avril 18, 2024

Avatar: La Voie de l’Eau – Prouesse Technique

Titre original : Avatar : The Way of Water

De : James Cameron

Avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Kate Winslet, Jamie Flatters,

Année : 2022

Pays : Etats-Unis

Genre : Science-Fiction

Scénario : James Cameron, Josh Friedman

Résumé :

Dix ans plus tard, Jake Sully et Neytiri sont devenus parents. Leur vie idyllique, proche de la nature, est menacée lorsque la Resources Development Administration, dangereuse organisation non-gouvernementale, est de retour sur Pandora. Contraints de quitter leur habitat naturel, Jake et sa famille se rendent sur les récifs, où ils pensent trouver asile. Mais ils tombent sur un clan, les Metkayina, aux mœurs différentes des leurs…

Avis :

On n’y croyait plus, mais voici enfin la suite du film qui trône en tête des plus gros succès au cinéma avec chiffres étourdissants : 2 922 917 914$ de recettes. Ça donne le vertige. Cependant, la suite s’est longuement fait attendre et a été à de maintes fois repoussée : 13 années ! Cela ne risquait-il pas de faire retomber l’enthousiasme de la planète au moment de la sortie du premier opus ? L’avenir nous le dira, cependant, il y a une chose qui est sûre, c’est que visuellement, c’est parfaitement dingue.

La grande nouveauté pour Avatar, c’est l’emploi de la tant décriée HFR (High Frame Rate, une technologie permettant d’augmenter le nombre d’images par seconde dans un film). Un procédé qui permet une très grande fluidité et empêche les flous de mouvement du cinéma traditionnel à 24 images par seconde. Avoir l’impression de regarder un jeu vidéo est légitime car le monde vidéoludique utilise ce procédé depuis plusieurs années. Mais là ou James Cameron a été malin, c’est de proposer une alternative entre le cinéma traditionnel et la HFR. Il propose ici la VFR (Variable Frame Rate) et alterne le nombre d’images par seconde en fonction des plans. Pour des plans fixes ou presque, il se contentera des sacro-saintes 24 images/seconde, mais augmentera le débit de celles-ci en fonction de la nervosité de la scène pour un rendu optimal.

« La définition, les détails, les textures, l’animation de l’eau, les peaux, ou encore les personnages, arrivent à un niveau de réalisme parfaitement délirant. »

Mais arrêtons ce prêchi-prêcha technologique car sur grand écran, ça donne quoi ? S’il dresse un portrait bien peu flatteur de l’humanité et assène maladroitement un message écolo qui lui tient particulièrement à cœur, on ne peut s’empêcher de trouver l’histoire simpliste, certes moins manichéenne que le scénario du premier opus, mais pas spécialement subtile pour autant. Ceci étant dit, ce n’est pas là que nous attendions une révolution, mais bien sur le point de vue technique du film et, il faut bien l’avouer, c’est un coup de maître. La définition, les détails, les textures, l’animation de l’eau, les peaux, ou encore les personnages, arrivent à un niveau de réalisme parfaitement délirant, si bien que, malgré le fait qu’on sache que tout ou presque n’est qu’images de synthèse, un tel souci du détail ne fait que dissoudre encore plus la frontière entre image naturelle et numérique. Quand on voit les effets spéciaux miteux de certaines grosses productions actuelles, on ne peut être qu’admiratif devant ce travail d’orfèvre.

Au niveau de la 3D, elle est également de haut vol, bien aidée par la VFR qui aide au confort de celle-ci, les saccades de plans qui peuvent parfois arriver dans les films aux framerates traditionnels sont ici complétement absentes ; elle propose une immersion qu’on n’avait plus vu au cinéma depuis… Avatar premier du nom. Les réfractaires au procédé devraient revoir leur jugement après avoir visionné ce film tant la 3D est confortable.

« Un film à prendre pour ce qu’il est, une expérience sensorielle intense, enivrante et parfaitement mise en scène. »

Seul point négatif de taille, la musique qui semble bien moins inspirée et qui ne doit ses quelques moments de gloire qu’aux emprunts que Simon Franglen fait aux partitions du génial et regretté James Horner.

Et si le film dure plus de 3 heures, on ne voit passer aucune de ses 190 minutes car James Cameron nous emmène visiter des lieux inconnus de Pandora et nous présente un nouveau bestiaire avec un souci du détail bluffant de maîtrise. Un film à prendre pour ce qu’il est, une expérience sensorielle intense, enivrante et parfaitement mise en scène, à voir sur le plus grand écran possible, et en 3D bien évidemment.

Note : 18/20

Par Trasher

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