avril 18, 2024

Sakra, la Légende des Demi-Dieux – Donnie, Donnie-Moi

Titre Original : Tin Lung Baat Bou

De : Donnie Yen

Avec Donnie Yen, Yuqi Chen, Cheung Siu Fai, Cy Liu

Année : 2023

Pays : Hong Kong, Chine

Genre : Action, Historique, Fantastique

Résumé :

Royaume de Chine, Xème siècle Deux clans ennemis s’affrontent : les Song, dynastie royale, et les Khitan, peuple nomade guerrier. Qiao Feng du clan Song est un héros chevaleresque respecté, maître en arts martiaux. Accusé à tort d’avoir tué un chef de son propre clan, Qiao Feng est banni. Pour prouver son innocence, il s’engage dans un long périple, parsemé de combats extraordinaires, entre demi-dieux et semi-démons.

Avis :

Donnie Yen est un acteur chinois connu de tous. Il a débuté sa carrière dans les années 80 et il s’est imposé dans le cinéma d’action avec des films tels que « Hero« , « Iron Monkeys » et sa suite, ou encore « Rogue One« , « Ip Man« , ou dernièrement dans « John Wick 4« . En revanche, ce que l’on sait moins, c’est que Donnie Yen est aussi réalisateur, une carrière engendrée en 1995 avec « Asian Cop : High Voltage« . En presque trente ans de carrière, Donnie Yen a réalisé six films, dont les cinq premiers se sont presque enchaînés les uns à la suite des autres.

Cela fait une vingtaine d’années que Donnie Yen n’était plus passé derrière la caméra et pour son retour (en force), l’acteur réalisateur a choisi de se lancer dans un film Wuxia (film de chevalier errant dans sa définition), ou comme on aurait envie de le dire, un film d’époque traditionnel où les personnages pratiquent les arts martiaux et s’envolent bien souvent au-dessus des toits et autres forêts de bambous. L’une des meilleures expériences du genre, c’est bien entendu « Le secret des poignards volants » de Zhang Yimou.

« Fun et décomplexé, « Sakra, la légende des demi-dieux » est un film réjouissant. »

Fun et décomplexé, « Sakra, la légende des demi-dieux » est un film réjouissant qui assure son spectacle et nous offre ce que l’on est venu chercher. Si parfois, le film aura ses limites, notamment dans ses effets spéciaux qui tombent souvent dans le cheap, Donnie Yen nous offre en contrepartie une histoire pleine de rebondissements, et surtout des chorégraphies et des scènes de combat spectaculaires qui nous en mettent plein les yeux !

Royaume de Chine, au Xe siècle. Plusieurs clans s’affrontent avec d’un côté, les Song, qui sont de dynastie royale, et de l’autre, les Khitans, qui sont des guerrières issues d’un peuple nomade.

Qiao Feng est un homme qui a été recueilli par une famille du clan Song, et aujourd’hui, il fait partie du gang des mendiants, un gang aussi craint que respecté. Maître en art-martiaux ayant de grands pouvoirs, Qiao Feng est admiré et les membres de son clan sont prêts à le suivre n’importe où. Enfin, ça, c’est jusqu’à ce qu’il soit accusé à tort d’avoir tué le chef d’un gang ami. Chassé et rejeté, dès lors, Qiao Feng veut prouver son innocence, et en même temps, il va devoir affronter tous ses anciens amis et ennemis, qui sont bien décidés à le faire trépasser.

« Il y a une générosité, une sincérité et une envie de ce cinéma qui est communicative. »

Dynamique, fun, et en même temps terrible et sombre, pour son nouveau film, Donnie Yen se lance donc dans un film médiéval d’arts martiaux, où un homme, un « chevalier », se retrouve seul contre tous. Lutte de pouvoir, complot, machination, trahisons, romance, et surtout combats abusés et épiques, sont au rendez-vous de cette belle production et réalisation.

Adapté d’un roman de Louis Cha, « Sakra, la légende des demi-dieux » est un film à l’intrigue qui est assez prenante, même si je dois dire aussi qu’il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour très vite comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire. En effet, le film de Donnie Yen souffre d’un manque d’originalité dans son histoire, qui finalement se fait assez prévisible, voire presque cliché, tant le scénario emprunte les sentiers du déjà vu dans ses grandes lignes directrices.

Mais malgré cela, il y a quelque chose qui fait que l’on est pris dans ce film et dans cette intrigue. Même si le film tient un côté cheap, même si, bien souvent, il va dans l’abus au point de nous en faire sourire, et même si, d’autres fois encore, le réalisateur étire des scènes qui n’en avaient pas besoin (le final, par exemple, ne s’arrête jamais, rebondissant bien trop de fois, ce qui en sera drôle), il y a une générosité, une sincérité et une envie de ce cinéma qui est communicative et l’on se plaît à suivre ce héros castagner tout ce qui bouge.

« Donnie Yen nous offre du spectaculaire avec des chorégraphies folles, violentes, brutes et démesurées. »

De plus, si l’on devine très vite les traits et une partie du complot, « Sakra … » se fait aussi plaisant dans la confrontation entre ces amis devenus ennemis. Trahisons, complots et révélations sont de la partie, derrière le côté prévisible, l’intrigue de « Sakra … » sait aussi nous réserver quelques bonnes surprises, ce qui fait qu’on reste en alerte tout au long de la séance.

Après, ce qui fait aussi et surtout qu’on passe un bon moment devant « Sakra, la légende des demi-dieux« , c’est bien sûr grâce à la folie du spectacle qui nous est offert là. Alors, c’est vrai, comme je le disais, le film abuse parfois et il se foire dans pas mal de ses effets numériques, mais il se rattrape très largement lorsqu’il nous entraîne dans ses scènes de combat qui sont tout bonnement incroyables. Donnie Yen nous offre du spectaculaire avec des chorégraphies folles, violentes, brutes et démesurées. C’est à ce moment-là que « Sakra … » prend totalement vie, et qu’il nous en met plein les yeux, au point qu’on en redemande tant on n’avait pas vu un tel spectacle depuis bien longtemps.

Avec cela, pour nous entraîner au plus près de ces moments-là, Donnie Yen offre un film qui, là, est très original, et fait preuve de plein d’idées de mise en scène, et ces dernières sont jouissives (particulièrement une scène de combat dans un temple, qui résonne comme une masterpiece à elle seule).

Ainsi, cette errance vengeresse de Qiao Feng se pose comme un bon moment de cinéma, qui derrière ses multiples défauts, nous propose un spectacle réjouissant, et une histoire certes pleine de clichés, mais une histoire qui sait nous mettre en alerte, et qui sait nous entraîner, finalement. Puis enfin, il ne faudrait pas oublier que si Donnie Yen se trouve derrière la caméra, il s’est aussi donné le premier rôle, et dans la peau de ce maître en arts martiaux, l’acteur se pose comme la définition du cool, et l’on a envie de suivre son personnage partout et tout le temps.

Note : 13/20

Par Cinéted

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