octobre 15, 2025

F1 Le Film – En Immersion

Titre Original : F1 The Movie

De : Joseph Kosinski

Avec Brad Pitt, Damson Idris, Javier Bardem, Kerry Condon

Année : 2025

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Résumé :

Sonny Hayes était le prodige de la F1 des années 90 jusqu’à son terrible accident. Trente ans plus tard, devenu un pilote indépendant, il est contacté par Ruben Cervantes, patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir pour sauver l’équipe et prouver qu’il est toujours le meilleur. Aux côtés de Joshua Pearce, diamant brut prêt à devenir le numéro 1, Sonny réalise vite qu’en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival, que le danger est partout et qu’il risque de tout perdre.

Avis :

Joseph Kosinski est un réalisateur américain qui a commencé dans les effets spéciaux avant de se faire remarquer avec un court-métrage projeté à la Comic-Con de 2009. Depuis, le metteur en scène a fait plus que s’imposer, devenant même un pilier du cinéma de divertissement à l’américaine. Sa filmographie parle pour lui, « Tron l’héritage« , « Oblivion« , « Line Of Fire« , « Spiderhead« , ou plus récemment « Top Gun Maverick« .

Pour son nouveau film, Joseph Kosinski se paye un rêve de gosse à trois-cents millions de dollars. Après les scènes aériennes impressionnantes de « Top Gun Maverick« , le réalisateur américain nous pose carrément derrière le volant d’une Formule 1. Pour caricaturer, ici, il ne s’agit pas de faire un film sur la F1. Non, Joseph Kosinski veut faire un film à l’intérieur d’une Formule 1, et force est de constater qu’il y est bien arrivé. Prenant, même si son scénario est cousu de fils blancs, « F1 » nous entraîne dans sa course folle, en nous offrant un sentiment d’immersion totale. Puis derrière ça, le film est tenu par la star des stars, Brad Pitt, qui tient là dans le rôle d’un vétéran de la course, et ce rôle est tout simplement fait pour lui.

« Joseph Kosinski nous offre des images rarement vues. »

Sonny Hayes aurait pu être un immense champion de Formule 1, or, le destin en a décidé autrement. Aujourd’hui, Sonny fait des courses à droite à gauche. Qu’importe le bolide à conduire, du moment qu’il concourt. Ruben Cervantes, un ami de Sonny, qui a monté son écurie de F1, est surendetté. Son écurie doit absolument obtenir une victoire avant la fin de la saison et s’ils ont un jeune pilote plein de talent, la voiture, elle, est loin d’être aussi performante que voulue. Ruben vient donc demander l’aide de Sonny. Il lui demande de revenir en F1, près de trente ans après l’accident qui lui a fait presque tout perdre.

Eh bien en voilà un bon spectacle à voir sur grand écran. Oui, on ne va pas le cacher, la première chose qui frappe avec le nouveau film de Joseph Kosinski, c’est sa démesure dans sa mise en scène. C’est l’envie de son réalisateur de placer le public dans le cockpit de son bolide. Muni de caméras miniatures ayant filmé de vraies bagnoles sur de vrais circuits, capturant de vraies courses « F1 » qui sont visuellement renversantes, Joseph Kosinski nous offre des images rarement vues. Des images qui essaient de coller au plus près de la réalité. Avec ça, « F1 » est un film qui va être particulièrement généreux en termes de courses. Le film dure plus de deux heures et demie, et alors qu’il a tendance à se répéter dans son fil rouge, on ne voit absolument pas le temps passer.

«  »F1 » s’aventure sur les pistes des clichés avec ce vétéran qui fait son retour. »

C’est même une petite prouesse face à un film qui est « scénaristiquement » fainéant dans sa trajectoire. Sérieux, il ne faut pas sortir d’une grande école pour savoir absolument tout du scénario avant que les événements ne se produisent. Cousu de fils blancs, absolument pas original dans ce qu’il raconte (C’est presque une redite de « Jours de tonnerre« ), on peut même dire que « F1 » s’aventure sur les pistes des clichés avec ce vétéran qui fait son retour. Un vétéran évidemment apaisé, qui se voit confronté aux jeunes générations. Tout est joué d’avance, et même si le film essaie bien d’insuffler du suspense avec ses rebondissements, avec ses intrigues, ou ses personnages, on sait très bien où est-ce que va cette histoire.

Mais voilà, lorsque les éléments convergent dans le bon sens, quelque chose d’aussi convenu que « F1 » nous attrape bien comme il faut et l’on se plaît vraiment à suivre cette histoire. Si l’écriture est simple, la mise en scène de Joseph Kosinski est telle qu’on ne peut qu’être pris dans le film.

Après, le film tient des éléments qui sont intéressants, notamment lorsqu’il s’arrête sur le monde de la F1 et de tous les métiers, ou les entraînements de ses pilotes. Il y a la technologie actuelle, et comment cette dernière sert pour booster les voitures et les pilotes. Puis il y a le business de ce monde-là. Tout comme le film aborde l’idée d’être quelqu’un un jour, personne le lendemain. Le film aborde aussi la profession d’il y a trente ans, face à celle d’aujourd’hui. Si la colonne vertébrale du film tient sur un post-it, « F1 » a des reliefs qui sont intéressants, pour ne pas dire étonnants.

« un film qui fonctionne très bien grâce à Brad Pitt« 

« F1« , c’est aussi un film qui fonctionne très bien grâce à Brad Pitt qui tient là un rôle fait pour lui. Certes, on est dans le cliché, dans le sans surprise, mais quand c’est Brad Pitt qui enfile le casque, qui se place au volant et qui court, tout ou presque devient terrible. Avec lui, le film a quelques seconds rôles intéressants, Javier Bardem en directeur d’écurie idéaliste (là encore un cliché) ou Kerry Condon en ingénieure qui travaille à l’amélioration des voitures. D’ailleurs, de ce côté-là, dans son background, c’est le personnage le plus intéressant du film, même si là encore, il y a des facilités et des évidences.

C’est donc une petite chronique pour un film qui sonne évidemment sans surprise, mais qui, face à cela, arrive très bien à combler ses faiblesses par une mise en scène totalement immersive des courses. Un film qui offre un sacré spectacle dans presque toutes ses séquences. Puis bien au-delà de ça, Brad Pitt en vétéran de la course, abîmé par la vie, passionné par les bolides et qui dicte presque son code de la route sur circuit à presque trois cents kilomètres-heures, franchement, rien que pour cela, le film mérite le déplacement et surtout le grand écran.

Note : 14/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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