avril 28, 2024

The Marine 3

De : Scott Wiper

Avec The Miz, Neal McDonough, Jared Keeso, Jeffrey Ballard

Année : 2013

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Résumé :

Quand sa sœur se fait kidnapper par un groupe de terroristes, Jake Carter, un Marine d’élite, se lance à leurs trousses bien décidé à leur montrer qu’ils s’en sont pris à la mauvaise personne.

Avis :

Après un premier film farfelu et une suite relativement impersonnelle, The Marine est devenu une franchise à part entière, et néanmoins loin d’être incontournable dans le cinéma d’action. À grand renfort de muscles, de testostérones, d’explosions et de fusillades, les stars du catch endossent le costume du soldat américain par excellence pour le résumer à une figure bovine. Si les compétences guerrières ne font guère l’ombre d’un doute, les protagonistes s’épargnent toutes réflexions ou considérations cérébrales, si ténues soient-elles. Après John Cena et le passage cinématographique furtif de Ted DiBiase, c’est au tour de Mike Mizanin (ou The Miz) de se lancer dans la bataille.

L’histoire de The Marine 3 s’éloigne des contrées exotiques du second opus pour se cantonner à une bourgade rurale de l’Amérique profonde. Pour autant, il est toujours question d’une prise d’otages, d’antagonistes aux revendications éculées ou de règlements de compte frontaux. En cela, la formule préserve les fondamentaux initiés par ses prédécesseurs, quand bien même ceux-ci constituent une représentation caricaturale du cinéma d’action ; en particulier des productions destinées au marché des DTV. De ce point de vue, on s’immisce en terrain connu et balisé, à quelques différences ou évolutions prêtes.

« Étonnamment, The Marine 3 lève le pied de la pédale d’accélération. »

Étonnamment, The Marine 3 lève le pied de la pédale d’accélération et se montre plus « timoré » que les deux précédents volets. Certes, on reste dans un film d’action basique et bourrin qui ne s’embarrasse guère de circonvolutions narratives ou de subtilités. Néanmoins, le contexte se veut davantage soigné qu’auparavant. On songe à ce retour dans la ville natale de la tête d’affiche, à une évocation de l’économie locale périclitante ou aux relations entre les protagonistes ; amis ou membres de la famille. L’ensemble a beau être cousu de fils blancs, l’effort consenti demeure appréciable, même s’il est dépourvu de la moindre singularité.

Cela vaut également pour l’antagoniste dont les intentions s’appuient sur des justifications plus vraisemblables et personnelles que le simple appât du gain. De même, notre marine en permission ne se lance pas tête baissée dans la bataille, du moins pas immédiatement. La reconnaissance des lieux et l’ingérence d’une équipe de bras cassés du FBI tendent à développer à minima l’intrigue et les enjeux. Là encore, il n’y a rien de novateur ou de surprenant dans le déroulement des évènements. Il n’en demeure pas moins que l’ensemble reste cohérent et évite autant que faire se peut des invraisemblances ou des velléités héroïques totalement aveugles.

« The Marine 3 s’avance comme un modeste sursaut d’orgueil de la franchise. »

Dès lors, l’irruption du marine sur ce cargo abandonné s’appuie davantage sur l’opportunité que sur un stupide élan suicidaire, eu égard à son caractère surprotecteur envers ses sœurs. Par ailleurs, l’exploration du cadre s’attache à fournir un semblant de diversité entre les cales, les ponts, les cabines ou les salles communes. Entre l’exiguïté de certains espaces et la nature environnante qui met à découvert tout assaillant, on reste dans une exposition qui complique toute tentative d’infiltration. Quant aux effets pyrotechniques, on les minimise afin d’en renforcer l’impact. Les trucages numériques sont également réduits, voire occultés. Ce qui rend le résultat moins suranné et indigent.

Au final, The Marine 3 s’avance comme un modeste sursaut d’orgueil de la franchise. Alors que la plupart des suites tendent à amoindrir l’intérêt et la qualité du film initial par un recyclage sans ambition, le métrage de Scott Wiper essaye de s’affranchir des bévues de ses prédécesseurs. À la rigueur, ce troisième volet se rapproche plus de la saga Tolérance zéro que The Marine. Cela vaut pour le cadre, ainsi que le traitement beaucoup plus circonspect et réaliste que les deux premiers opus. Exception faite de quelques approximations, il en ressort un divertissement passable, et ce, même si le scénario se contente de tenants et d’aboutissants maintes fois ressassés. Un DTV standardisé et prévisible, mais guère catastrophique.

Note : 11/20

Par Dante

Une réflexion sur « The Marine 3 »

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