mars 28, 2024

Une Baraque à Tout Casser

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Titre Original : The Money Pit

De : Richard Benjamin

Avec Tom Hanks, Shelley Long, Alexander Godunov, Maureen Stapleton

Année: 1986

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie

Résumé:

Un jeune couple place toutes ses économies dans l’achat d’une vieille maison autrefois détenue par un artiste. Dès qu’ils emménagent, tout l’intérieur commence à s’effondrer.

Avis:

Le cinéma de Richard Benjamin, ce n’est que du divertissement. Je ne crois pas que le réalisateur ait voulu faire autre chose que de la comédie qui amuse le spectateur, hormis son second film « Les Moissons du Printemps » qui résonne plus comme un joli drame. Mais Richard Benjamin, c’est aussi un réalisateur dont je me méfie, car s’il a été capable de me faire rire avec « J’ai épousé une extra-terrestre« , un film que j’adorais étant petit et qu’il faudrait que je revois aujourd’hui, c’est aussi un réalisateur capable du pire comme me l’ont prouvé les douloureux « Marci X » ou « Amours sous thérapie » …

Une comédie avec un Tom Hanks tout jeune, encore peu connu. Puis une comédie des années 80, je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je trouve que ça ne se refuse pas, même si le réalisateur qui est à sa tête est moyennement convaincant. C’est donc un film que j’ai pris avec des pincettes et qui a été une excellente surprise, puisque je me suis marré du début à la fin. En gros, ce film peut être une définition de « c’est trop con, mais qu’est-ce que c’est bon …. »

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Walter Fielding et Anna Crowley s’aiment. Ils sont en couple depuis un peu plus d’un an maintenant. Ils vivent dans un bel appartement qui ne leur appartient pas. En fait, ils vivent dans l’appartement du Maestro, l’ex-mari d’Anna, un chef d’orchestre très connu et complètement barjo. Alors qu’il était parti en tournée à travers le monde, elle avait un an pour trouver un nouvel appartement et bien sûr, elle n’a rien fait, si bien que Le Maestro est de retour et elle et Walter se retrouvent à la rue. Il leur faut trouver très vite un appartement, mais comment faire, tout est inabordable. Enfin, l’un des amis de Walter, qui est agent immobilier, leur trouve l’affaire du siècle. Une magnifique maison en banlieue à moitié prix. La propriétaire a le couteau sous la gorge et est obligée de brader pour payer ses dettes au plus vite. Walter et Anna visitent la maison et sont comblés par tant d’espace, de beauté, de calme et concluent très vite la vente. Et c’est le début des emmerdes pour eux, car, à la découverte de cette magnifique maison, on est en droit de se demander comment elle fait pour tenir encore debout. L’affaire du siècle se transforme donc en l’arnaque de l’année, mais Walter et Anna ne se découragent pas et veulent faire de cette maison leur foyer d’amour.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en me lançant dans ce film. En fait, je me suis lancé dedans, simplement par envie de découvrir Tom Hanks dans un autre rôle. Puis l’affiche est drôle, mais jamais je n’aurais cru autant m’amuser devant de ce film. Cette « Baraque à tout casser« , c’est une comédie tout simplement hilarante de bout en bout. Richard Benjamin, aidé de Papa Steven Spielberg à la production (c’est notable quand même) tient là l’exemple parfait du film dont le scénario tient sur un post-it, mais qui fonctionne jusqu’à son générique de fin.

L’histoire est facile, bien trop facile, mais pourtant à aucun moment, je me suis dit que c’était chiant, ou mauvais. Non, bien au contraire, ce film, c’est un rayon de bonheur et un grand moment d’absurdité. Rien ne se prend au sérieux, tout est abusé et ça donne des moments de comédie hilarants. Les gags sont tordants, « les pièges » que réservent cette maison, même les plus cons, m’ont vraiment fait mourir de rire. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas autant ri devant un film. Il y a un sens du comique génial, car plusieurs fois, on voit le truc arriver, c’est trop gros, on doute même un peu tant c’est énorme, et pourtant, lorsqu’il se produit, on s’éclate devant. C’est nul, c’est con, mais c’est trop bon… Puis le désespoir, dans les yeux de Tom Hanks ou ceux de sa femme, qui se disent ça ne peut pas être pire, sont tordant. Parce qu’à chaque fois, c’est pire et on a de la peine pour eux. Cette maison a de la ressource, on pourrait même croire qu’elle est hantée tant les coups de Trafalgar qu’elle leur réserve sont vicieux et causent de sacrés dégâts et on ne peut que saluer l’entêtement et le courage de ce couple pour garder cette maison et leur rêve.

Idem dans la mise en scène, le film n’a rien de spécial, on peut même dire qu’il est classique, mais pourtant de ce côté-là aussi, il fonctionne bien. Il a du rythme, il enchaîne toujours avec quelque chose d’intéressant. Il fait la part belle aux gags visuels, même les plus nuls, comme l’arrivée impressionnante et parfaitement pas crédible des ouvriers. Le film est accompagné par une très bonne BO, bien typée année 80, qui marque avec humour certains gags et sait aussi souligner les émotions des personnages. Car oui, au milieu de tous ces gags, le film sait aussi créer de l’émotion avec le quotidien bien difficile des deux personnages et comment cette maison finit aussi par bouffer leur couple. On peut reprocher là aussi la facilité du scénario allant vers quelque chose de très « prévu », mais pourtant ça passe bien. La morale est jolie et universelle. Elle manque un peu de subtilité, mais à la rigueur comme je me suis éclaté devant le film, je suis prêt à pardonner, car le but ici n’est que de divertir et ça fonctionne très bien.

« Une baraque à tout casser« , c’est aussi un couple irrésistible formé par l’immense Tom Hanks pas encore connu et la belle et naturelle Shelley Long. L’alchimie, l’amour et le soutien qu’ils peuvent se porter sont aussi drôles que tendres et touchants à d’autres moments. On sent que les deux s’éclatent à faire ce film. Il y a quelque chose de très naturel qui se dégage. Le maestro est incarné quant à lui par Alexander Godunov. Le nom comme ça ne vous dit rien et pourtant la plupart d’entre nous le connaissons sous les traits de Karl, l’un des hommes de main d’Alan Rickman dans le cultissime « Piège de Cristal » de Mctiernan et le découvrir dans ce rôle opposé et pourtant tout aussi dingue est un régal.

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« Une baraque à tout casser« , c’est donc la comédie made in 80 qui fait du bien. C’est tout à fait le genre de film, un peu nul, mais tellement drôle qui, s’il n’avait pas été fait dans les années 80, serait surement moins bien passé, peut-être même pas du tout. Mais heureusement pour lui, le fun de ces années-là lui pardonne tout et il reste intact, offrant des gags en veux-tu en voilà. Puis il est emporté par un couple bourré de charme qu’on adore voir désespérer.

Note : 17/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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