décembre 11, 2024

Indiana Jones et le Temple Maudit – Le Meilleur de la Franchise?

Titre Original : Indiana Jones and the Temple of Doom

De : Steven Spielberg

Avec Harrison Ford, Kate Capshaw, Amrish Puri, Ke Huy Quan

Année : 1984

Pays : Etats-Unis

Genre : Aventure

Résumé :

L’archéologue aventurier Indiana Jones est de retour. Il poursuit une terrible secte qui a dérobé un joyau sacré doté de pouvoirs fabuleux. Une chanteuse de cabaret et un époustouflant gamin l’aideront à affronter les dangers les plus insensés.

Avis :

En 1981, Steven Spielberg et George Lucas sortaient le premier volet de Indiana Jones, Les Aventuriers de l’Arche Perdue. Malgré quelques censures (notamment sur la tête qui explose à la fin), le film va remporter pas moins de quatre Oscars, mais aussi faire une recette de 390 millions de dollars dans le monde, avec plus de six millions d’entrées en France. Forcément, avec de tels chiffres, il était presque logique de ne pas laisser mourir cette poule aux œufs d’or, et c’est tout naturellement qu’une suite a vu le jour. Avec Indiana Jones et le Temple Maudit, les deux compères vont délaisser les nazis pour aller vers l’Inde et ses légendes, et livrer ce qui sera, encore à ce jour, le film de la franchise le plus violent. A un tel point qu’il deviendra le premier film a bénéficié d’un PG-13.

Et effectivement, le film a beau voguer sur ses quarante ans, il reste celui qui fait le plus peur, aussi bien dans ses thèmes que d’un point de vue graphique. Car c’est bien la première chose qui frappe avec ce deuxième volet, notamment lorsque les protagonistes arrivent en Inde, c’est sa violence visuelle. Si c’est sublime à regarder avec de magnifiques décors, il fait aussi peur. Cadavres, momies, insectes grouillants, repas dégoûtant avec des plats vomitifs, sorcier macabre qui arrache des cœurs, humains balancés dans le feu, bref, c’est bien simple, ce temple maudit l’est réellement, et il ne fait pas les choses à moitié. Pour autant, c’est dans cette horreur que le film tire son épingle, trouvant un juste milieu entre les tonalités humoristiques via Demi-Lune, et les moments de bravoure extrême où l’on ne sait jamais comment Indiana Jones va s’en sortir.

« George Lucas n’en oublie pas pour autant la portée historique. »

Alors oui, on va vite deviner que le héros s’en sort, puisqu’il s’agit d’une préquelle, les évènements se déroulant un an avant le premier volet de la saga, mais il y a d’énormes prises de risque, et notre empathie envers le personnage est si forte que l’on craint tout de même pour lui. Afin de maintenir le suspens, ce film possède un rythme effréné. C’est bien simple, de la première scène dans le cabaret jusqu’à la fin, ça n’arrête pas une seule seconde, et toute la narration passe par l’action. On notera au passage des séquences d’anthologie qui restent dans toutes les mémoires, de la scène du diner avec la cervelle de singe, jusqu’à la fuite sur les chariots de la mine. Et même si les effets spéciaux ont pris un petit coup, on restera hagard devant tant de maîtrise technique et ce rythme relevé.

Mais en plus de ça, ce deuxième volet des aventures d’Indiana Jones n’est pas qu’un récit d’aventure. En effet, en filigrane, le film va parler un petit de la colonisation, et notamment de la présence en Inde de l’Angleterre, qui se fait de plus en plus invasive. Si ce n’est pas le but premier du long-métrage, George Lucas n’en oublie pas pour autant la portée historique et approfondit les enjeux des méchants en parlant d’indépendance. Certes, ce n’est qu’au détour du diner que l’on aura cette discussion, mais elle permet de donner du sens aux agissements du grand méchant qui voit dans la religion un symbole de force.  Une force qui va aussi signer sa perte, bafouant les lois de la nature, et commettant même un blasphème, allégorie forte aux extrémistes de tout bord. Bref, dans son fond, c’est bien plus malin que ça en a l’air.

« Que serait un Indiana Jones sans Harrison Ford. »

Et que serait un Indiana Jones sans Harrison Ford. L’acteur prête encore ses traits au héros, et il semble être né pour incarner ce personnage. Il est à l’aise, charismatique, et peut se permettre de jouer des phases de comédie comme des phases d’action. A ses côtés, Kate Capshaw est excellente, même si elle tient un peu le rôle de potiche. N’oublions pas que nous sommes dans les années 80, et ici, le rôle est celui d’une danseuse de cabaret, ce qui l’éloigne du personnage de Marion du premier opus, qui était une aventurière. Cependant, sans ce personnage un peu fantasque, Indiana Jones et Demi-Lune seraient morts, prouvant qu’elle est nécessaire à la réussite de la quête. Quant à Ke Huy Quan, il est à la fois touchant et hilarant, devenant alors l’un des sidekicks les plus emblématiques du cinéma d’aventure.

Au final, Indiana Jones et le Temple Maudit est peut-être le film le plus complet et réussi de la franchise, malgré sa violence et son gore assumé. Véritable film d’aventure qui n’arrête pas une seconde, possédant des personnages attachants, ainsi qu’un fond intéressant, mêlant Fantasy, Histoire et quête initiatique, il suffit de rajouter une mise en scène sublime pour boucler la boucle. D’ailleurs, le public ne s’y trompera pas, puisque ce deuxième volet connaîtra un succès aussi fort que le premier, permettant alors de lancer le projet d’une deuxième suite.

Note : 19/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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