De : Eli Roth
Avec Cate Blanchett, Kevin Hart, Jamie Lee Curtis, Ariana Greeenblatt
Année : 2024
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-Fiction, Comédie
Résumé :
Lilith, une chasseuse de primes au passé trouble, revient à contrecœur sur sa planète natale, Pandore, la planète la plus chaotique de la galaxie… Sa mission est de retrouver la fille disparue d’Atlas, l’homme le plus puissant (et le plus méprisable) de l’univers. Pour y arriver Lilith va devoir former une alliance inattendue avec une joyeuse équipe de marginaux : Roland, un mercenaire chevronné ; Tiny Tina, une pré-ado avec un gros penchant pour la démolition ; Krieg, le protecteur musclé de Tina ; Tannis , une scientifique fantasque ; et Claptrap, un robot très bavard. Ensemble, ces héros improbables vont devoir affronter les pires espèces extraterrestres et de dangereux bandits pour découvrir les secrets les plus explosifs de Pandore.
Avis :
Au début des années 2000, Eli Roth est un réalisateur qui a fait une très belle entrée dans le cinéma d’horreur avec des films comme les « Hostel » ou encore « Cabin Fever« . Eli Roth a poursuivi un temps sa très belle carrière avec « The Green Inferno« , puis petit à petit, il s’est comme lissé et plié à son époque. Alors c’est vrai qu’il y a quelques mois de ça, nous avons eu le droit au sympathique « Thanksgiving : la semaine de l’horreur« , mais on reste très loin de l’horreur qu’il avait su filmer à ses débuts.
Si Eli Roth, depuis quelques années, n’est pas un réalisateur qui brille autant que l’on voudrait, avec son nouveau film, il va réussir à faire oublier tous ses ratés de par le passé, car « Borderlands » est un raté sur toute la ligne. En fait, Eli Roth a eu l’envie de se faire ses « … gardiens de la galaxie« avec un film se voulant fun, spectaculaire et cool, mais c’est tout l’inverse qui va se produire. Surprenant dans sa catastrophe, « Borderlands » pourrait se poser comme un cas d’école, tant ce qu’il raconte est loin d’être fun et cool, et comment il le raconte est tout simplement dégueulasse. Et l’on ne parlera pas tout de suite de ces acteurs qui ont l’air d’être en cosplay.
« Cet humour pipi/caca qui se fait épuisant. »
Lilith est une chasseuse de primes qui a tout fait pour fuir Pandore, la planète où elle est née. Il est dit que sur cette planète se cache une arche secrète, et qu’elle renfermerait d’immenses trésors. Mais bon, ça n’intéresse pas Lilith. Puis un jour, elle est contactée par Atlas, un homme dont la fille a été enlevée par un ancien soldat de sa garde. Atlas propose une forte somme d’argent à Lilith pour retrouver sa fille, qui se trouve sur Pandore…
Imaginez un film qui n’a rien pour lui… Imaginez un film qui rate tout ce qu’il essaie, au point où j’ai eu la désagréable sensation d’être pris pour un débile d’un bout à l’autre… N’imaginez plus, ça, c’est « Borderlands« , un film qui, au départ, pouvait avoir un postulat assez cool, avec son histoire de chasse au trésor dans une planète gangrénée par des groupes de tarés, et plus largement une planète où il n’y a aucune règle. Bref, « Borderlands » avait bien des éléments pour se poser comme le popcorn movie de l’été…
Alors oui, mais non, vraiment, un beau et triste non ! Il est même difficile de savoir par où commencer tant finalement rien ne va ici. Si l’on jette un œil du côté de son intrigue, cette dernière n’est que raccourcis, platitude et « lourderie », notamment à cause de cet humour pipi/caca qui se fait épuisant. Franchement, on a vraiment des blagues autour du pipi et du caca… Mais bon, au-delà de ça, l’intrigue est cousue de fils blancs, et l’ensemble est on ne peut plus prévisible. Puis avec ça, cette équipe qui se fait bien trop vite et qui s’entend très bien, a bien du mal à convaincre. Et l’on ajoutera à cela, le ridicule de sa fin, avec une Cate Blanchett qui s’est totalement perdue.
« »Borderlands » est aussi un film qui n’a rien pour lui dans sa mise en scène. »
Ce qui est triste avec ce film, c’est que tout tombe à plat, et alors qu’il promettait du fun, du cool, de l’aventure et du divertissement, tout cela donne la sensation d’être dépassé par lui-même, et au-delà de ça, il me donne la sensation d’être trop vieux pour ces conneries. On n’arrive même pas à comprendre comment Eli Roth a peu dégringoler aussi bas, avec un blockbuster aussi désertique que les décors de sa planète. Car oui, en plus d’avoir une intrigue au rabais qui est peuplée de facilités, « Borderlands » est aussi un film qui n’a rien pour lui dans sa mise en scène.
Franchement, c’est fade, c’est lisse, ça ne fonctionne pas, et avec ça, ses effets spéciaux sont vraiment affreux, notamment ce final, qui est au-delà du ridicule (oui, je sais, je me répète). Alors si on ajoute à cela un esthétisme infect avec des acteurs en cosplay d’où ressort fortement la perruque de Cate Blanchett… Le mec n’a même pas réussi à rendre Kevin Hart drôle, c’est dire. Franchement, il ne reste que la BO rock qui, pour le coup, est cool. Mais ça ne sauvera pas le film du naufrage.
En résumé, ce film m’a fait penser à ce dialogue tiré de l’incroyable « Il était temps » de Richard Curtis, entre Domhnall Gleeson et Tom Hollander, et qui dit cela :
« – C’est un désastre.
– Le mot est faible. C’est le Titanic des soirs de première. Et on ne compte aucun survivant : ni femmes, ni enfants… Ni même Kate Winslet. Aucun survivant. »
Note : 05/20
Par Cinéted