De : Gareth Edwards
Avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Forest Whitaker, Mads Mikkelsen
Année : 2016
Pays : Etats-Unis
Genre : Guerre, Science-fiction
Scénario : Chris Weitz et Tony Gilroy
Résumé :
Dans une période de guerre civile, les populations doivent faire face à la nouvelle arme de l’empire galactique, l’Etoile de la mort. Cette nouvelle arme fait également office de base militaire, elle est capable d’anéantir des planètes entières. Un groupe de résistants s’unit pour en voler les plans. Agissant pour le compte de l’Alliance rebelle, une jeune femme solitaire est chargée de cette mission.
Avis:
Dès l’annonce du rachat de Lucasfilm, il fut décidé qu’en plus de suites à la saga, nous aurions droit également à une série de films indépendants. Dès lors, les fantasmes les plus fous sont venus envahir notre imagination : Un film sur Boba Fett, sur Obi-Wan Kenobi, voire sur Jar Jar Binks… Bon pour le dernier, j’en suis moins sûr. Contre toute attente, nous apprenions que la première histoire indépendante de la saga ne serait non pas centrée sur un personnage mais sur Rogue One, la mission qui a permis de dérober les plans de l’étoile noire dont il est mention dans l’Episode IV. La frénésie collective suite à la sortie du Réveil de la Force passée, il faut bien avouer que le film de J.J. Abrams alterne le très bon (notamment dans sa première demi-heure) et le nettement moins bon pour un résultat qui s’avère en fin de compte en demi teinte et certains fans se sont sentis lésés. De ce fait, retournons dans la base rebelle de Yavin 4 voir ce que Gareth Edwards et Lucasfilm nous ont préparé.
Premier élément marquant, l’absence du générique défilant, preuve s’il en est que chez Lucasfilm, on veut bel et bien dissocier les suites de la saga et les spin-of, ce qui est une excellente chose. Néanmoins, pourquoi clamer haut et fort qu’on veut se démarquer des films originaux si c’est pour tout de même y faire des références?
Mais que l’on s’entende bien, les rares clins d’œil (lait bleu, certains personnages, …) ne sont clairement pas dérangeants (à part pour ceux qui sont allergiques au procédé bien évidemment), mais ils n’apportent clairement rien au récit. En revanche, c’est avec plaisir qu’on retrouve certains personnages marquants de la première trilogie, un tout particulièrement, grâce à un procédé technique absolument bluffant (mais je vous le laisse découvrir).
Les effets spéciaux sont magistraux et la bataille spatiale est probablement la plus belle et la plus intense que vous ayez pu vivre dans un Star Wars: on virevolte littéralement au milieu des X-Wing, Y-Wing, TIE fighters. Les décors sont aussi sublimes et que dire de certains plans qui sont à tomber. Le spectacle est au rendez-vous du début à la fin ce qui laisse malheureusement peu de place pour les personnages secondaires d’exister, à l’exception du droïde K2SO qui se charge (brillamment) de la note d’humour légère et jamais balourde du film. Le score de Michael Giacchino fait honneur au travail de son illustre modèle John Williams et clouera le bec à ceux qui disent que l’homme est un simple faiseur car il s’est très bien imprégné de l’essence Star Wars et sa composition ne fait absolument pas tache, bien au contraire
La grande force du film est dans le fait que Gareth Edwards (qui a superbement mis en scène le remake de Godzilla) a voulu nous proposer quelque chose de différent. Ne fut-ce que dans sa manière de filmer les combats à l’épaule (à l’image du film « Il faut sauver le soldat Ryan« ), on vit pleinement le combat. On oscille entre le film d’espionnage et le film de guerre, pas le simple film de fan fait par un fan et pour les fans, et c’est tout à son honneur. Et même si on se doute dès le départ du dessein de cet escadron suicide, cela ne ternit en rien les qualités du film: Rogue One, c’est du jamais vu dans l’histoire de Star Wars.
En conclusion, Rogue One est un très bon film. On peut dire qu’on ne s’ennuie pas une minute, grâce notamment à un rythme soutenu, des effets spéciaux on ne peut plus impressionnants (la bataille spatiale est à couper le souffle), un humour qui fait mouche et qui ne nuit pas à la noirceur du métrage. On regrettera seulement une abondance de personnages qui donne l’impression que ceux-ci ont été sous-exploités et ne nous permettent pas de ressentir une vraie empathie envers eux. On aurait aussi aimé avoir plus de Vador, mais le film n’était pas centré sur lui non plus. Pour le reste, Rogue One est une vraie nouveauté, à mi-chemin entre l’innovation et le respect de l’œuvre originale.
Et pour les plus septiques, Rogue One devrait probablement réconcilier les fans déçus par le réveil de la Force
Note : 17/20
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4XAae80sbL0[/youtube]
Par Trasher
2 réflexions sur « Rogue One – A Star Wars Story – Suicide Squad »