juillet 20, 2025

Jurassic World – Renaissance – Retour aux Sources

Titre Original : Jurassic World : Rebirth

De : Gareth Edwards

Avec Scarlett Johansson, Mahershala Ali, Jonathan Bailey, Rupert Friend

Année : 2025

Pays : Etats-Unis

Genre : Aventure, Action

Résumé :

Cinq ans après JURASSIC WORLD : LE MONDE D’APRÈS, l’environnement de la planète s’est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d’origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.

Avis :

Gareth Edwards… Ils sont peu parmi les cinéastes d’aujourd’hui qui savent encore réaliser de bons blockbusters. Franchement, là, comme ça, j’ai Christopher Nolan, Denis Villeneuve, Matt Reeves ou encore James Gunn qui me viennent en tête. Dans une mesure plus discrète, avec des films comme « Monsters« , « Godzilla« , « Rogue One » (qui est pour moi le meilleur « Star Wars » de ces dernières années) ou encore « The Creator« , qui est injustement passé inaperçu, Gareth Edwards est une valeur sûre. Le réalisateur britannique s’est presque fait un sans-faute, réussissant à offrir du divertissement, tout en gardant presque quelque chose d’artisanal qui se dégage de son cinéma.

La saga des « Jurassic… » est une saga que j’aime énormément, car mon amour du cinéma découle en partie de cette franchise. « Jurassic Park » est l’un de mes premiers souvenirs de cinéma. Depuis, j’ai découvert tous les films en salles, avec des déceptions certes, mais au fond de moi, toujours cette envie d’aventure et de dinosaures. Enfin, je dis ça, puis est arrivé 2022 et la catastrophe que fut « Jurassic World le monde d’après« . Si je l’ai moins détesté que beaucoup, cette séance de cinéma fut vraiment compliquée. D’ailleurs, je ne pensais pas qu’on allait se réaventurer dans l’univers de sitôt. Mais voilà, Hollywood nous propose de nouveau un « Jurassic World », et dès le départ, celui-ci annonçait quelque chose de bon, ou du moins, on avait envie d’y croire.

« cette « … Renaissance » se pose comme un excellent divertissement »

Et on a bien fait, car si l’intrigue demeure loin de toute subtilité, cette « … Renaissance » se pose comme un excellent divertissement, nous offrant même quelques séquences qui peuvent aisément prétendre à se classer dans ce que l’on a de mieux dans la saga.

Les dinosaures ne se sont pas acclimatés, et aujourd’hui, le peu qui reste vit sur des îles proches de l’Équateur. Martin Kerbs, un cadre d’une grande industrie pharmaceutique, monte une expédition afin de récupérer de l’ADN dans le sang des plus grands spécimens de dinosaures jamais créés. Ces espèces se trouvent sur une île qui a été abandonnée dix-sept ans plus tôt, lorsqu’un accident de confinement a eu lieu…

Enfin un bon film d’aventures pour la saga « Jurassic… » et ça, ça fait plaisir à voir et à vivre. Après Colin Trevorrow et J.A. Bayona, voici que la franchise fait appel à Gareth Edwards pour donner à nouveau vie à l’univers.

Bon, comme je le disais, l’intrigue en elle-même ne vole pas bien haut. Elle est même assez commune à la saga, même si cette fois, le prétexte est de récupérer du sang de dinosaure pour en faire un médicament. Évidemment, ils ne peuvent être prélevés que sur une île où il y a bien des dangers. Mais justement, c’est ce voyage et la découverte de cette nouvelle île qui est très intéressante, car si dans les précédents, l’idée que les dinosaures investissaient notre « monde » était passionnante, elle était mal employée. Avec ce retour, qu’on pourrait facilement qualifier de retour aux sources, c’est finalement le fait qu’ici, ce sont de nouveau les humains qui sont les proies. L’histoire, qui est toutefois écrite par David Koepp, scénariste du premier film de Steven Spielberg, nous offre alors beaucoup d’aventures et de scènes qui sont en elles-mêmes franchement excellentes.

« ce « … Renaissance » tient quelques sujets très intéressants »

Le film regorge de moments marquants comme on n’en avait pas vu depuis longtemps dans la saga. On pourrait les citer, mais ce serait du spoiler. Quoi qu’il en soit, le film tient un très bon rythme. Un rythme qui s’amuse avec nous, avec ce que l’on veut, ce que l’on a envie, nos attentes. Le début, par exemple, est assez long à se mettre en place, comme si Gareth Edwards savait qu’on avait envie de voir du dinosaure et de la traque, et qu’il nous faisait mijoter. Si ça va en agacer certains, voire beaucoup, de mon côté, j’ai adoré cette façon de faire. Puis une fois arrivé près des îles, le film tient son allure, et comme je le disais, il tient des séquences assez merveilleuses (notamment la scène du bateau gonflable).

D’ailleurs, du côté de la mise en scène de Gareth Edwards, « Jurassic World Renaissance » est superbe dans ses effets, mais aussi dans ses plans, et dans l’ADN que le réalisateur injecte, faisant beaucoup de références, ou d’effets miroir avec le premier « Jurassic Park« . C’est très bien, et l’on sent bien que derrière le côté blockbuster hollywoodien, Gareth Edwards prend un plaisir monstre à faire ce film.

Après, du côté de son histoire, comme je le disais, elle manque de subtilité et parfois, elle se fait bien trop facile et prévisible. Franchement, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour deviner qui le scénario va laisser en vie, et qui va servir de chair fraîche. Dans ses thèmes, ce « … Renaissance » tient quelques sujets très intéressants, comme les dérives scientifiques et la folie de l’être humain qui cherche à créer de plus en plus pour offrir quelque chose à un public qui se lasse très facilement.

« le duo entre Scarlett Johansson et Jonathan Bailey fonctionne très bien »

On y parle aussi d’écologie et de responsabilité collective. Puis derrière ça, le film aborde (avec ses gros sabots) les enjeux pécuniaires, avec cette histoire de quête pharmaceutique et le poids qu’elle peut avoir quant à l’avenir pour l’être humain. Après, de ce côté-là, ça fait presque partie de la veine de la franchise, avec encore et toujours un homme qui veut faire de l’argent, face à d’autres qui vont être plus idéalistes.

Du côté du casting, « … Renaissance« , c’est tout un tas de nouveaux personnages. Des personnages qui fonctionnent très bien, qui sont très attachants, et bien campés par ses acteurs. Là encore, on sent bien que tout le monde est là pour les bonnes raisons, et au-delà de ça, ils sont là pour enrichir l’univers. À noter le duo (évident) entre Scarlett Johansson et Jonathan Bailey qui fonctionne très bien, tout comme le petit côté comique que l’on trouve avec cette famille attaquée sur leur voilier.

Avec ce retour en terre connue et son histoire qu’on connaît déjà finalement, Gareth Edwards arrive à livrer un bon film « Jurassic World« , et au-delà de ça, un bon film d’aventures, qui peut lorgner sur le film d’horreur parfois, notamment dans son ouverture et son final, avec ce nouveau dino, résultat des dérives les plus tordues de l’être humain. Après le désastre de « Jurassic World le monde d’après« , ce « Jurassic World Renaissance » fait un bien fou.

Note : 14/20

Par Cinéted

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