avril 28, 2024

Transformers – Rise of the Beasts – La Grosse Beastise

De : Steven Caple Jr.

Avec Anthony Ramos, Dominique Fishback, Luna Lauren Velez, Dean Scott Vasquez

Année : 2023

Pays : Etats-Unis

Genre : Action, Science-Fiction

Résumé :

Transformers : Rise of the Beasts renoue avec l’action et le grand spectacle qui ont séduit des millions de spectateurs à travers le monde. Ce nouveau volet se déroule au cœur des années 90 et nous emmène aux quatre coins du globe. Une toute nouvelle faction de robots Transformers – les Maximals – se joindront aux Autobots dans l’éternelle bataille qu’ils livrent face aux Decepticons.

Avis :

Jusqu’à maintenant, le nom de Steven Caple Jr était passé sous mes radars. Le réalisateur âgé de trente-cinq ans a pourtant un joli début de carrière, avec tout d’abord des études dans une belle université, de laquelle il ressort avec les honneurs, car son film de fin d’études, « A different tree« , est très remarqué. Par la suite, en 2016, il livre un premier long qui va être remarqué au Festival de Sundance. Par la suite, le magazine Forbes le classe plus parmi les personnalités de moins de trente ans à suivre et c’est là qu’il va attirer l’œil d’un certain Sylvester Stallone, qui lui confiera alors les rênes de « Creed II« .

Comme le deuxième film volet de « Creed » a été un franc succès, Steven Caple Jr se voit confier les rênes d’un nouveau blockbuster, « Transformers : Rise Of The Beasts« , film qui fait suite au film de Travis Knight, « Bumblebee« .

« Déjà vu et cliché au possible, ce « … Rise Of The Beasts » est épuisant. »

Saga commencée en 2007 par Michael Bay, « Transformers » sont des films qui m’ont longtemps amusé avec leurs histoires de robots géants, de destruction, et puis il y avait le style de Bay, qui, qu’on l’aime ou non, offrait ce que l’on était venu chercher.

Pour ce nouveau film, qui se place quelques années après le film centré sur « Bumblebee », je dois dire que j’y allais plutôt confiant, avec l’idée que j’allais voir un bon gros pop-corn, fun et cool, qui ne se prendrait pas au sérieux, et malheureusement, c’est tout l’inverse qui s’est produit. S’il est certain que le film offre le spectacle qu’on est venu chercher, on ne pourra pas dire que l’expérience fut des plus palpitantes face à une énième histoire de sauvetage du monde et de sa famille. Déjà vu et cliché au possible, ce « … Rise Of The Beasts » m’a épuisé, et j’en suis ressorti déçu. Dommage.

New York, 1994, Noah Diaz, la vingtaine, est un jeune homme de Brooklyn qui cherche du travail. Après un énième refus, il accepte de voler une voiture pour un petit malfrat du quartier. Cette voiture se trouve être un Autobot. Pendant ce temps, à l’autre bout de la ville, Elena Wallace, une jeune stagiaire dans un musée, chercher à percer le secret qui entoure l’arrivée d’une nouvelle pièce qui est censée représenter le Dieu Horus. Cette nuit-là, des éléments se mettent en place qui risquent fort bien d’amener au-dessus de la Terre un Dieu dévoreur de planètes.

Parfois, on a envie de mettre son cerveau en mode off, et quoi de mieux alors qu’un « Transformers » pour cela. Alors oui, mais non en fin de compte, car le nouveau film de la saga initiée par Michael Bay, ce n’est clairement pas ça. Peut-être est-ce l’approche de la quarantaine, ou alors peut-être que je m’enferme dans un cinéma trop sérieux, ou peut-être est-ce d’autres choses, quoi qu’il en soit, alors même que j’y croyais, ce nouveau « Transformers » m’a laissé sans voix et sans émotion.

« Derrière le visuel et le spectacle, ce « Transformers : Rose Of The Beats » est une petite catastrophe du côté de l’intrigue. »

Comme je suis un éternel optimiste, je préfère d’abord me pencher sur les bons côtés de ce film, car il en a quelques-uns, comme une mise en scène qui coupe bien moins que le charcutage que Michael Bay avait pu faire dans les derniers. Même si parfois, on retrouve un peu de cela, l’image est fluide et le film en lui-même est plutôt joli et bien fait. D’ailleurs, ce « … Rise Of The Beasts » offre même de bonnes batailles sur sa fin, et quelques idées surprenantes. Le film offre aussi de bons moments de bravoure, et là encore, le final a sa petite apothéose.

Puis derrière ça, Steven Caple Jr, avec ses équipes, a joliment travaillé ses effets, notamment sur ses Maximals (les animaux) qui ont leur petit cachet. On sent qu’ils ont bossé les animaux pour pouvoir vendre des jouets derrière, et si la démarche n’est pas subtile, elle a le mérite de donner quelque chose de visuellement impeccable.

Mais voilà, derrière le visuel et le spectacle, ce « Transformers : Rose Of The Beats » est une petite catastrophe du côté de l’intrigue qui sent tellement le réchauffé. Les mecs sont se mis à six pour écrire ça… Ils sont six, il n’y a pas quelque chose de neuf. Six, et ils n’ont même pas pris le temps de vérifier ce qui a été fait dans les films de Michael Bay, qui se passe bien plus tard dans la timeline de la franchise. L’idée des Maximals, en soi, pourquoi pas, mais très vite, on peut se poser la question, d’où est ce qu’ils sont passés dans les autres films face à des menaces peut-être pas aussi grandes, du moins aussi importantes, comme l’intrigue se passe en 1994.

« Aucune émotion et des dialogues bateaux, et bien souvent, ils sont agrémentés d’un humour assez lourdingue. »

Puis derrière ça, cette intrigue nous sert encore une fois une énième histoire de fin du monde, avec un grand méchant qui n’a d’autre but que de détruire des planètes. Bon, ici, c’est pour se nourrir… Et quand même régner en maître absolu sur le néant… Puis derrière ça, le scénario est vraiment très faible du point de vue de ses dialogues. Alors c’est vrai que les dialogues n’ont jamais été le point fort de « Transformers« , mais là, on touche le fond, avec bien souvent une phrase ou deux pour résumer une situation. Aucune émotion et des dialogues bateaux, et bien souvent, ils sont agrémentés d’un humour assez lourdingue, histoire de rendre le film un peu plus fun.

Si l’on peut féliciter dans un sens le réalisateur pour son sens du rythme, qui ne s’arrête jamais, ce qui fait qu’on ne voit pas les plus de deux heures de film passer, cet enchaînement de rebondissements laisse vraiment peu de place aux personnages pour exister. Humains, Autobots, Maximals, tous sont logés à la même enseigne, et ça, ça fait qu’on a du mal à s’accrocher à eux. C’est dingue, même dans les situations les plus « noires » et tristes du film, ça ne fait ni chaud ni froid, et l’on n’y croit pas un instant.

Ainsi, ce « Transformers » est une déception. Je pensais m’amuser, tout en sachant ce que j’allais voir, et rien n’y aura fait. Si le film est plutôt bien fait, et qu’il se laisse regarder sans ennui, à force de vouloir être cool, à force de vouloir trop en faire, et en oubliant tout ce qui a été fait par la suite, « … Rise Of The Beasts » est plus épuisant qu’autre chose. Puis devant ça, il y a cette histoire déjà vue et re-revue… Bref, je pense que je suis trop vieux pour ces bêtises. Dommage.

Note : 09/20

Par Cinéted

Une réflexion sur « Transformers – Rise of the Beasts – La Grosse Beastise »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.