septembre 26, 2025

Born of Osiris – Through Shadows

Avis :

Que de tumultes dans la vie de Born of Osiris depuis leur dernier album paru en 2021. Habituellement, le groupe sort un album tous les deux/trois ans, mais cette fois-ci, il a fallu être plus patient, notamment à cause de changements majeurs au sein de la formation. Début 2024, Joe Buras, claviériste de longue date du groupe, décide de partir pour voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Comme si cela ne suffisait pas, courant 2025, Lee McKinney, guitariste émérite de la formation américaine, décide de dire au revoir à tout le monde, mettant un petit peu Born of Osiris dans la sauce. Devenu un trio, le groupe décide tout de même de continuer son petit bonhomme de chemin, et propose alors Through Shadows, leur dernier album qui doit succéder à l’excellent Angel or Alien. Et avec tous ces changements, on était en droit d’être inquiet.

Pour autant, les américains ont les reins solides, et ne se laissent pas abattre. C’est un peu le sens de cet album qui veut prouver que même dans les heures les plus sombres, la lumière est toujours présente, et il faut la trouver en traversant les ombres (d’où le titre). Et force est de constater que sur son ensemble, l’effort tient bien la route, même s’il n’égale pas son aîné, la faute à des breaks assez timides, et une énergie présente, mais qui n’a pas la lourdeur recherchée. La preuve en est avec le premier titre, Seppuku, qui annonce une certaine envie de nous rentrer dedans, mais qui manque cruellement de basse dans son break. Le morceau est très agréable, mais il lui manque un vrai appui solide et bourrin pour nous donner envie de headbanger. Ce sera un peu différent avec Elevate.

Ce deuxième titre est plus entrainant, avec des sonorités très modernes. Il est dommage que ces dernières prennent l’avantage lors du refrain, mais cela permet de donner plus de poids dans les ruptures pour lancer les couplets. Mais on sent une puissance qui essaye de revenir. Through Shadows sera l’une des pièces maîtresses de l’album, avec ses grosses cinq minutes, mais le titre manquera d’énergie. S’il se veut touchant dans son refrain, il reste un peu trop en dedans pour vraiment nous marquer. On notera tout de même un excellent refrain bien catchy. Avec The War That You Are, le groupe retrouve de sa superbe et offre un défouloir magnifique qui ne laisse aucun répit, avec un final épique d’une rare violence, avec en arrière des chœurs symphoniques qui donnent une ampleur impressionnante à l’ensemble. On retrouve ici le côté Deathcore de la formation.

En abordant Inverno, la surprise sera bel et bien là. Le titre possède quelques éléments Easycore dans ses riffs de début, pour ensuite dériver vers quelque chose de plus puissant et de presque lyrique dans son break, où des chœurs d’enfants se font entendre, avant de balancer un solo sublime. Le groupe retrouve de son inspiration au sein d’un titre déroutant, mais qui gagne des galons au fur et à mesure des écoutes. A Mind Short Circuiting ira plus vers un côté Prog dans ses arrangements, tout en gardant en tête de fournir des élans Djent qui seront bien nerveux. Burning Light sera un interlude qui permettra alors de lancer In Desolation, et c’est à ce moment-là que le groupe baisse un peu de niveau. Le titre est sympathique, mais il manque d’épaisseur et de rondeur. Et rien ne vient le sortir de la masse.

Il en va de même avec Torchbearer qui manque d’originalité. Le titre est violent et démontre tout le talent vocal du chanteur, mais dans sa globalité, le morceau manque de personnalité, et même si on peut percevoir quelques nappes de clavier, ça reste trop discret. La formation se rattrapera avec Activated, qui verra le chant clair de Spencer Chamberlain d’Underoath apporter un énorme soutien. De plus, l’ajout du saxophone donne vraiment une belle identité au morceau. Dark Fable ira vers le même délire, avec une sophistication agréable dans sa structure et ses compos. Les instruments se répondent bien pour un constat très plaisant. Transcendence répondra à tous les critères attendus, avec en prime des chœurs féminins et un lyrisme maîtrisé. Enfin, Blackwater clôture l’album de façon maline, avec un début très calme pour terminer en Deathcore surpuissant qui frappe fort.

Au final, Through Shadows, le dernier album de Born of Osiris, est un effort louable et relativement réussi. Seulement, il a la dure tâche de passer après Angel or Alien, qui fut un gros morceau perclus de hits en puissance. Néanmoins, malgré un bouleversement au niveau du line-up, les américains nous prouvent que l’on peut traverser les périodes les plus dures avec panache, et ne pas se laisser aller à la facilité, ce qui demeure un beau message d’espoir et d’envie d’en découdre sur scène.

  • Seppuku
  • Elevate
  • Through Shadows
  • The War That You Are
  • Inverno
  • A Mind Short Circuiting
  • Burning Light
  • In Desolation
  • Torchbearer
  • Activated feat Spencer Chamberlain
  • Dark Fable
  • Transcendence
  • Blackwater

Note : 15/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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