novembre 9, 2024

The Quill – Earthrise

Avis :

Il arrive très souvent de découvrir des groupes sur le tard, et on ne peut s’empêcher de regretter cela. C’est un peu la magie du web qui permet de tomber sur tout et n’importe quoi et d’avoir de mauvaises surprises comme de très bonnes. Et clairement, The Quill fait partie du haut du panier. Groupe fondé à la fin des années 80, c’est en 1989 que la formation suédoise sort son premier album. Après des tournées de bars, le groupe arrive à enregistrer son premier skeud qui sera acclamé par la critique. Depuis, The Quill roule sur le monde du Stoner sans trop d’anicroches, si ce n’est quelques changements de line-up, et des retours qui font plaisir, comme le chanteur d’origine qui revient en 2017, et le bassiste, en 2012, après avoir filé un coup de main à Arch Enemy sur des sessions live.

Earthrise est le dixième album du groupe, sorti en 2021, et c’est le premier sur lequel nous posons nos oreilles, ce qui est un peu la honte face à la claque ressentie. Car oui, ne maintenons pas le suspens plus que de raison, Earthrise fut une surprise totale et sans concession. Du premier au dernier morceau, le skeud est une réussite phénoménale, s’immisçant dans un Stoner d’une qualité rare, donnant envie de chanter et de danser dans tous les sens. D’ailleurs, le premier morceau, Hallucinate, surprend par sa simplicité, mais aussi sa technique et son aspect fédérateur. Difficile de ne pas chanter le refrain au bout d’une seule écoute, avec ses riffs catchy à souhait et la voix chaude du frontman. Le démarrage est impressionnant et donne une furieuse envie de connaître la suite, même si la durée reste un peu courte.

Mais si on trouve qu’un morceau est trop court, c’est qu’il est trop bon, et Keep on Moving viendra confirmer cela. Entrainant, ultra dynamique, doté d’un joli solo, le titre est taillé pour la scène et faire danser les foules. The Quill démontre qu’il peut faire un Stoner très Hard’n’Heavy, tout en imposant des riffs assez lourds et bien gras. Bref, les deux premiers morceaux viennent nous taper la nuque pour notre plus grand bonheur. Puis Dwarf Planet va montrer un autre visage du groupe. En effet, long de plus de sept minutes, le titre est plus construit, plus volumineux, mais il nous entrainera dans un tumulte d’émotions assez fortiche, tout en confirmant ce que l’on pensait des musiciens, c’est-à-dire que ce sont des tueurs. Le plus fort là-dedans est de ne jamais susciter le moindre ennui, et surtout de garder le côté entêtant des refrains.

Le travail autour de la basse et de la guitare est phénoménal, offrant un son rond et vraiment puissant. Bref, le morceau est une nouvelle tuerie. Par la suite, le groupe revient à des morceaux plus courts, plus vifs et plus percutants. Left Brain Blues est peut-être le meilleur d’entre eux, avec son côté Stoner survolté et son refrain que l’on va hurler avec le chanteur. L’efficacité est le premier mot qui vient en tête avec ce titre qui donne une pêche d’enfer (ou plutôt de l’espace avec le thème de l’album). Earthrise sera aussi un morceau assez court, qui joue avec des cloches et une ambiance de fin de monde, pour un résultat exaltant et bourré d’énergie, ainsi que de riffs spatiaux. Comme pour le titre précédent, c’est un vrai bonheur avec de belles variations au sein du morceau.

Puis The Quill va balancer son titre phare par la suite, Evil Omen. Long de plus de neuf minutes, le groupe offre un morceau dense sans qu’il soit complexe. La formation suédoise joue beaucoup sur les nuances et les ruptures de rythme pour ne pas créer d’ennui, tout en gardant en tête son côté Stoner et riffs bruts, ce qui donne un résultat surprenant mais divin. 21st Century Sky revient à quelque chose de plus simple et de plus vif, même s’il se fait un poil répétitif à la longue. Il reste tout de même un bon titre qui fait amplement le job et a parfaitement sa place dans l’album. The Zone reste, à mon sens, le meilleur moment de l’album. La vitesse monte crescendo, le final est épique et le refrain reste immédiatement en tête. Un moment suspendu et puissant. Seul Dead River déçoit un peu en clôture.

Au final, Earthrise, le dixième album de The Quill, est une bombe atomique que l’on aurait aimé entendre plus tôt. Magistral du début à la fin, hyper nerveux tout en étant très mélodique, plongeant dans un Stoner survitaminé qui donne envie de bouger dans tous les sens, Earthrise fait indéniablement partie des découvertes importantes de cette année et on a déjà envie de s’écouter toute la discographie du groupe.

  • Hallucinate
  • Keep on Moving
  • Dwarf Planet
  • Left Brain Blues
  • Earthrise
  • Evil Omen
  • 21st Century Sky
  • The Zone
  • Dead River

Note : 19/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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