avril 26, 2024

Backdraft

De : Ron Howard

Avec Kurt Russell, William Baldwin, Robert De Niro, Scott Glenn

Année: 1991

Pays: Etats-Unis

Genre: Drame, Action

Résumé:

Deux frères, Stephen et Brian McCaffrey, se destinent au métier de pompier après avoir assisté à la mort tragique de leur père, officier d’élite de la 17e caserne des sapeurs-pompiers de Chicago. Vingt ans plus tard, si Stephen est devenu un pompier émérite, Brian vit de petits boulots. De retour à Chicago, il décide néanmoins de reprendre son entrainement sous l’oeil sceptique de son frère.

Mais celui-ci doit également se concentrer sur une nouvelle vague d’incidents criminels qui frappe la ville : des flammes éclairs, des backdraft, ces incendies qui s’éteignent d’eux-mêmes dans le propre souffle de leur explosion, terrassent un à un d’anciens collaborateurs du maire…

Avis :

Ron Howard est l’un des réalisateurs qui a bercé mon enfance et mon adolescence. C’est un mec qui m’a fait rêver et c’est l’un de ceux qui m’ont donné l’amour que je peux avoir pour le cinéma, notamment avec des « Cocoon« , « Un homme d’exception« , « Splash« , « Apollo 13 » ou encore « La rançon » et ce « Backdraft » (oui, oui, je sais, il n’y pas « Willow » dans le lot, mais c’est parce que je l’ai découvert bien plus tard). Du coup, même si aujourd’hui Ron Howard a quelque peu perdu de sa superbe, il faut remonter à 2013 déjà et son puissant « Rush » pour reprendre une claque, il demeure un cinéaste que j’aime, dont le nom pousse toujours à la curiosité et dont il est évident que de temps en temps, j’aime me replonger dans ses « vieux » films.

« Backdraft« , c’est le genre de film qui, quand j’étais enfant, m’a donné l’envie d’être pompier. « Backdraft« , c’est le genre de film dont j’ai regardé encore et encore la VHS ou les rediffusions télé. Mais « Backdraft« , c’est aussi un film que je n’avais pas revu depuis une éternité (la dernière fois devait être en VHS à coup sûr), au point que j’ai des craintes à me replonger dans le film de Ron Howard, de peur que celui-ci ait vieilli et surtout qu’il abîme mon souvenir et heureusement, il n’en sera rien. Même si mes yeux d’adulte ont vu ou remarqué certaines choses, même si mes yeux de cinéphile ont trouvé que Ron Howard avait tendance a parfois trop en faire sur sa fin, « Backdraft » reste encore et toujours un bon moment de cinéma, efficace et divertissant à souhait.

Stephen et Brian McCaffrey sont frères. Fils de pompier, ils ont tous les deux décidé de marcher sur les pas de leur père, même si Brian aura mis plus de temps. Brian intègre la caserne 17 de Chicago, dirigé par son grand frère. Son frère est sceptique quant au fait que Brian puisse avoir le métier dans l’âme et le sang, et il essaie de voir jusqu’où son jeune frère peut aller. Alors que l’intégration de Brian se passe plus ou moins bien, dans la ville, de mystérieux incendies prennent. C’est toujours le même procédé, et l’incendie laisse toujours une victime derrière lui. Brian va alors se retrouver à enquêter sur l’origine de ces feux.

Il y a des films qui traversent les décennies et qui ne perdent rien de leur superbe, et ça, même si on les connaît par cœur, même si nos regards évoluent, et même si finalement, à l’heure de la redécouverte, ils apparaissent plus comme un divertissement plus simple que dans un souvenir. Simple certes, mais toujours aussi efficace au final. Des réalisateurs qui rendent hommage aux pompiers, ou même des films qui s’axent sur cette profession, ce n’est pas monnaie courante et c’est bien dommage, car il y a matière à faire et à raconter.

Pour son entrée dans les années 90, Ron Howard a décidé de s’arrêter sur ce sujet-là, pour livrer un pur produit divertissant. « Backdraft« , c’est l’histoire de deux frères, soldats du feux, qui ont suivi les pas de leur père, décédé dans l’exercice de ses fonctions. Bref, une histoire typiquement américaine, qui de surcroit va être étoffée avec une intrigue criminelle et un fond social, avec des budgets restreints et des magouilles dans les hautes sphères de la ville. On aura aussi le droit à une belle plongée au cœur d’une caserne, entre camaraderie, amour, fascination, crainte et dangerosité du feu. Ron Howard ajoutera à cela, une certaine tension entre les frangins, et voilà « Backdraft » peut faire des merveilles.

Bon, il est vrai que le scénario est très simple et prévisible, voire même quelque peu déjà vu. Franchement, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour en comprendre les rouages, les tenants et bien entendu les aboutissants. Mais malgré ce côté très simple, trop simple, Ron Howard arrive sans mal à nous entraîner dans cette histoire qui respire bon les années 90.

Ce qui fait aussi le fait qu’on entre très bien dans le film et surtout qu’on ne le lâche pas malgré ses petits défauts, c’est la mise en scène de Ron Howard, qui est rythmée, tenue, soignée et nous offre même du spectaculaire, entre prise de vues réelles et trucages qui tiennent encore très bien la route. Le spectacle est aussi souligné ou appuyé par les notes de Hans Zimmer qui sont reconnaissables entre toutes. On notera toutefois que régulièrement, Zimmer et Howard poussent au tire larmes et ça manque un peu de nuances, surtout sur la fin, qui est un peu trop.

Enfin, dernier argument qui entre en compte et qui se pose comme le clou du spectacle, c’est ce casting qu’a réuni Ron Howard. « Backdraft« , c’est un casting en or, un casting qui a tellement de gueule qu’il en fait oublier les défauts à droite et à gauche. Kurt Russell, William Baldwin, Robert De Niro, Scott Glenn, Jennifer Jason Leigh, J. T. Walsh, Rébecca de Morney, Donald Sutherland… Bref, n’en jetez plus la coupe est pleine et chacun d’entre eux, même si parfois ils virent un peu aux personnages clichés, restent excellents, charismatiques, et on a envie de les suivre tout le temps.

J’avais peur que « Backdraft » ait pris un coup, mais il n’en fut rien. Toujours aussi efficace, toujours aussi spectaculaire, alors qu’il s’en va tranquille sur ses trente ans, le film de Ron Howard assure et se pose comme l’un des meilleurs en son genre, et de manière plus personnelle, comme l’un de ceux que je préfère dans la filmographie de Ron Howard.

Note : 15/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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