avril 28, 2024

The Brink – Nowhere to Run

Avis :

Il est devenu très compliqué de se faire un nom sur la scène Rock et Métal. La faute à une mise en scène assez restreinte au niveau des médias, et pour se faire connaître, il faut soit buzzer sur le net, soit réussir à sortir un album rem   arquable dès le début. The Brink est un tout nouveau groupe dont les informations sont disséminées avec parcimonie. Le groupe est anglais, et il officie dans un mélange détonant de Hard, de Rock, mais avec des relents Punk et quelques passages plus énervés qui peuvent faire penser à du Métal Alternatif. Nowhere to Run est leur premier album, et le groupe fait preuve d’une grande générosité, avec pas moins de quatorze titres. Mais on le sait, la générosité ne rime pas toujours avec la qualité, et on se demande bien si c’est le cas ici.

Le groupe attaque son album avec Little Janie, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette entrée en matière est tout simplement parfaite. Les riffs sont nerveux, le chant clair est tout simplement parfait, plein d’énergie, et le refrain est bien catchy comme il faut. On est clairement dans un Hard Rock calibré pour la radio, mais il s’en dégage une forte envie de bouger dans tous les sens. Il y a un vrai sens du rythme et cela donne envie d’attaquer la suite. Et Break These Chains sera du même acabit. On pourra lui reprocher un léger mid-tempo un peu facile, mais force est de constater que ça fonctionne à fond les ballons et le refrain reste immédiatement en tête. On sent que le groupe en a sous la pédale, et toutes les références sont bien digérées.

Avec Never Again, The Brink montre une autre facette de son talent. Là, on navigue plus sur un rock’n’roll stéréotypé des années 80 avec quelques coups de reins qui évoquent un peu le punk californien. C’est plus doux que les deux morceaux précédents, mais le refrain fonctionne bien encore une fois, et globalement, on chante rapidement en même temps que le frontman. Save Goodbye sera un peu en deçà des autres titres. Il s’agit ici de la première ballade de l’album, et c’est assez transparent. Le groupe tombe un peu dans le piège du rock sirupeux et il manque vraiment un côté plus marqué pour impressionner. C’est dommage, car la production avec les violons en fond est plutôt intéressante. Avec Take me Away, le groupe poursuit sur une lancée moyenne. Non pas que ce soit mauvais, bien au contraire, mais ça reste assez conventionnel.

Heureusement, après deux titres sympathiques, mais oubliables, le groupe revient en forme avec One Night Only qui s’amuse avec un aspect Rock américain, où l’on sent poindre des élans un peu Folk/Country. C’est très agréable, et encore une fois, le groupe arrive à présenter un refrain qui cartonne et rentre immédiatement en tête. Et puis il y a un côté très dansant qui est vraiment cool. Wish va rentrer dans ces titres un peu bouche-trous, qui fonctionne grâce à une jolie technique et prod, mais ça reste un peu trop téléphoné pour vraiment marquer. Mais Said and Done, titre ultra rapide et puissant, va remettre les pendules à l’heure. La formation renoue avec un Hard Rock énergique et véloce qui donne envie de bien bouger la nuque. Ne dépassant pas les trois minutes, on est presque déçu que cela ne dure pas plus longtemps.

Fairytale poursuit sur cette belle lancée, avec un solo de gratte pour commencer, puis une rythmique bien pensée et entrainante. On pourrait dire que le groupe n’invente rien, et pourtant, il y a de belles saillies, et on va se surprendre à vouloir danser sur ce morceau. Don’t Count on Me va poursuivre ce joli travail, tout en gardant un schéma assez classique, où la mélodie prévaut sur la technique, et parfois, ce n’est pas si mal. Nothing to Fear sera un poil en dessous, la faute à un mid-tempo qui peut se faire languissant. Puis No Way Back viendra nous cueillir avec son refrain ultra catchy. Are you With Me se fait étonnant avec son aspect un peu punk californien. Enfin, Burn clôture l’album de façon énergique, puissante, donnant envie de repartir pour un tour. Un bel effort pour un premier album savamment pensé.

Au final, Nowhere to Run, le premier album de The Brink, est une belle réussite, avec en prime une belle production pour un premier effort. Si certains pesteront sur la facilité de certains titres, avec un côté un peu radiophonique, force est de constater que quasiment tous les morceaux sont addictifs, avec en prime des refrains qui restent rapidement en tête. Bref, un groupe à suivre de très près, surtout pour ceux qui aiment le Hard Rock bien référencé et digéré, avec une bonne dose d’énergie positive.

  • Little Janie
  • Break These Chains
  • Never Again
  • Save Goodbye
  • Take me Away
  • One Night Only
  • Wish
  • Said and Done
  • Fairytale
  • Don’t Count on Me
  • Nothing to Fear
  • No Way Back
  • Are You With Me
  • Burn

Note : 16/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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