avril 25, 2024

Brooklyn Nine-Nine Saison 1

D’Après une Idée Originale de : Dan Goor et Michael Schur

Avec Andy Samberg, Andre Braugher, Melissa Fumero, Joe Lo Truglio

Pays : Etats-Unis

Nombre d’Episodes : 22

Genre : Comédie

Résumé :

La vie au sein du commissariat de police de Brooklyn n’est pas de tout repos : une pléiade d’inspecteurs un poil loufoques doivent jongler entre leur mission de protéger et servir les habitants de la ville, leur vie personnelle et surtout celle du bureau.

Avis :

Certaines institutions aux Etats-Unis sont de véritables viviers de la comédie. Parmi les shows les plus connus on peut citer celui de Conan O’Brien ou encore le Saturday Night Live. De nombreux scénaristes, producteurs et acteurs aujourd’hui connus dans le monde entier ont commencé leur carrière dans ces émissions télévisées. Et bien évidemment, cela a donné des séries cultes qui cartonnent encore aujourd’hui. The Office, Parks and Recreation ou encore Brooklyn Nine-Nine sont des exemples parmi tant d’autres. Créée par Dan Goor et Micahel Schur, Brooklyn Nine-Nine tire son épingle du jeu grâce à son lieu, un commissariat, mais aussi et surtout grâce à sa finesse d’écriture, qui délivre des vannes toutes les minutes, tant en gardant une cohérence entre les personnages. Retour sur la première saison d’un sacré phénomène.

Le démarrage de cette première saison est assez étrange, car on a la sensation de prendre un train déjà en route depuis un moment. On nous plonge directement dans le commissariat en question, et un nouveau capitaine fait son arrivée. Mais pour les autres membres de l’équipe, ils se connaissent déjà et ont déjà tissé des liens plus ou moins forts. Pour autant, malgré cette entrée directe, on va vite se faire happer au plus près de l’équipe, à travers des enquêtes qui ne seront pas le nerf de la guerre, mais permettront à tout un chacun d’évoluer et d’imposer son caractère. La grande force de cette série réside bien évidemment dans la fulgurance des vannes et dans la caractérisation très forte des personnages. Chacun a un rôle, s’y tient, et balance des répliques cinglantes propres à son caractère.

Sans jamais tomber dans la surenchère, dans le grossier ou encore le graveleux, Brooklyn Nine-Nine surprend par une dichotomie étrange. D’un côté les blagues sont parfois immatures, à l’image du personnage central, Jake Peralta. Mais d’un autre côté, il y a une réelle finesse dans la répartie, qui montre la qualité d’écriture et une certaine maturité dans ce que ça veut raconter. Et c’est peut-être là la vraie prouesse de cette série. Réussir à faire rire dans des situations absurdes, avec des dialogues parfois abscons, avec des personnages loufoques, tout en gardant à l’esprit le côté enquête, policier. Tout se joue dan les rapports de force entre les personnages, et les évolutions de ces derniers, qui prennent de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure des épisodes.

D’ailleurs, les personnages sont l’élément central de Brooklyn Nine-Nine. Ils rentrent tous dans des cases bien précises. Jake Peralta est le flic qui réussit presque toutes ses enquêtes, mais qui a un énorme problème avec la hiérarchie et qui ne pense qu’à faire le con. Le capitaine Holt, quant à lui, est un monolithe qui refuse de montrer ses émotions. Il aime néanmoins sont équipe et tente à chaque fois d’en tirer le meilleur. Parmi toute la clique, on retrouvera aussi Rosa, une flic bourrue et violente, Boyle, le policier trouillard et émotif, Terry, le chef d’équipe baraqué mais sensible et papa poule, Santiago, la lèche-botte, Gina la secrétaire, et Scully avec Hitchcock, deux incapables attachants. Tout ce petit monde a sa particularité et c’est ce qui fait le charme de la série. Malgré les clichés, tous trouveront un lien d’attache avec nous.

Mais le plus intéressant dans tout ça, c’est les relations qu’ils entretiennent entre eux. Jake Peralta ne veut pas avouer son crush à Santiago, ce qui fait qu’il en devient insupportable et se tire la bourre avec elle lors des enquêtes. Santiago, quant à elle, veut monter en grade, quitte à en faire trop auprès de Holt. Boyle est amoureux de Rosa, mais la ténébreuse femme n’aime pas Boyle en retour. Bref, il y a des relations qui se font, se défont, certaines qui ont des impacts sur la série, et d’autres pas, et c’est ce qui fait que la série fonctionne. D’autant plus qu’il y a de la cohérence dans le fil rouge. Si on pourrait presque regarder les épisodes de façon indépendante, il va y avoir un fond qui se met en place en toute fin de saison et qui nous laisse sur un happening inattendu.

Avec un tel format, il est toujours compliqué d’avoir un regard juste sur la réalisation. D’autant plus que si l’on regarde Brooklyn Nine-Nine, ce n’est pas forcément pour la mise en scène. Cependant, certains éléments sont intéressants et donnent un cachet au show. Le premier épisode plante les bases, avec de nombreux zooms sur les personnages pour avoir une meilleure vision de leur expression faciale. Ainsi, la série peut jouer sur les émotions, les regards et gimmicks, notamment quand Jake va sortir une vanne. On retrouve aussi des mouvements vifs, qui permettent de mieux saisir l’instant et qui donne une vitalité inattendue. On est pris sur le vif, et on a la sensation d’être au plus proche des personnages. De plus, cela permet de se retrouver avec des vannes visuelles rapides et débiles.

Au final, cette première saison de Brooklyn Nine-Nine fait plus que poser les bases d’une série qui va rapidement devenir culte. L’intelligence de la série est de proposer des personnages loufoques, sur-écrits, mais de les mettre dans des situations simples où le dialogue devient le ressort humoristique, s’appuyant de temps à autre sur des gags de situation. Le résultat est euphorique, drôle, avec une empathie qui fonctionne immédiatement. On aura bien sûr ses petits préférés, mais personne ne reste en retrait et chacun trouve une résonance en fonction des épisodes. Bref, une première saison qui donne tout simplement envie de continuer, et c’est forcément bon signe.

Note : 17/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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