Titre Original : Transformers One
De : Josh Cooley
Avec les Voix Originales de Chris Hemsworth, Keegan-Michael Key, Brian Tyree Henry, Scarlett Johansson
Année : 2024
Pays : Etats-Unis
Genre : Animation
Résumé :
Cette grande aventure familiale se déroule entièrement sur la planète Cybertron. Accompagné de la pugnace Elita et du drôlissime Bumblebee, Optimus Prime va devoir faire face à son ancien ami Megatron.
Avis :
Josh Cooley est un cinéaste américain dont ce « Transformers … » est le deuxième film. Ayant commencé comme stagiaire chez Pixar, il a travaillé pendant des années pour le studio. S’essayant à plusieurs postes, il fait d’abord ses preuves en tant que storyboarder sur des films comme « Les Indestructibles« , « Cars« , « Ratatouille » ou encore « Là-haut« . Par la suite, on le retrouve du côté de l’écriture, d’abord lorsqu’il se lance dans la réalisation de court-métrage, mais surtout lorsqu’il co-écrit le premier « Vice-Versa« . Entre 2009 et 2015, il réalise alors deux courts, dont le dernier sera une « extension » de « Vice-Versa« . Titré « Premier rendez-vous« , le film raconte la première fois que Riley présente un petit ami à ses parents. Et enfin, ce sera au bout de ce parcours que John Lasseter lui offre la réalisation de « Toy Story 4« .
Il y a des films, ou plutôt des univers, qui sont de véritables péchés mignons, et pour ma part, je craque sur « Transformers« . Si on peut reprocher bien des choses aux films de Michael Bay et aux deux autres qui sont sortis après, une chose est sûre, c’est que dans un sens, on en a pour notre argent côté spectaculaire. Un peu plus d’un an après l’échec de « Transformers : Rise of the Beasts« , voici que les robots sont de retour sur les écrans, et cette fois-ci, on passe du côté du film d’animation, et ce « Transformers, le commencement » est une excellente surprise, Josh Cooley offrant un film spectaculaire, qui en plus de ça, nous racontera façon tragédie grecque comment deux frères d’armes, deux amis de toujours, peuvent basculer et devenir les ennemis jurés que l’on connaît.
« ça donne surtout l’un des meilleurs films « Transformers » de la franchise »
La planète Cybertron a été attaquée, il y a plus de cinquante cycles de cela, par un peuple, les Quintesson. Depuis, la population de Cybertron vit sous terre et la vie est loin d’être facile, car lors de cette guerre, la matrice du commandement a disparu et avec elle, l’énergeon, qui est l’énergie dont la population a besoin pour vivre. Depuis, une partie de la population travaille comme mineurs pour trouver cette énergie vitale. Parmi cette population se trouvent Orion Pax et D-16, deux amis, deux frères, qui sont prêts à tout l’un pour l’autre, et alors qu’ils rêvent d’une vie meilleure, sans le savoir et sans le vouloir, les actes d’Orion Pax viennent de mettre en branle une série d’événements qui vont leur faire découvrir la vérité sur le passé de Cybertron.
Le réalisateur de « Toy Story 4 » est donc de retour dans les salles obscures, et cette fois-ci, c’est chez Hasbro Entertainment et Paramount Animation qu’il a trouvé images à sa caméra, pour une aventure spatiale assez dantesque visuellement parlant.
Il y a des films qu’on n’attend pas vraiment, comme ce nouveau film « Transformers » qui se trouve être un film d’animation. Je dois même dire que malgré l’affection que j’ai pour la franchise, je n’avais pas vraiment envie d’un film d’animation autour de « Transformers » et je peux dire que je me suis lourdement trompé, car faire un film d’animation autour des robots pour raconter la genèse de la haine qu’il peut y avoir entre Optimus Prime et Megatron, c’est sûrement la meilleure idée que la franchise ait pu avoir, et au bout de ça, ça donne surtout l’un des meilleurs films « Transformers » de la franchise, si ce n’est pas même le meilleur.
« ce « Transformers … » est une claque visuelle »
Alors bien sûr, il faut passer au-dessus du scénario prévisible au possible que le film nous offre. Franchement, ils se sont vraiment mis à quatre pour imaginer des événements aussi prévisibles ? Ici, on voit tout, absolument tout, arriver à des kilomètres, et pourtant, malgré ça, ça n’empêchera pas d’être pris dans cette histoire, car derrière le fil rouge qui se devine très vite, il y a surtout cette histoire de frères ennemis, et c’est là, que le film est vraiment bon. La frontière entre l’amitié et la haine est fine, et au fil des événements, le film offre deux façons d’accepter cette histoire, deux façons de se battre pour la liberté, et plus loin encore, le film parlera de cette façon insidieuse dont la haine finit par dévorer l’âme.
Plus haut, je parle d’une sorte de tragédie grecque, et c’est de ce point-là que je parlais. Ici, les rires et les complicités laissent place petit à petit à l’amertume, la déception, les désillusions et la rage, et ça, on ne l’aurait pas cru un instant, mais ça rend ce « Transformers » touchant.
Avec ça, ce « Transformers … » est une claque visuelle avec un film dantesque dans ses décors, dans ses scènes d’action, et dans la façon dont il rend la matière incroyablement réelle à l’écran. Josh Cooley et ses équipes ont fourni un travail de dingue et nous offrent un film de toute beauté. Puis ce « Transformers … », avec l’idée d’en faire un film d’animation, peut se permettre beaucoup de choses qui, en live action, ne passerait pas forcément. On ajoutera à cela beaucoup d’idées qui ont sacrément de la tronche pour construire cet univers, la route qui se crée instantanément, le train, le monde, la surface, la façon dont les robots se transforment… Bref, ça fourmille.
Ainsi donc, ce premier film d’animation « Transformers » pour le cinéma se pose comme une bonne surprise. Si on pourrait être déçu par cette histoire très prévisible dans son fil rouge, cela n’empêchera pas le film en lui-même de se faire prenant d’un bout à l’autre grâce à l’histoire de ces deux frères que tout va petit à petit éloigner pour être les ennemis qu’on connaît.
Note : 14,5/20
Par Cinéted