Night Swim - Un Film qui Prend l'Eau

De : Bryce McGuire

Avec Wyatt Russell, Kerry Condon, Amélie Hoeferle, Gavin Warren

Année : 2024

Pays : Etats-Unis

Genre : Horreur

Résumé :

Ray Waller est un ancien joueur de football américain qui a dû abandonner sa carrière en raison d’une maladie dégénérative, lors de son emménagement dans une nouvelle maison, avec sa famille : sa femme Eve, leur fille Izzy et leur plus jeune fils. Ray, contre toute attente, ne désespère pas de reprendre sa carrière et persuade toute la famille que la piscine qui se trouve dans le jardin sera parfaite pour sa rééducation et pour ses enfants. Mais cette maison cache un lourd passé et ils vont sans le vouloir réveiller une force malveillante qui va tous les précipiter aux tréfonds de l’horreur absolue.

Avis :

Bryce McGuire est un cinéaste américain qui a grandi en Floride. Après une multitude de courts-métrages, « Night Swim » est le premier long de son cinéaste. « Night Swim » est né de la peur de l’eau qu’éprouve le réalisateur. Ayant grandi en Floride, Bryce McGuire a eu beaucoup de mal à vivre dans cet endroit où le climat est tel que si l’on ne se baigne pas pour se rafraîchir, c’est l’enfer. De cette aquaphobie, il en a fait tout d’abord un court-métrage, du même titre, qu’il présente en 2014. Par la suite, il va réaliser encore pas mal de courts-métrages, mais c’est avec cette histoire qu’il va « se vendre » au studio Blumhouse.

Le cinéma a hanté beaucoup d’objets et de lieux, mais là, une piscine, pour le coup, c’est inédit dans son genre. Et franchement, je suis allé voir le film de Bryce McGuire avec autant de curiosité que de crainte, partagé avec le comment ils ont pu hanter une piscine, et comment ça va tenir la route cette histoire. À la sortie de cette séance infernale, force est de constater que tous les lieux ne sont pas faits pour être hantés, et ce « Night Swim » se pose d’ores et déjà comme l’un des plus beaux flops de cette année 2024.

« Le résultat est quant à lui désespérant. »

Ray Waller est un ancien joueur de baseball professionnel, qui aujourd’hui ne peut plus exercer, car il est atteint d’une maladie, la sclérose en plaques. Avec sa famille, Ray emménage dans une belle maison dans une banlieue huppée. Cette maison a le rêve de Ray, une piscine, ce qui est très bien pour sa maladie, puisqu’il doit faire des séances d’aqua-thérapie. Au contact de l’eau, son corps guérit miraculeusement, et Ray se sent revivre, mais sa famille commence à avoir des doutes quant à cette piscine, car des événements étranges ont l’air de s’y produire…

Il devient difficile de faire de bons films d’horreur ou de terreur, et il devient difficile d’inventer de nouvelles histoires et de nouveaux lieux à hanter. Adapté d’un de ses courts-métrages, pour son premier film, Bryce McGuire a donc décidé de hanter une piscine, ou du moins d’essayer, car si l’effort et l’originalité (en quelque sorte) sont là, le résultat est quant à lui désespérant.

Il est très rare que j’utilise le mot nul, mais en ce qui concerne « Night Swim« , c’est bien le mot qui me vient en tête, tant on ne croit pas une seule seconde à cette drôle d’idée, et surtout à l’histoire qui nous est racontée ici. D’ailleurs, plus le film avance et plus on a l’impression que le réalisateur ne sait pas quoi faire avec son intrigue qui en devient archi prévisible. Enfin, je dis cela, alors qu’il y a tout de même une partie du film où le réalisateur tire la carte de la source maléfique sans rien expliquer de cette dernière.

« La réalisation est plate au possible. »

Il faut alors se contenter d’un « – Il devait avoir des gens pour la vénérer… ». Non mais sérieusement, ils s’y sont mis à deux pour écrire cela ? Peut-être que l’idée tenait sur un court, mais sur un long, l’ensemble s’engage très vite sur les sentiers de la catastrophe, d’autant plus que du côté de sa réalisation, on ne peut pas dire que « Night Swim » ait de quoi nous tenir avec intrigue, pression et suspens. Non, la réalisation est plate au possible, et c’est bel et bien l’ennui qui s’invite à la fête.

Avec ça, on ajoute des personnages qui, s’ils peuvent être bien tenus, on ne peut pas dire non plus qu’ils en soient passionnants. Insignifiants et clichés au possible, le plus catastrophique dans cette histoire, c’est que finalement, on n’éprouve absolument rien envers eux, et l’on se fiche bien de ce qu’il peut leur arriver. Comme je le disais, l’intrigue est prévisible au possible, et le final, on le voit arriver à des kilomètres, et alors qu’il aurait dû être touchant, et bien comme dirait l’autre, « – ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ».

Avec son scénario qui n’offre rien, avec sa réalisation qui n’essaie pas grand-chose et qui n’arrive même pas à donner une ambiance, et enfin avec ses personnages dont on se fout royalement, ce premier film de Bryce McGuire est un très beau raté. Le mec a essayé de tronquer la traditionnelle maison hantée par une piscine hantée, et malheureusement pour lui, et pour nous, tous les lieux ne fonctionnent pas et son aquaphobie, finalement, ne touche que lui.

Note : 05/20