avril 27, 2024

Of Mice & Men – EARTHANDSKY

Avis :

Groupe de Metalcore américain, Of Mice & Men s’est formé à la fin des années 2000, alors qu’Austin Carlile quitte son groupe Attack Attack !. S’entourant du bassiste Jaxin Hall, du guitariste Phil Manansala et du batteur Valentino Arteaga, le groupe fait les yeux doux à certaines maisons de disques, et c’est le début d’une belle aventure. Dix ans plus tard, Of Mice & Men sort son sixième album, mais avec des changements de line-up. S’il est stable depuis 2012, ce fut quand même un sacré cirque pour trouver un peu de rigueur dans la formation, notamment au niveau des chanteurs. Aujourd’hui, le groupe ne compte plus que le bassiste Aaron Pauley pour mettre des mots sur les mélodies, et il est en charge de faire le chant clair, et le chant crié. Une triple casquette pas facile à tenir, et cela s’est ressenti sur Defy, le précédent effort studio.

EARTHANDSKY survient deux ans après la précédente galette, et les annonces du groupe furent multiples la concernant. Mais la principale chose qu’il fallait retenir, c’était la promesse d’un album plus violent, plus rude, avec un profond retour aux sources du Metalcore (on entend encore les puristes gémir dans leur coin). La promesse est-elle tenue ? C’est un immense oui. Outre les critiques plus que positives qui ont virevoltaient lors de la sortie du disque, on va remarquer un joli bond en avant de la part du groupe, qui remet la violence en avant, mais en n’oubliant jamais les mélodies. Si on reproche souvent au Metalcore ses touches de Pop, surtout dans les refrains, ce ne sera pas forcément le cas ici, même si on retrouve quelques penchants pour des lignes un peu plus douces, mais qui restent un long moment en tête.

Pour autant, l’entrée en matière tabasse très fort. Gravedancer débute avec des airs orientaux, qui viendront de temps à autre pointer le bout de leur nez en milieu de titre. La violence est au rendez-vous, à un tel point qu’il n’y a point de chant clair ici. Of Mice & Men veut frapper fort, et il y arrive avec brio, même si on peut lui reprocher l’unique utilisation de ces airs arabisants, qui ne reviendront jamais au cours de l’album. On aurait pu avoir un concept très sympathique autour d’une ambiance un peu « mille et une nuits de l’enfer ». As we Suffocate sera par contre plus « Metalcore », dans le sens où le chant clair fait son apparition dans les refrains, pour mieux nous marquer. Plus classique, le titre est pourtant efficace et rentre parfaitement dans ce que l’on attend du groupe.

Taste of Regret sera aussi une semi déception. La raison est toute simple, le démarrage est puissant, virevoltant, mais par la suite, on sent que ça s’essouffle un peu, la faute à un chant clair trop présent, et un morceau qui descend en intensité petit à petit. Mais Mushroom Cloud va vite remettre le groupe sur les rails. Le début évoque Slipknot avec des riffs brutaux, et la rythmique ne va jamais baisser. Le titre est fou, et il développe une telle colère qu’il force le respect. Le seul point dommageable de ce titre, c’est qu’il lui manque un refrain plus marquant pour rester en tête. Chose que l’on retrouve dans Pieces, qui utilise un refrain en chant clair pour mieux rester dans nos mémoires. Et il sera difficile de ne point chanter en même temps que le chanteur, preuve d’une certaine efficacité.

Mais le titre le plus efficace sera bel et bien Deceiver/Deceived. Il s’agit-là du titre le plus Heavy de l’album, celui qui bat une mesure de zinzin et devant lequel il sera impossible de ne point headbanger. En plus de cela, le groupe sort un joli solo qui s’insère parfaitement dans la rythmique, et l’ensemble forme un morceau compact et ultra puissant, sans pour autant user d’un chant crié à tout bout de champ. Derrière, le groupe envoie Earth & Sky, qui sera lui aussi une belle claque dans la tête, avec des riffs qui évoquent du Djent, sans pour autant tomber pleinement dedans. Puis The Mountain aura un aspect un peu plus « Pop », un peu plus ballade, notamment dans son début, mais par la suite, c’est la grosse branlée, avec un chant crié totalement maîtrisé. On restera plus circonspect sur Meltdown, sympathique, mais sans plus.

Pour terminer l’album, le groupe propose alors Linger, un très bon titre qui rentre dans la veine Metalcore que l’on attend d’eux, mais avec quelques subtilités, et un excellent break. Enfin, How to Survive renoue avec une grosse beigne dans les oreilles, où le chant crié est à son paroxysme, montrant la volonté du groupe d’être plus virulent, plus violent et de frapper plus fort que le précédent opus. Mais aussi d’apporter de la technicité, avec un solo inattendu en fin de titre.

Au final, EARTHANDSKY, le sixième album studio d’Of Mice & Men, est une excellente surprise, qui ne ment pas sur la marchandise. Les américains ont promis un effort plus violent que le précédent, et c’est vraiment le cas. S’articulant plus sur le chant crié que sur les refrains popisants, la formation délivre une hargne renouvelée et une forte envie d’en découdre. Et nous, on adore ça !

  • Gravedancer
  • As we Suffocate
  • Taste of Regret
  • Mushroom Cloud
  • Pieces
  • Deceiver/Deceived
  • Earth & Sky
  • The Moutain
  • Meltdown
  • Linger
  • How to Survive

Note : 17/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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