, un passionné d’objets vintage. Quand il va se rendre compte que la poupée cachée dans la boîte est en réalité une forme humaine de clown terrifiante animée d’intentions démoniques, il sera déjà trop tard pour échapper à l’effroyable mécanique…

Avis :

Parmi toutes les créatures fantastiques qui peuplent le cinéma d’horreur, le clown prend une place de plus en plus prégnante. Si cela est sans doute dû au Ca de Stephen King, d’autres films ont contribué à mettre en avant des types au nez rouge qui aiment à massacrer de jeunes gens. On peut citer en vrac Killer Klowns From Outer Space, Terrifier, Clown ou encore La Nuit des Clowns Tueurs, et ça, sans parler des personnages clownesques dans certains films qui n’ont rien à voir comme le Captain Spaulding de La Maison des 1000 Morts de Rob Zombie. Bref, le clown est partout, et il fait les choux gras de certains apprentis cinéastes qui veulent surfer sur la vague, à l’image du britannique Lawrence Fowler et de sa duologie Jack in the Box.

Point de cirques itinérants avec des tarés dedans, pas d’extraterrestres au faciès jovial et encore moins un tueur en série complètement frappadingue, Jack in the Box s’inspire d’une légende avec une boîte qui contient un clown à ressort maudit. Car oui, celui qui active la boîte libère un démon qui doit tuer huit personnes pour retourner définitivement dans sa boîte. Pourquoi huit ? Je t’en pose des questions !? Bref, le film débute avec un vieil amateur de détecteur de métaux qui déterre la boîte, la montre à sa femme, et le temps qu’il se retourne, sa femme se fait dézinguer par le monstre. Quelques temps plus tard, la boîte se retrouve dans un musée d’antiquité, et un nouvel employé passionné d’art va refaire marcher la boîte. Et du coup, plusieurs meurtres ont lieu dans le musée et tout accuse ce nouvel arrivant.

« Jack in the Box est une purge. »

On ne va pas y aller par quatre chemins, Jack in the Box est une purge. Il s’agit-là d’un film d’une nullité rarement atteinte, et qui accumule tout ce qu’il ne faut plus faire dans un film d’horreur. En premier lieu, ce qui frappe, c’est la bêtise du scénario. Si le film ne dure pas longtemps et arrive rapidement à des meurtres, on va se demander pourquoi le type en question tourne cette manivelle, et en quoi consiste même le musée dans lequel va être exposée la boîte. C’est un gros bordel et rien ne va venir titiller notre curiosité, tant tout semble fait au fur et à mesure du tournage. Il n’y a qu’un fil conducteur, celui de ce monstre qui sort de temps à autre pour faire une victime, et parfois, on coupe cela avec des bribes d’évènements des personnages pour leur donner de la consistance.

Mais le film se plante complètement en affichant un personnage central torturé par la mort de sa fiancée, qui s’est faite agresser alors qu’il dormait pépouze. Les flashbacks en noir et blanc sont d’une ringardise crasse et cela ne permet pas d’avoir plus d’empathie pour ce type qui fait n’importe quoi et joue comme une casserole. Il n’est pas aidé par les personnages secondaires totalement inconsistants, qui ne sont finalement que de la piétaille pour le monstre. On aura droit à deux cambrioleurs qui vont se faire buter, une visiteuse du musée qui n’a rien demandé à personne, et une associée qui brasse de l’air et ne sert strictement à rien. Très clairement, le film est vide de sens et de personnages. Même le clown, dont le maquillage reste à sauver, ne fait que le strict minimum en s’affichant, puis en griffant ses victimes de façon mollasse.

« Ce film rate tout ce qu’il entreprend. »

Il ne faut d’ailleurs point chercher de gore dans ce film, il n’y en a pas. Si Jack in the Box espère se glisser dans cette niche de films de clowns tueurs sanglants, il n’a pas l’once d’une goutte de sang d’un Terrifier. En gros, en comparaison de gore (et pas de qualité parce Terrifier, ce n’est pas terrible non plus), c’est Plus Belle la Vie qui fait face à Game of Thrones. Pire, rien ne se déroule hors-champ. On aurait pu avoir du son, des bruitages crados, mais à la place, on a des coupures et des ellipses. De ce fait, le monstre attrape un type à la tête, et on passe à autre chose. Le monstre fait un geste en mettant une tarte, et paf, il tue ladite personne. C’est ridicule, en plus d’être mal fichu.

A un moment, le « héros » se prend une beigne et saute en arrière avant même d’avoir pris le coup ! Et ce côté amateur, on le retrouve aussi dans la mise en scène, qui pointe du doigt le manque de budget flagrant (qui a dû passer dans le maquillage de l’antagoniste). C’est toujours filmé proche des personnages, le décor est constamment le même et on a réellement l’impression de voir un film de potes. Pire, sur la séquence de l’interrogatoire entre le « héros » et le policier qui mène l’enquête sur les disparitions, on verra l’équipe technique sur le reflet d’une vitre. C’est dire à quel point ce film rate tout ce qu’il entreprend et n’arrive jamais à se faire « professionnel ».

Au final, Jack in the Box est une purge infâme et un film dont on se demande la présence sur Prime Video. Destiné, au mieux, à un marché secondaire du DTV fauché, le film de Lawrence Fowler loupe tout ce qu’il entreprend, de son scénario caduc à sa mise en scène sans âme, en passant par des acteurs qui se demandent encore ce qu’ils font dans cette galère. Bref, un long-métrage d’une rare nullité, mais qui a eu l’aval pour faire une suite, avec une fin ouverte dégueulasse et putassière. Et comme on est un peu con, on va se faire du mal à la regardant, par souci de complétude…

Note : 03/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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