avril 19, 2024

We Burn Like This

De : Alana Waksman

Avec Devery Jacobs, Madeleine Coghlan, Kendra Mylnechuk, Rinnan Henderson

Année : 2021

Pays : Etats-Unis

Genre : Drame

Résumé :

Une descendante de survivants de l’Holocauste se retrouve traquée par un groupuscule néo-nazis.

Avis :

Jeune réalisatrice américaine, Alana Waksman a fait bien des études de cinéma au préalable. Ainsi, dans son parcours, Alana Waksman fera pas moins de quatre écoles de cinéma aux Etats-Unis et une en Russie. C’est d’ailleurs avec cette dernière qu’elle se lancera vraiment dans la réalisation, quand elle est choisie, avec neuf autres élèves, pour mettre en scène « Don Quixote : The Inge­nious Gent­le­man of La Man­cha« , film qui fut supervisé par James Franco.

Forte de cette expérience, Alana Waksman se lance donc dans son premier film en solo, et pour cette première œuvre de cinéma, Alana Waksman a choisi un sujet fort, très fort, la jeunesse d’aujourd’hui face à la montée en l’antisémitisme. Basé sur du vécu, Alana Waksman avait bien des ingrédients pour livrer un bon film, et un film intéressant. Malheureusement pour nous, comme pour elle, ça ne sera pas le cas et la jeune femme nous entraîne dans un film confus, qui ne sait pas vraiment quoi raconter et comment nous le raconter. Enchaînant les longueurs, « We burn like this » arrive sans mal à faire passer son heure et vingt minutes pour le double, et plus les minutes défilent lentement et moins l’on finit par s’intéresser à ce que la jeune cinéaste voulait nous raconter.

Rae, la vingtaine, habite dans le Montana. De confession juive et descendante d’une survivante de l’holocauste, Rae mène une vie ordinaire. Enfin, à l’exception près qu’elle constate autour d’elle une montée lente, mais assurée, d’idées extrêmes. Un soir, en rentrant avec une amie, les deux jeunes femmes sont prises à partie et insultées. Pour Rae, c’est le début d’une fuite, pour essayer de comprendre qui elle est, et ce qui se passe.

Le cinéma est fait d’amour et de déception, voire même plus. Parfois, certains films dont on n’attend rien se révèlent être de très bonnes surprises et d’autres, dont on sent qu’il va se passer quelque chose en lui et nous, se posent malheureusement comme de sacrées déceptions. Le film d’Alana Waksman entre tristement dans la deuxième catégorie. « We brun like this« , c’est le film qui, à la lecture de son synopsis, donnait directement l’envie de s’y arrêter. Alana Waksman avait comme je le disais bien des ingrédients en main pour nous offrir un excellent métrage, mais voilà, il ne va pas nous falloir très longtemps pour déchanter.

Si on pourrait revenir sur le scénario assez confus, la première chose qui frappe avec « We burn like this« , c’est son rythme. Avec son film, Alana Waksman n’arrive pas à imposer un rythme et l’ensemble a beaucoup de mal à fonctionner. Malgré des idées de mise en scène qui sont jolies et démontrent le talent de la jeune réalisatrice pour construire de belles images, sur le fond, rien n’y fera, et plus son film traîne et moins l’on arrive à accrocher. En fait, ce qui est agaçant avec ce film, c’est l’attente interminable qu’il impose. Une attente qu’enfin, il démarre, qu’enfin, il lance son histoire, qu’enfin, il nous propose des personnages intéressants à suivre. Ainsi, les minutes s’enchaînent et rien ne se passe et l’on finit par accepter ce non-rythme et la vision de sa réalisatrice sur cette histoire.

Comme je le disais plus haut, on ne pourra pas se raccrocher au scénario, car ce dernier, même s’il tient quelques évocations intéressantes, sur son ensemble, il n’offre pas grand-chose. Son intrigue, outre qu’elle ait bien du mal à nous tenir éveiller, elle est surtout confuse et l’on n’arrive pas vraiment à comprendre de quoi la réalisatrice veut nous parler. « We burn like this » survole ses sujets et surtout, c’est un film qui se disperse, comme sa mise en scène ne fait que traîner, au bout d’un moment, le film a raison de nous, et l’on finit par lâcher l’affaire, ne faisant même plus l’effort d’essayer de rassembler les pièces du puzzle. Non, on reste là, impassible, attendant un générique libérateur. C’est dire !

Du côté du casting, si Madeleine Coghlan est bonne comédienne, malheureusement pour elle, le scénario étant si confus, qu’on a bien du mal à s’accrocher ou même être touché par son personnage. Et ce sentiment, on le ressent quelque peu sur chacun des personnages.

« We burn like this« , premier film d’Alana Waksman, s’impose comme un grand moment d’ennui. La jeune réalisatrice, qui démontre un certain talent, s’est aventurée dans une vision bien étrange de cette histoire et l’on aura bien du mal à comprendre son but, son intrigue et ses personnages. Et si l’on ajoute à cela le très long moment que compose cette heure vingt, ce premier film se pose comme la grande déception de cette sélection 2021.

Note : 05/20

Par Cinéted

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