avril 28, 2025

Epica – Aspiral

Avis :

Fondé en 2002 sous le patronyme de Sahara Dust par Mark Jansen après son départ de After Forever, Epica commence vraiment sa carrière en 2003 avec l’album The Phantom Agony. Officiant dans un Métal Symphonique que l’on peut rapprocher de Nightwish ou Within Temptation, les néerlandais vont imposer leur marque de fabrique via la sublime voix de Simone Simons. Porté par un line-up stable depuis 2012, Epica offre régulièrement des albums de qualité, qui se démarquent de la masse via une durée massive et une orchestration imposante. Et même si parfois, tout cela manque d’originalité, il n’en demeure pas moins que la formation fonctionne et tourne à plein régime. Aspiral est le neuvième effort studio du groupe, et il s’inscrit dans la lignée de leur précédent opus, Omega, sorti en 2021, et qui fut chaudement accueilli. Alors pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Car oui, ce nouvel album ne sort pas des sentiers battus que propose le groupe depuis des années. On y retrouve cet aspect orchestral impressionnant, ce chant féminin si cristallin, et quelques saillies growlées qui démontrent aussi qu’Epica, ce n’est pas seulement du lyrisme et des liens avec des croyances animistes, mais aussi de la violence et du métal. L’ouverture de cet album peut d’ailleurs surprendre. Point d’introduction instrumentale ici, on attaque en tapant dans le gras avec Cross the Divide. La ressemblance avec du Within Temptation est assez forte, mais c’est fait avec force et plaisir. On ne sort pas des carcans du métal symphonique moderne, mais c’est aussi un appel du pied à un passé qui n’est pas si lointain. Puis c’est aussi une façon d’annoncer aux fans que le groupe veut mettre un petit coup de pied au cul pour faire bouger les foules.

Arcana se voudra un peu plus complexe. Si on y retrouve les parties virulentes à la gratte et le chant féminin lyrique, on aura aussi droit à des chœurs qui viendront mettre de l’épaisseur dans le morceau. Et bien évidemment, difficile de renier le petit solo de guitare qui vient mettre de la technique là-dedans. Puis en abordant Darkness Dies in Light – A New Age Dawns Part VII, le groupe offre une suite à une saga commencée depuis leur deuxième album, en 2005. Dépassant les sept minutes, le titre est une synthèse de tout ce que le groupe peut proposer, avec du chant growlé, du lyrisme, de l’orchestration, et tout cela fonctionne à merveille. Epica renoue avec sa belle époque, tout en proposant des choses plus modernes dans ses sonorités. Obsidian Heart va permettre à Simone Simons de mieux poser sa voix malgré des riffs surpuissants.

Avec Fight to Survive – The Overview Effect, Epica propose un morceau épique, qui fait vraiment son effet. On y trouvera même quelques effets plus modernes qui vont permettre de donner un nouveau sens au titre. C’est très bien fichu, et on se laisse facilement porter par ce morceau. Metanoia – A New Age Dawns Part VIII commence tout doucement, laissant croire à un titre calme, puis la foudre va venir troubler tout ça, pour offrir un morceau sauvage et surpuissant, avec une alternance osmotique entre chant féminin, growl masculin et chœur lyrique féminin. L’ambiance qui s’en dégage est impressionnante, et le groupe montre vraiment son côté nerveux. Et c’est après ce long titre que survient T.I.M.E., un morceau bien plus court et concis que le reste. Le côté film d’horreur avec la petite fille qui crie offre un peu d’ampleur à un titre sympathique.

Mais tout sympathique soit-il, il fait pâle figure à côté des mastodontes qu’il côtoie. Cependant, le riff du couplet fait penser à du Slipknot, et ce n’est pas si mal. Apparition sera aussi un morceau virulent, avec une présence plus accrue du chant growlé. Le rythme est plus syncopé, les riffs sont plus saturés, et globalement on va en prendre plein les oreilles. Eye of the Storm fait partie de la même famille, avec un côté symphonique moins prononcé et une violence plus présente. Une façon pour le groupe de montrer qu’il appartient vraiment à la famille métal, et qu’il est plus en forme que jamais. The Grand Saga of Existence – A New Age Dawns Part IX va être le dernier titre vraiment épique de l’album, nous plongeant dans un délire grandiloquent surpuissant. Enfin, Aspiral vient finir tout cela en douceur, nous donnant envie de replonger dans cet album.

Au final, Aspiral, le dernier album de Epica, est une vraie réussite, qui poursuit l’excellent travail de Omega. Si on y retrouve tous les éléments chers au groupe, comme des orchestrations grandiloquentes et de longs morceaux épiques, on a aussi droit à des titre plus courts, plus virulents, qui démontrent l’envie du groupe de varier les plaisirs, et de parfois succomber à des choses plus brutes. Bref, ce neuvième album est une belle galette qui rentre immédiatement dans les meilleurs albums de Métal symphonique de l’année.

  • Cross the Divide
  • Arcana
  • Darkness Dies in Light – A New Age Dawns Part VII
  • Obisidan Heart
  • Fight to Survive – The Overview Effect
  • Metanoia – A New Age Dawns Part VIII
  • T.I.M.E.
  • Apparition
  • Eye of the Storm
  • The Grand Saga of Existence – A New Age Dawns Part IX
  • Aspiral

Note : 17/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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