avril 20, 2024

Breeders Saison 2

D’Après une Idée de : Simon Blackwell, Chris Addison, Martin Freeman

Avec Martin Freeman, Daisy Haggard, Stella Gonet, Alex Eastwood

Pays : Angleterre

Nombre d’Episodes : 10

Genre : Comédie, Drame

Résumé :

De nouveaux défis attendent Ally et Paul dans l’éducation de leurs enfants Luke et Ava, désormais âgés de 13 et 10 ans. Si l’aîné se montre de plus en plus anxieux, sa cadette affirme déjà son indépendance. En plus de leur progéniture, Ally et Paul doivent composer avec leurs parents Jackie, Jim et Leah.

Avis :

« Breeders » est une petite série qui est créée par trois personnes qui ont se sont rencontrés pour écrire sur leur expérience de paternité. Chacun va y mettre du personnel et parmi les créateurs, bien sûr, il y a Martin Freeman, comédien britannique de talent, mais il y a aussi deux noms qu’on connaît moins. D’un côté, il y a Simon Blackwell, scénariste et showrunner anglais à qui l’on doit des séries comme « Veep« , « Trying Again » ou encore plusieurs épisodes de la série « Black« . Puis de l’autre, on va trouver Chris Addison, acteur et scénariste qui a lui aussi travaillé sur « Veep » ou « Trying Again« . D’ailleurs sur cette dernière, il tient même l’un des rôles principaux.

Débarquée sur crier gare, commencée parce que j’aime énormément Martin Freeman et que j’étais curieux de voir ce que le comédien britannique pouvait valoir en tant que showrunner, les dix premiers épisodes de « Breeders » se sont posés comme dix petites merveilles.

Belle, tendre, touchante, mais aussi hilarante, « Breeders« , dans ce qu’elle va raconter du couple, de la parentalité, de l’éducation, ou simplement de la vie et du quotidien de manière générale, se pose comme une petite pépite qu’on n’a plus envie de quitter. Et cette saison deux emprunte les mêmes sentiers que la première, se plaçant définitivement comme l’une des meilleures séries britanniques du moment.

De nouveaux défis attendent Paul et Ally. Aujourd’hui, Luke et Ava ont treize et dix ans, et les deux parents vont devoir composer avec les problèmes que l’adolescence peut amener, notamment chez Luke, dont la vie devient moins facile, le jeune homme n’arrivant pas à s’ouvrir aux autres.

Aujourd’hui, la loi des séries est reine et chaque année, il y a tant et tant de nouvelles séries qui arrivent qu’il est bien difficile de savoir quoi regarder, l’offre étant bien trop étendue. Arrivée l’année dernière sur Canal + série, « Breeders » est une petite série qui passe assez inaperçue et c’est vraiment dommage, car la série de Martin Freeman, Simon Blackwell et Chris Addison est ni plus ni moins qu’une bombe d’humour et de tendresse. Une bombe qui en désormais vingt épisodes développe à merveille ses sujets et surtout ses personnages.

Certes, lorsque l’on survole « Breeders« , la série n’a pas l’air de proposer quelque chose d’incroyable, surtout qu’elle peut avoir des airs de déjà-vu. Oui, une série qui propose de s’arrêter sur l’éducation et la parentalité, ça n’a rien de très neuf et finalement, on pourrait croire que tout pourrait tenir alors pour la simple présence de Martin Freeman en tête d’affiche. Comme je le disais plus haut, c’est d’ailleurs l’argument qui m’a fait me plonger dans « Breeders« , et ce constat serait « dommage », car la série est bien plus que ça. « Breeders« , c’est une série qui respire à plein nez le vécu. « Breeders« , c’est une série qui respire l’envie de livrer un show très simple d’un côté, et en même temps assez complexe, car la série s’aventure sur des sujets qui peuvent paraître anecdotiques, mais ils vont être livrés avec tant de réalisme, tant de sincérité, mais aussi tant d’humour et d’autodérision, que finalement, « Breeders » touchera en plein dans le mille, et au-delà de ça, elle va se démarquer des autres séries du genre.

