novembre 19, 2025

Gears of War Reloaded

Résumé :

Gears of War : Reloaded est le dernier remaster du tout premier opus de la licence Gears qui permet aux joueurs de découvrir ou redécouvrir la première mission de l’escouade Delta en 4K. Avec des textures améliorées, un meilleur framerate et la prise en charge de diverses fonctionnalités, Gears of War : Reloaded comprend l’entièreté de la campagne originale, mais aussi le multijoueur.

Avis :

Depuis les années 2000, l’écosystème Xbox s’est forgé son identité avec des sagas emblématiques. En l’occurrence, on peut citer Halo, Forza Horizon et Gears of War, dans le trio de tête. Ces titres ont marqué des générations de consoles (et de joueurs). Avec l’ouverture à la concurrence, Xbox délaisse ses exclusivités afin qu’elles se propagent sur d’autres supports.

Un changement de politique qui est loin de faire l’unanimité, mais qui tente de pallier à des ventes hardware insuffisantes, sinon décevantes. En cela, le parcours du constructeur évoque celui de Sega, au début des années 2000. À l’époque, il paraissait impensable de retrouver Sonic sur une console de Nintendo. Dans des circonstances similaires, il est désormais possible de découvrir Gears of War sur PlayStation 5.

Une édition chargée à bloc

Gears of War Reloaded n’est pas un remake, mais un remaster. Cette édition hérite du contenu des précédentes versions, dont l’Ultimate Edition. On peut également ajouter une refonte des graphismes pour correspondre aux standards actuels. En l’occurrence, le titre se présente sous ses meilleurs atours avec un rendu en 4K en 60 images par seconde, le tout compatible avec la technologie HDR. Voilà presque 20 ans, le jeu était déjà magnifique.

Force est de constater qu’il le demeure avec ces ajustements techniques. On apprécie aussi l’exploitation des capacités de la DualSense. Cela tient, entre autres, à la sensibilité des vibrations, les communications avec le QG via le système audio, ainsi qu’aux gâchettes adaptatives. Certes, les utilisations peuvent paraître sommaires, mais un effort est consenti et reste louable.

Une approche frontale et sans fioritures

Du reste, le gameplay n’a subi que peu de changements, voire aucun. En matière de déplacements, comme de confrontations, les commandes sont faciles à maîtriser et réactives. L’architecture ouverte des environnements oblige à se mettre à couvert ou à rester en mouvements, selon les circonstances. Ce qui permet de ne pas se laisser déborder ou surprendre.

Les ennemis peuvent contourner la position ou disposer d’une situation avantageuse afin de contrer les assauts. S’il est possible de donner des ordres à son escouade, ceux-ci sont trop souvent cantonnés à des spectateurs passifs des évènements, exception faite d’actions scriptées. Quant aux exécutions rapprochées avec la tronçonneuse, elles s’avèrent aussi efficaces que jouissives pour tailler dans le vif du sujet.

La guerre des mondes aura bien lieu

Gears of War ne fait guère dans la dentelle. En cela, sa réputation le précède et n’est pas usurpée. L’action se révèle frénétique et ne s’apaise qu’en de rares instants. Cela concerne les passages où l’on traverse des endroits déserts et désolés afin de souligner la décrépitude ambiante. Cependant, le calme de ces moments augure de la tempête en devenir…

Dans un contexte futuriste proche, la direction artistique magnifie les environnements d’un monde en ruines et en guerre. On songe à ces mégalopoles dévastées, où les quartiers envahis de locustes côtoient des bidonvilles et autres zones de non-droit. En cela, le présent titre n’est pas sans rappeler Resistance – Fall of Man, sorti durant la même période.

De bruits et de fureur…

Quant à l’histoire, on reste dans une scénarisation basique, parfois caricaturale, mais pleinement assumée. Dopés par une bonne dose de testostérones, le discours patriotique et l’escouade de surhommes renvoient à l’âge du cinéma d’action des années 1980. L’ensemble a beau se montrer simple et prévisible, on se laisse entraîner dans cette guère interplanétaire non sans déplaisir.

À de nombreux égards, l’ambiance générale évoque un amalgame entre La Guerre des mondes et Starship Troopers. On sent également que ce premier opus pose les fondamentaux de son univers. Cela tient aux évènements qui le précèdent et aux suites à venir. Preuve en est avec une conclusion ouverte. Ici, la diégèse pose les fondamentaux, mais reste en surface d’enjeux qui ne demandent qu’à se développer.

Une incursion courte, mais intense

Côté durée de vie, la campagne solo de Gears of War s’achève entre 7 et 8 heures, sans difficulté particulière. Il est également possible de l’appréhender à partir du mode coopératif local. Avec les objets cachés, comme les plaques CGU, des illustrations et des pages de bande dessinée sont à débloquer.

Quant au multijoueur, ils constituent le point de mire des développeurs pour entretenir la pérennité de leur titre. On notera la présence de plusieurs modes et d’une vingtaine de cartes. Le contenu reste solide, même s’il convient de garder à l’esprit qu’une telle approche induit des enjeux limités et une redondance des actions évidente sur le long terme.

En conclusion…

Au final, Gears of War Reloaded demeure simple dans ses intentions, mais d’une efficacité redoutable. La qualité de la mise en scène et de la bande-son rend l’incursion d’autant plus immersive et saisissante. Avant-gardiste et ambitieux lors de sa sortie initiale, cette ancienne exclusivité Xbox est une valeur sûre des jeux d’action – aventure à la troisième personne.

Il se présente ici dans une version flatteuse et généreuse qui vient parfaire l’expérience avec une optimisation des graphismes et du rendu global. Il est vrai que le titre demeure court et, en mode normal, ne propose pas un challenge corsé. Cependant, il se veut intense et ne se perd pas en circonvolutions lorsqu’il est nécessaire de faire parler la poudre. Une incursion nerveuse et implacable qui vieillit très bien.

Note : 15/20

Par Dante

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