juin 13, 2025

Escape – Nanar de Compet

Titre Original : Escapee

De : Campion Murphy

Avec Dominic Cooper, Christine Evangelista, Faith Ford, Danny Nucci

Année : 2011

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller, Horreur

Résumé :

Une jeune étudiante scientifique, Abby Jones, fait une terrifiante rencontre avec un des patients internés au sein d’un établissement psychiatrique, Harmon Porter. En quittant la clinique, elle n’aurait jamais osé imaginer que le psychopathe vienne lui rendre une petite visite chez elle la nuit suivante…

Avis :

S’il y a bien un acteur qui semble se battre royalement les couilles de sa carrière, c’est Dominic Purcell. Alors qu’il commence à posséder une petite carrière de seconds couteaux, c’est en 2005 qu’il est révélé au grand public grâce à la série Prison Break. Il faut dire qu’il joue le frère du héros, et son physique musculeux lui permet alors de faire la différence. Cependant, entre les saisons, et surtout après le succès de la série, Dominic Purcell va enchaîner les rôles et les tournages, jouant pour tout et surtout n’importe quoi. Dans sa filmographie, on retrouve des rôles de bad guy, de gentils, de viking aux cheveux rouges ou encore de tueur en série. Et c’est dans ce dernier rôle que l’on a pu le voir dans Escape, un thriller horrifique signé Campion Murphy, dont ce sera le seul et unique, et on comprend aisément pourquoi.

Le film débute avec le meurtre d’une jeune femme, et le tueur est rapidement arrêté. Après un générique plus que douteux, on va découvrir quelques étudiants qui vont visiter une prison pour détenus un peu zinzins, et au moment d’aller sur les lieux, ledit meurtrier se fait interner. Mais dans un coup d’éclat, il échappe rapidement à la surveillance des gardiens, et se jette sur une femme, lui annonçant alors qu’il allait lui faire tout plein de trucs dégoûtants. Jusque-là, rien de bien méchant, mais les choses se compliquent lorsque le tueur arrive à se libérer, faisant un carnage dans la prison, et voulant à tout prix retrouver cette pauvre étudiante sans défense. Le pitch est relativement simple, et le film ne dérogera jamais à son objectif, c’est-à-dire suivre un tueur dans sa pérégrination pour retrouver sa nouvelle proie, et montrer l’innocence de cette dernière.

« Escape est une calamité de tous les instants. »

On ne va pas passer par quatre chemins, Escape est une calamité de tous les instants. C’est bien simple, il s’agit d’un film catastrophique du début à la fin, et que cela touche la réalisation, les personnages, le scénario, ou même le casting. Dès le démarrage, on sent la douille, avec des plans fixes d’un lac, une typographie horrible pour annoncer les producteurs, et surtout, un premier meurtre hors-champ, avec un tueur que l’on maintient caché, alors même qu’il fait la une de la jaquette du DVD. Une fois cela terminé, on se retrouve alors dans une pseudo prison, avec des étudiantes et des étudiants qui discutent entre eux, ainsi qu’un prof un peu timide, qui semble un peu attiré par l’une des étudiantes, dont on apprend que le père fut interné là-dedans. Ce sera le seul élément de background d’une final girl totalement insipide.

On remarque rapidement que la mise en scène ressemble à s’y méprendre à un téléfilm du dimanche matin, et même la première agression, qui est censée montrer l’animalité du grand méchant, reste d’un ridicule attendu. Car oui, maintenant, on le sait, un film avec Dominic Purcell est rarement signe de qualité. Bref, c’est moche, et les choses ne vont guère s’arranger par la suite, lorsque le film alterne les points de vue, avec celui du tueur qui se balade en tuant tout ce qui lui passe par la main, et celui de la jeune étudiante, qui boit du thé en révisant ses cours avec sa coloc, qui semble s’en battre un peu les reins de tout ce ramdam. On y glisse rapidement une légère romance avec le policier de service pour combler les trous thématiques, et on assiste hagard à un déroulement cynique qui ne prend aucun risque.

« les acteurs sont tous, absolument tous, mauvais »

Si les passages avec la jeune femme sont d’une banalité affligeante, on restera de marbre avec leurs petites peurs, qui jouent les trouble-fêtes, avec notamment des coupures d’électricité, un gros orage, ou encore une branche d’arbre qui tape à une fenêtre. Toutes les cases sont cochées pour parfaire un scénario qui cherche à créer de l’angoisse avec des personnages qui ne sont jamais bien écrits. Mais alors les passages avec Dominic Purcell, c’est le pompon. Il joue comme une patate, et lorsqu’il tue quelqu’un, il faut toujours qu’il en fasse des caisses. C’est bien simple, on n’y croit pas une seule seconde. Et que dire de cet heureux hasard où il tombe sur l’une des colocs de l’héroïne, pour n’en faire qu’une bouchée, alors même que celle-ci se trouve dans les bois, en train de camper avec son amoureux. On se fout de notre gueule.

Et le pire dans tout ça réside dans les meurtres, et dans quelques retournements de situations totalement improbables. Déjà, le film est ultra timide sur les mises à mort. Tous les meurtres sont hors-champ, quand il n’y a pas une coupure pour passer à une autre scène. Le film n’est pas du tout gore, et tourne terriblement en rond lorsqu’il faut se faire un peu plus teigneux. Et que dire de la relation nullissime qui unit le tueur au flic, le scénario essayant vainement de surprendre un spectateur qui regarde ce spectacle, affligé et complètement vidé de sa volonté morale. De plus, il ne faudra pas chercher de thèmes ou de réflexions dans ce film, il n’y en a pas, tout comme les acteurs qui sont tous, absolument tous, mauvais, du début à la fin. Sans compter sur des personnages pas le moins du monde travaillé…

Au final, Escape est une purge infâme, un film qui est d’un ridicule affligeant et qui n’a rien compris au cinéma, ni même à la télévision. Doté d’un scénario en carton, porté par des acteurs qui n’en ont rien à foutre et surtout, mis en scène de façon soporifique sans jamais tenter de faire des choses belles, on peut dire que l’on détient l’un des pires thrillers de tous les temps. Et finalement, il s’agit d’un film qui ne fait pas vraiment tache dans la filmographie de Dominic Purcell, lui qui est si habitué à jouer dans des navets.

Note : 02/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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