décembre 11, 2024

L’Exorciste du Vatican

Titre Original : The Pope’s Exorcist

De : Julius Avery

Avec Russell Crowe, Daniel Zovatto, Alex Essoe, Franco Nero

Année : 2023

Pays : Etats-Unis

Genre : Horreur

Résumé :

Inspiré des véritables archives du Père Gabriele Amorth, exorciste en chef du Vatican. Le Père Gabriele Amorth enquête suite à la découverte terrifiante d’un jeune garçon possédé. Ses investigations le mèneront à dévoiler une conspiration séculaire que le Vatican a désespérément tenté de maintenir dans l’oubli.

Avis :

Cinéaste australien, Julius Avery vient d’une famille d’artistes. Très jeune, il montre une envie de cinéma, et c’est dans ce sens qu’il va faire ses études. Inscrit aux beaux-arts de Melbourne, Julius Avery va se faire la main en réalisant tout un tas de courts-métrages dont certains se feront remarquer. Il décrochera même un prix du Jury au festival de Cannes en 2008.

Par la suite, c’est en 2014 qu’il réalise son premier film, le méconnu et sorti directement en DVD « Son Of A Gun« , film avec Ewan McGregor et Brenton Thwaites entres autres. Depuis, le réalisateur s’est tourné vers le cinéma fantastique, puisqu’il est l’auteur de films comme « Overlord » ou encore « Le Samaritain » avec Stallone.

Après avoir été privé de salle pour cause de pandémie, Julius Avery fait son retour sur les grands écrans avec un film d’horreur. Enfin, un film qui se veut être un film d’horreur, car cet « … Exorciste du Vatican » va plus se poser comme un film rigolo au final.

« Russell Crowe en fait des caisses. »

Inspiré des archives du Père Gabriele Amorth, dit l’Exorciste du Vatican, le film du même nom se pose alors comme un moment de cinéma où notre Russell Crowe en fait des caisses, et l’on a du mal à savoir si l’on adore ça, ou si l’on est catastrophé…

Le Père Gabriele Amorth est un exorciste qui est missionné par le Pape en personne. Bien souvent, Amorth est appelé pour des exorcismes qui finalement n’en sont pas vraiment. Mais cette nouvelle mission va s’avérer être plus dangereuse qu’il ne l’imaginait, car s’il pensait avoir encore une fois à faire à une personne ayant des problèmes psychiatriques, le Père va très vite se rendre compte que le petit garçon qu’il va voir est possédé par un démon très puissant.

Russell Crowe dans un film d’exorcisme, rien que cette idée-là me donnait envie de voir le nouveau film de Julius Avery. J’imaginais déjà l’acteur néo-zélandais en faire des caisses et des caisses (D’ailleurs, est-ce que j’en cherchais plus avec ce film ? Je ne crois pas.) et il est vrai que de ce côté-là, j’ai été servi, car le Padre Crowe prend son rôle très au sérieux, et il est prêt à tout pour chasser ce démon ultra maléfique du corps de ce gamin.

«  »L’exorciste du Vatican » est un film qui fera sourire. »

Basé comme je le disais sur les archives de celui qu’on nommait « L’exorciste du Vatican », Julius Avery nous entraîne dans un film qui se laisse regarder, qui nous fera sourire sur l’instant, mais qui derrière ça, ne restera pas dans les mémoires, ou du moins il reste parce que Russell Crowe. Le genre du film d’exorcisme est un genre qu’on connaît par cœur, tant le genre en lui-même est éculé. Chaque année, beaucoup de cinéastes se lancent dans le genre, au point qu’il en est venu difficile de réinventer, ou même lui offrir un élément nouveau. Cet « … Exorciste du Vatican« , dans un sens, coche toutes les cases du cahier des charges, avec son gamin possédé, son prêtre rongé par la culpabilité, son démon ultra démoniaque, et l’enquête qu’il va falloir faire pour pouvoir le vaincre.

Hormis l’idée d’une franchise (et encore), car avec les écrits du Père Amorth, apparemment, il y aurait de quoi faire tout un tas de suites, et d’ailleurs, le métrage se termine avec une porte plus qu’ouverte, le film de Julius Avery n’offre rien de remarquable et de neuf. Le scénario est cousu de fils blancs et si l’enquête arrive à se faire intéressante, notamment quand elle s’aventure sur l’histoire, avec le côté inquisition espagnole, pour le reste, « L’exorciste du Vatican » est un film qui fera sourire. Ne jouissant d’aucune atmosphère particulière, ne posant aucune pression, même si son intrigue peut mettre en danger ses personnages, s’aventurant quelque part entre la caricature et la parodie avec son enfant possédé qui en fait bien trop, et surtout qui est persuadé qu’il est flippant, alors qu’à force de cliché, c’est tout le contraire, il n’y a rien qui nous tienne vraiment avec ce film, qui se consommera comme un pop-corn qu’on aura oublié très vite.

« Le film se repose sur son acteur star, qui est pratiquement de toutes les scènes. »

« L’exorciste du Vatican » est aussi un film qui ne fait pas grand-chose avec ses personnages. S’il creuse un peu plus le personnage du second prêtre tenu par Daniel Zovatto, pour le reste de ses personnages, il ne se passe rien et ils en sont presque anonymes, tant le film se repose sur son acteur star, qui est pratiquement de toutes les scènes, d’où le fait que le film de Julius Avery peut rester dans les mémoires comme le film où Russell Crowe joue un exorciste, mais il ne faudra pas gratter plus.

Cet « … Exorciste du Vatican » n’offre pas grand-chose à se mettre sous la dent, hormis son Russell Crowe qui est bien décidé à pulvériser du démon en faisant la gueule. N’offrant rien de neuf, utilisant les codes qu’on a déjà bien trop vu (la tête à 180°, les « je grimpe au plafond », les démarches bizarres, genre araignée, les plans en contre plongée sur le visage du gamin pour faire flippant…), le nouveau film de Julius Avery pose juste un Russell Crowe qui en fait trop, mais comme je le disais, finalement, c’était un peu ce que j’étais venu chercher, et de ce côté-là, le film est bien rigolo… Après, de là à faire des suites, il ne faut pas non plus pousser le diable dans un chaudron non plus…

Note : 08/20

Par Cinéted

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