janvier 17, 2025

Le Seigneur des Anneaux – La Guerre des Rohirrim – Animation Vieillotte

Titre Original : The Lord of the Rings : The War of the Rohirrim

De : Kenji Kamiyama

Avec les Voix Originales Brian Cox, Gaia Wise, Miranda Otto, Luke Pasqualino

Année : 2024

Pays : Etats-Unis, Japon, Nouvelle-Zélande

Genre : Animation

Résumé :

Ce nouveau chapitre, situé 183 ans avant la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX, explore l’histoire de la Maison de Helm Poing-de-Marteau, roi de Rohan. Face à l’attaque soudaine de Wulf, un seigneur vengeur et cruel, Helm et son peuple se barricadent dans la forteresse de Hornburg, rebaptisée Gouffre de Helm. Dans cette lutte désespérée, Héra, la fille de Helm, doit rassembler le courage nécessaire pour diriger la résistance contre un ennemi déterminé à détruire son peuple.

Avis :

Réalisateur japonais, Kenji Kamiyama est tout d’abord un spécialiste du décor d’animation. C’est par cette voie qu’il entre dans le monde du cinéma dans les années 80. Après avoir travaillé sur des séries et des films comme « City Hunter« , « Akira« , « Roujin-Z« , en 1996, il rejoint Production I.G et devient le petit protégé de Mamoru Oshii, et après avoir travaillé sur plusieurs gros projets du studio, et avoir commencé à mettre en scène, on lui confie alors la réalisation de la série « Ghost in the Shell: Stand Alone Complex« . Dès lors sa carrière en tant que réalisateur est lancée, et cela fait aujourd’hui plus d’une vingtaine d’années qu’il oscille entre le petit et le grand écran.

C’est pour les vingt ans de « … la communauté de l’anneau » que le studio New Line a annoncé qu’ils étaient en train de développer un nouveau film qui serait un préquel à la trilogie, et qui serait un film d’animation. Étant un grand fan du « … Seigneur des anneaux« , et étant très friand de l’univers, je dois dire que j’attendais avec beaucoup de curiosité tout projet qui pourrait me ramener en Terre du milieu. Pour ce nouveau film, qui se passe cent quatre-vingt-trois ans avant les événements qui ont lieu dans « … les deux tours« , c’est donc un film d’animation que l’on trouve là et si l’intrigue est bonne et intéressante, si l’animé utilise très bien les décors qu’on trouve dans la trilogie de Peter Jackson, on restera assez dubitatif sur l’animation en elle-même.

« il y a cette animation vieillotte, qui n’offre rien d’extraordinaire »

Alors qu’elle a un maître à sa tête qui a été soigneusement choisi, le film a tout l’air d’avoir une bonne vingtaine d’années de retard, et s’il sait se faire prenant et intéressant d’un côté, il se fait aussi mou d’un autre.

Après une provocation qui a mené à un règlement de compte sur le parvis d’Edoras, le Roi du Rohan, Helm Poing-de-Marteau, tue le Seigneur d’une maison et banni le fils de ce dernier. Dès lors, le fils en question, Wulf, va nourrir une haine et tout faire pour se venger et faire tomber le Roi et sa famille. Après avoir disparu des radars pendant quelques temps, Wulf refait surface et attaque Edoras, obligeant ses habitants à se réfugier à Fort Hornburg, et c’est là qu’en plein hiver commence un siège…

Pour ce retour en Terre du milieu, dix ans après le dernier « … Hobbit« , on peut dire que ce nouveau voyage est en demi-teinte, avec d’un côté un film qui fait plaisir à suivre, que ce soit avec son histoire, dans ses décors, ou encore avec ses nouveaux personnages que l’on découvre, mais dans un autre sens, il y a cette animation vieillotte, qui n’offre rien d’extraordinaire, et plus loin encore, malgré l’intérêt pour cette histoire, le film tient un côté déjà vu, notamment avec « … les deux tours« , qui déçoit quelque peu.

« le film se laisse regarder sans déplaisir »

Si l’on commence par les bons points qu’enchaîne le film, alors la première chose qui vient en tête, c’est la qualité de ses décors, qui l’inscrivent directement dans la trilogie de Peter Jackson. Kenji Kamiyama et ses équipes ont repris en animation trait pour trait la cité d’Edoras, le gouffre de Helm, et plus largement, la Terre du Rohan. Avec ça, le film emploie très bien le score de Howard Shore, ce qui tire encore plus sur la corde sensible, et fait que malgré ses défauts, il y a quelque chose qui fait qu’on reste comme accroché.

Plus loin encore, même si cette histoire sonne comme déjà vu, que ce soit avec le siège du gouffre qui ne s’appellera pas encore le Gouffre de Helm, ou encore l’histoire de cette Princesse guerrière que les hommes n’écoutent pas, et qui a bien l’intention de s’affranchir du patriarcat, « … la guerre des Rohirrim » offre, dans son intrigue, de quoi tenir notre intérêt. La chute du Rohan, le plan de Wulf, le siège de Helm, « la résurrection de Poing-de-Marteau », (ce qui est le plus intéressant du film, et le seul moment où « … la guerre des Rohirrim » se fait épique), ou encore le combat final, le film se laisse regarder sans déplaisir et sait nous accrocher pendant ses deux heures quinze, alors même que finalement, le rythme est assez lent.

De plus, dans son écriture, le film est très bien dans le sens où si les fans apprécieront les détails de l’histoire qui forcément feront écho à la suite,  » … la guerre des Rohirrim » ne demande pas non plus de connaître par cœur la trilogie de Peter Jackson pour apprécier cette histoire.

« le film ne tient pas de grandes scènes, offrant finalement un spectacle assez léger. »

Mais voilà, derrière tous ces bons points et le sentiment appréciable de ce retour en Terre du milieu, le film de Kenji Kamiyama résonne aussi comme une déception. Premièrement, il y a cette animation qui a une vingtaine d’années de retard, et l’on restera assez étonné de ces images assez saccadées qui manquent de fluidité, ou encore face à cette animation qui se répète. Le père de Wulf face au Roi, c’est plus que flagrant, le personnage répète trois gestes en boucle. Avec ça, le film est assez plat finalement, manquant de séquences marquantes. S’il y a bien des moments qui se détachent quelque peu, sur l’ensemble, hormis ce que j’évoquais plus haut autour de Helm Poing-de-Marteau, le film ne tient pas de grandes scènes, offrant finalement un spectacle assez léger.

Puis, face à cette animation qui n’a pas d’ampleur, naît ce sentiment d’avoir manqué un bon spectacle si le film avait été tourné en prise de vue réelle, car, sur le papier, « … la guerre des Rohirrim » ne manque pas de séquences qui demandent à être dantesques, c’est juste cette animation vieillotte qui lui enlève cela, et bien des scènes, en prises de vues réelles, auraient pu offrir un bien meilleur résultat que cela.

Ainsi donc, cette « … guerre des Rohirrim« , et l’histoire de cette Princesse Guerrière du nom de Héra, se laisse gentiment regarder. Oui, gentiment, et c’est bien là le souci et la déception, là où « Le Seigneur des anneaux« , rien qu’à l’évocation de ce titre, c’est toute une idée de l’aventure qui se met en route, ici, c’est freiné par cette animation. Si l’on peut passer au-dessus de l’histoire qui sonne comme déjà-vu, c’est bien plus compliqué avec cette animation et ça, c’est vraiment dommage.

Note : 11/20

Par Cinéted

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.