avril 19, 2024

Top Scream – Qui est le Meilleur Ghostface?

S’il y a bien un film qui a redynamité un genre, c’est bien Scream avec le slasher. Genre très populaire dans les années 80, il est peu à peu tombé en désuétude, la faute à une trop grande abondance de films de bas étage qui a fini par lasser le public. C’est avec fracas donc que Wes Craven (qui avait déjà contribué à donner au genre ses lettres de noblesse jadis) revient mettre un énorme shoot dans la fourmilière en dépoussiérant un genre ultra codifié et offrir au genre un véritable revival.

En effet, le slasher revit ses plus belles heures (économiquement tout du moins) et on ne compte plus les multiples ersatz du film de Craven ; entre les Souviens toi… l’été dernier, Urban Legend, Mortelle Saint-Valentin ou encore Halloween H20.

Inévitablement, le film a eu lui aussi droit à son lot de suites, mais sont-elles du même acabit que l’œuvre matricielle ? Avec la sortie du cinquième opus de la saga (le premier depuis le décès de son créateur), retournons sur les traces de Ghostface à Woodsboro afin d’effectuer un classement des films de la saga, du meilleur au pire.

Scream

Inutile de faire un semblant de suspense, le meilleur film de la saga est très clairement le premier opus. S’il peut sembler très convenu à l’heure actuelle, il ne faut pas oublier qu’à l’époque, c’était une véritable révolution. Le fait de faire mourir celle qu’on pensait être l’héroïne dans le premier quart d’heure, jamais on n’avait vu ça. Si l’idée nous vient plus que probablement du Psychose d’Hitchcock, rien ne nous avait préparé à ça, si bien qu’à tout moment, on sent que la lame du couteau de Ghostface peut tomber sur n’importe qui. Assez miraculeusement, c’est un vieux briscard du genre qui nous propose un dépoussiérage complet du slasher, analysant le genre en même temps que le destin de nos héros avance.

Scream 2

On prend les mêmes et on recommence…. En pire ? Pas forcément. Car si la recette semble se démocratiser, c’est avec un plaisir certain qu’on retourne affronter les démons de Sidney Prescott et consort dans un final qui, même s’il semble poussif, reste un tant soit peu crédible, au contraire des autres films de la saga. Une analyse relativement pertinente du monde opportuniste des suites. Conscient de ses forces et de ses faiblesses, Wes Craven va nous proposer un film qui, s’il sent le déjà vu, a au moins la politesse de nous proposer un film généreux et jusqu’au boutiste.

Scream 4

Vaste débat que ce quatrième film de la saga Scream. Son côté le plus détestable provient surement du fait qu’il se veut incroyablement moralisateur par rapport aux films d’horreur pour teenagers de l’époque. Et cette condescendance est particulièrement vaine car au final le film ne révolutionne absolument rien, ni le cinéma d’horreur, ni même le slasher. On a une certaine tendresse de revoir quelques vieilles trombines courant après une gloire perdue, mais force est de constater qu’en plus de ne rien piger à l’époque des ados qu’il tente de moraliser, Scream 4 est incroyablement niais et convenu.

Scream 3

Le projet même qui n’aurait jamais dû naître. Si le quatrième film a au moins l’ambition d’être une relecture (foirée, mais méritante) du mythe de la saga, ici, aucune finesse ni aucune cohérence. Tout, de la construction à la narration jusqu’à l’identité de Ghostface, est poussif à un point qui défie la logique la plus élémentaire. Du réalisateur au casting, tout le monde semble venir toucher son cachet sans aucune envie de quoi que ce soit d’autre. L’opportunisme à son paroxysme.

En suivant cette logique scénaristique et économique, qu’attendre de ce cinquième volet de la saga Scream ?

On ne l’avouera qu’à demi-mot mais on a néanmoins envie de revoir nos héros en découdre avec un nouveau Ghostface. On sait qu’on lèvera les yeux au ciel quand on découvrira que le tueur était cette fois-ci le psychothérapeute de Sidney qui voudra la tuer car elle ne lui aura pas payé sa dernière séance, mais finalement, la seule question qu’on se posera c’est : Et nous, qui va nous payer la nôtre de psychothérapie ?

Par Trasher

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