décembre 9, 2024

Tout le Monde Debout

De : Franck Dubosc

Avec Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein, Gérard Darmon

Année : 2018

Pays : France

Genre : Comédie, Romance

Résumé :

Jocelyn, homme d’affaire en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d’être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu’au jour où elle lui présente sa sœur elle-même handicapée…

Avis :

Tout le monde debout est un film qui ne paye pas de mine et pourtant. L’histoire est bien menée du début à la fin, les acteurs sont bons, le ton est agréable et drôle et on s’attache aux protagonistes très facilement. La fin est belle et pleine d’émotions qui font du bien. C’est une comédie qui réchauffe et qui dénonce sans moraliser, tout en nous faisant rire. Franck Dubosc et Alexandra Lamy nous offrent une performance de talent qui fera certainement parler d’eux. Ils ont l’air à l’aise dans leur rôle respectif et tellement naturels qu’on se laisse transporter aisément.

Franck Dubosc ne fait pas que jouer la comédie et réalise ici son premier film, tout en subtilité, finesse et belles images. Le film est lumineux, chaleureux et chaque scène a son importance. Le rythme est soutenu quasiment tout du long et on ne s’ennuie pas. Il a su mettre en avant un sujet sensible, sur lequel il n’est pas toujours très aisé de parler et dont il est même risqué de se moquer de nos jours. Pourtant, il le fait bien, avec intelligence, grâce à des dialogues bien construits et des personnages charismatiques. Il n’est pas tombé dans le piège de la moralisation et fait passer des messages d’importance sur la vie, l’amour et le mensonge. Le spectateur n’a clairement pas pitié ou ne plaint pas les personnages handicapés qui font part d’une force et d’une présence incroyable.

Les débuts du film nous montrent un Franck Dubosc flambeur, menteur et charmeur, que l’on a du mal à apprécier tant il nous rappelle ses anciens rôles et ses personnages délurés et pas toujours vrais, en plus d’être une personne détestable qui fait du mal autour de lui sans s’en apercevoir. Pourtant, ce rôle se complexifie, change et devient attachant en nous montrant ce qu’il est vraiment et non une parodie de lui-même, comme on aurait pu le penser. Très différent de ses personnages habituels, Jocelyn est plus profond bien qu’il montre un côté très individualiste et superficiel aux premiers abords. On découvre en fait qu’il l’utilise en fait surtout pour se protéger. Le malaise du départ s’essouffle ainsi au fur et à mesure que l’on commence à connaître la personne et à percevoir tout ce qu’il se cache au fond de lui. Tout n’est pas que du mensonge et sa carapace se brise.

Le rôle d’Alexandra Lamy, Florence, est magique. Tendre, intelligente, sportive et vive, on l’apprécie d’emblée, surtout quand elle sait rembarrer Jocelyn et ses tentatives de drague un peu lourdes ou qu’elle sait y détecter ses mensonges. Les dialogues sont riches et intelligents. Florence est un personnage puissant qui n’a pas eu la vie facile et qui a réussi à s’en sortir grâce à une hargne et une volonté admirables. Sa passion pour la musique nous fait voyager dans le monde entier et les moments s’y rapportant sont poétiques et doux.

Les scènes romantiques sont à la fois drôles et touchantes. Les fous rires ne sont pas nombreux mais il y en a. On se prend vite au jeu amoureux et on espère vraiment que Jocelyn finira par dire la vérité à Florence, qui, espérons-le, le pardonnera, pour qu’ils vivent heureux tous les deux. L’amour naissant est décrit d’une manière sympathique et les acteurs sont vraiment crédibles. Certains passages sont très beaux visuellement, comme le montre une des photos de cette critique. Franck Dubosc sait comment nous émouvoir par le son, les couleurs et la force des individus. Via ce personnage complexe, on se rend véritablement compte de son talent d’acteur.

Les personnages secondaires sont aussi très captivants : Elsa Zylberstein, la secrétaire folle amoureuse de son patron, joue son rôle parfaitement et nous attriste quand Jocelyn ne la remarque pas ; tandis que Gérard Darmon est un médecin et ami de Jocelyn qui lui correspond bien.

L’histoire n’est pas spécialement originale et n’offre pas de grands rebondissements. Pourtant, Tout le monde debout marche et fait surtout du bien. C’est ce que l’on attend finalement d’une comédie. La fin est émouvante et rattrape la petite descente en rythme qui la précède. Les personnages nous ressemblent, nous touchent et nous envoient des ondes positives. Franck Dubosc a effectué ici un très bon départ dans ses premiers pas de réalisateur. Il faut espérer que cette verve ne se perde pas par la suite !

Note : 17/20

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Par Lildrille

Lildrille

Passionnée d’imaginaire et d’évasion depuis longtemps, écrire et lire sont mes activités favorites. Dans un monde souvent sombre, m'évader et fournir du rêve sont mes objectifs. Suivez-moi en tant qu'auteure ici : https://www.2passions1dream.com/. Et en tant que chroniqueuse aussi là : https://simplement.pro/u/Lildrille.

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