Si la première saison présentait à merveille ses personnages et développait le quotidien de jeunes parents, puisque les enfants du couple étaient alors petits, avec cette saison deux, la série fait un bond dans le temps, pour s’arrêter sur l’adolescence. Les intrigues, les scénarios, le fil rouge, et tous les problèmes que va explorer cette deuxième saison sont encore une fois posés avec justesse. Trouvant le ton parfait, la série oscille encore et toujours entre la comédie et le drame, entre de petites anecdotes très drôles pour d’un coup s’aventurer sur des sujets plus difficiles. Avec cette nouvelle saison, les showrunners explorent beaucoup de sujets. Vous l’aurez compris, l’adolescence est au cœur de cette saison et si la série s’arrête sur la difficulté de ce passage sur le personnage de Luke, elle explore aussi les problèmes de l’adolescent vu par le couple de parents.

Comment faire quand un enfant se sent mal dans sa peau, comment l’aider, comment poser des limites, comment ne pas être trop intrusif dans la vie de son ado, tout en lui assurant bel et bien une présence et un soutien. L’adolescence, c’est aussi la période où les caractères s’affirment bien plus, c’est la période où dans beaucoup de famille l’harmonie est quelque peu ébréchée. Puis derrière l’adolescence, derrière les changements, la série s’intéresse au couple d’Ally et Paul, au temps qui a passé sur eux. Comment arriver à composer avec ces changements, comment entretenir un couple, comment rester amant tout en étant parent, puis derrière ça, la question du pourquoi être ensemble, qu’est-ce que cela signifie ? Puis derrière ça encore, il y a des questions personnelles sur soi-même, sur sa vie, sur ce qu’on l’on pouvait imaginer face à la réalité, et encore une fois, sur le temps qui passe, ce que cela signifie en nous, sur un sentiment d’avoir raté sa vie ou non, sur la satisfaction de sa vie.

Bref, cette deuxième saison est d’une extrême richesse, et surtout elle trouve le ton juste pour aborder tous ses sujets. Avec « Breeders« , on rit énormément, car si la série pose de vraies questions sur beaucoup de sujets, elle n’oublie jamais de ne pas trop se prendre au sérieux, et toujours offrir du divertissement.

Ce qui fait aussi le succès de « Breeders« , c’est l’écriture de ses personnages et bien entendu ses comédiens, tous ses comédiens qui tiennent à merveille tous ses personnages qu’on adore suivre. « Breeders » pose une galerie de personnages très attachants, qui gagnent tous en épaisseur avec ces nouveaux épisodes et si l’on peut se tordre de rire avec les beaux-parents, toujours divinement tenus Stella Gonet, Joanna Bacon ou Alun Armstrong, « Breeders« , c’est avant tout et surtout un Martin Freeman incroyable dans le rôle de ce père dépassé et pas temps que ça en même temps. C’est aussi et surtout une Daisy Haggard merveilleuse de bout en bout, aussi touchante qu’hilarante. Puis à leurs côtés, il y a ces deux jeunes comédiens bluffants que sont Eve Prenelle dans le rôle d’Ava et surtout Alex Eastwood, qui dans la peau troublée de Luke, fait des merveilles.

« Breeders« , comme je le disais, est une série que j’ai commencée parce qu’on y trouvait Martin Freeman, et je dois bien avouer que je suis totalement comblé par ce show, qui se fait aussi tordant que touchant et réflexif. Certes, on se marre, et l’on se marre beaucoup (faut voir et entendre certaines répliques qui sont balancées avec fulgurance), mais derrière ça, on est encore plus touché par tous les terrains que la série explore. Des terrains qui respirent à plein poumon la sincérité et le vécu. Avec « Breeders« , les trois showrunners arrivent sans mal à faire de l’anecdotique d’un quotidien quelque chose de beau, et même de bouleversant, tant tous on peut s’y reconnaître. Bref, « Breeders« , sous ses airs de déjà-vu, est bel et bien l’une des meilleures séries du moment. Vivement la troisième saison (surtout avec ce final !).

Note : 17/20

Par Cinéted

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