avril 26, 2024

DC Infinite Frontier

Auteurs : Collectif

Editeur : Urban Comics

Genre : Super-Héros

Résumé :

Depuis la fin de la guerre contre Perpetua et le Batman qui rit, il est établi que notre Terre fait partie d’un ensemble de dimensions parallèles appelé le Multivers. Mais quand des héros sont remplacés par des doubles d’autres dimensions et que la Quintessence composée d’êtres surpuissants est neutralisée, une nouvelle menace va nécessiter l’alliance de héros aussi disparates que Roy Harper, Flash, Jade, Obsidien, Thomas Wayne ou Calvin Ellis, le président Superman !

Avis :

L’univers DC est parsemé de crises qui font remettre ls compteurs à zéro au niveau des super-héros. C’est assez malin de fonctionner comme cela, puisque ça permet de renouveler des franchises et de sortir de nouvelles histoires avec nos super-héros préférés. Ces crises majeures permettent parfois de revenir en arrière, de faire ressusciter des personnages, ou encore de présenter le multivers. Et c’est ce qui s’est passé avec le cycle Batman Metal et Batman Death Metal. En gros, pour ceux qui n’ont pas suivi cet arc, le Batman qui rit et Perpetua ont montré à tous les êtres humains qu’il existait des univers parallèles et des tonnes de terres où chaque personnage possède un reflet différent. Permettant à Darkseid de revenir à la vie, Dc Infinite Frontier a pour but d’installer les bases d’une nouvelle franchise, celle de « Infinite », et de poursuivre cela à travers différents super-héros.

Ce qu’il faut savoir avant de se lancer dans cette lecture, ce que les évènements suivent plusieurs arcs narratifs qui se sont passé auparavant. C’est donc mieux si on a lu les Batman Metal et les Batman Death Metal, mais aussi Batman Joker War et son armée de clowns pour comprendre un petit peu le démarrage. Car si jamais vous n’avez quelques notions du passé, ça va être assez chaud pour tout comprendre. Ici, on démarre donc avec Wonder Woman à qui on propose de rejoindre un panthéon de déités. Le Spectre lui montre alors les différents changements dans le multivers, jusqu’à ce que ce fameux panthéon se fasse tuer par Darkseid qui revient d’entre les morts et continue à faire chier avec son truc d’anti-vie. Par la suite, on va suivre différents super-héros et ce qu’ils vont devenir en fonction de leurs choix et de leur état d’esprit.

Par exemple, nous allons voir la destinée de Roy Harper, l’acolyte du Green Arrow, qui était censé être mort, mais qui est revenu à la vie et qui se pose des questions sur ce qui lui est arrivé. Il trouve alors un anneau de Lantern noir, avec lequel il peut se transformer en zombie. Mais c’est aussi grâce à cet anneau qu’il découvre que sa fille est toujours vivante. Dans d’autres terres, Flash traverse le multivers, jusqu’à tomber sur la Terre 0, où il va se faire manipuler par Psycho Pirate pour attirer plein de super-héros sur cette Terre afin que Darkseid les tue. Comme si tout cela n’était pas assez compliqué, on va suivre Obsidien et Jade, les enfants d’un ancien Green Lantern, mais aussi le président Superman ou encore Thomas Wayne en vieux Batman aigri. Tout ce petit monde va se télescoper alors autour du D.E.U.S.

Comme on peut le voir, c’est un peu le foutoir. Les enjeux ne sont pas très clairs. Si on comprend que l’intention est de remettre Darkseid sur le devant de la scène, on reste beaucoup trop longtemps dans l’expectative de le voir agir. On repère quelques têtes connus, on voit la volonté de changement et d’inclusion de la part de DC, mais on reste trop souvent en surface, et pour les non-initiés, c’est carrément incompréhensible. Il y a beaucoup d’informations qui sont passées sous silence, et il y a beaucoup de trop de personnages avec des troubles étranges. On pense par exemple à Machinehead et à ses intentions troubles. Ou encore à ce Batman vieillissant qui ne veut pas revoir son fils car il estime qu’il l’a maltraité. De plus, certains personnages secondaires viennent parasiter l’ensemble, alors qu’ils n’ont pas grand-chose à faire, comme Captain Carot par exemple.

Fort heureusement, s’il y a bien une chose qui reste une grande marque de qualité, c’est le dessin. On retrouve tout un collectif qui s’attèle à la tâche, mais globalement, il y a une vraie unité dans les designs. C’est beau, on sent que Xermanico chapeaute un peu l’ensemble et chaque planche claque bien la rétine. Notamment sur le dernier segment, où la bataille finale envoie du lourd, en mélangeant des super-héros de tout bord. On pense alors à Magog et ses allures de Chevalier du Zodiaque, ou encore ce Joker en tenue de Yellow Lantern. Il y a de l’idée, la mise en page est dense et bien pensée, ce qui permet de pallier un peu à l’incompréhension générale du scénario.  

Au final, DC Infinite Frontier est un gros segment très lourd à digérer. Outre le fait qu’il faut avoir suivi quasiment tous les arcs narratifs de l’ère Batman Metal, il réside dans cette histoire un joyeux bordel qui manque de fluidité et de lisibilité. Il y a trop de super-héros différents, les différentes terres sont plutôt mal gérées et on retrouve des enjeux qui ne sont pas clairement définis, si ce n’est la volonté de remettre Darkseid au centre des hostilités. Heureusement que le dessin sauve l’ensemble. Comme porte d’entrée dans le monde de Infinite, ce n’est pas la panacée…

Note : 11/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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