Marvel’s Spider-Man 2

Résumé :

Peter Parker et Miles Morales sont de retour dans cette nouvelle aventure vidéoludique originale signée Insomniac Games. Comme son prédécesseur, Spider-Man 2 est un jeu d’action-aventure en monde ouvert qui vous met dans la peau des deux hommes-araignées. Vous devrez affronter les petits criminels de New-York comme les grands méchants iconiques des comics, et ici en l’occurrence l’abominable symbiote Venom.

Avis :

En 2020, Insomniac Games sortait sur la PS4 un jeu intitulé Marvel’s Spider-Man (ou simplement Spider-Man pour ceux qui ont la flemme, on se comprendra). Evoluant dans un New York relativement grand et étant un jeu en monde ouvert, les joueurs ont pu prendre un plaisir monstre à prendre possession de l’homme-araignée, avec notamment un système de jeu dynamique, une légère forme de RPG avec des choix de compétences, et une histoire dirigiste, certes, mais qui nous faisait rencontrer une tonne de super-vilains. Succès bien mérité, il n’en fallait pas plus pour initier un spin-off avec Miles Morales, puis une véritable suite avec Spider-Man 2 qui bénéficiera des avantages graphiques de la PS5. Sorti en Octobre 2023, le nouveau jeu d’Insomniac Games mérite-t-il tout de même autant de louanges que son prédécesseur ? Autant le dire tout de suite, c’est un oui franc et massif.

Ici, le jeu propose d’alterner les missions entre Peter Parker et Miles Morales. De ce fait, les deux Spider-man auront des pouvoirs différents, qu’il faudra exploiter lors de différentes missions. D’un côté, Miles est partagé entre venger son père, aider au mieux Peter Parker dans la défense de la ville, et inclure une vraie vie de famille dans tout ça, et de l’autre, Peter veut aider son meilleur Harry à combattre sa maladie, empêcher Kraven de capturer tous les méchants et flirter le parfait amour avec MJ. Bref, tout cela est très riche, et le jeu va alterner les phases avec chacun, pour mieux les réunir sur des missions principales. Dans l’écriture, c’est assez malin, même si ça manque de finesse, et que certains moments sont très téléphonés. Rien de bien, et surtout, cela n’entache pas le plaisir de jeu, qui est intact grâce à un gameplay aux petits oignons.

Avec le nouveau moteur graphique, on ne peut qu’être subjugué par la qualité des décors, la richesse de la ville, mais aussi sa vie foisonnante, qui va petit à petit disparaître (mais ça, on va y revenir dessus). Outre son aspect graphique qui permet de véritablement plonger dans l’histoire et les mouvements de notre héros, on éprouvera un vrai plaisir de bouger dans cet environnement. Les mouvements sont fluides, les touches sont instinctives et on utilisera très peu le nouveau système de voyage rapide, tant il y a un côté grisant dans la balade. C’est un point fort, qui trouve même un écho malin dans la recherche de petites araignées lors d’une mission secondaire. Néanmoins, le petit bémol que l’on peut apporter, c’est qu’il y a beaucoup de combinaisons possibles, et parfois, on s’y perd un peu, n’utilisant pas tout à bon escient.

De même, le côté RPG est relativement réduit. S’il y a trois arbres de compétences pour augmenter ses personnages, on arrive vite au niveau soixante, et on débloque tout sans trop d’effort. D’autant plus que les avancées sont assez minimes, et ne se ressentent pas forcément dans le jeu. Les nouvelles capacités débloquées au fur et à mesure de la quête principale ne sont pas inestimables, et on pourrait presque jouer sans les utiliser. Par contre, en fonction du personnage que l’on utilise, on va trouver des atouts propres à chacun des Spider-man. Par exemple, Miles Morales utilisera son pouvoir électrique pour redémarrer des générateurs, tandis que Peter Parker endossera le costume de Venom. Si la façon de jouer reste la même, les capacités sont différentes et permettent alors de prolonger la durée de vie du soft en proposant des missions secondaires propres à chaque héros.

Si la quête principale est assez riche et propose un excellent moment avec Kraven et Venom en méchants principaux, on prendra aussi du plaisir à sillonner la ville pour trouver des missions secondaires, et donc compléter le jeu. Collecter les araignées, prendre des photos, retrouver les caches du rodeur ou encore aider le FEAST à remplir des missions écologiques, on se retrouve avec des quêtes relativement variées, qui vont du simple combat contre des monstres, à des puzzles à résoudre pour créer une nouvelle espèce de plante. C’est suffisamment bien fichu pour ne jamais créer de lassitude, malgré le nombre impressionnant de petites missions. On regrettera seulement l’apparition de dangers lors de nos déplacements, qui sont très nombreux, donnant un aspect improbable à la ville, comme si le danger rodait à chaque coin de rue.

Il n’empêche qu’il ressort tout de même un sacré sentiment de vie au sein de New York, qui va petit à petit s’éteindre lorsque Venom pointera le bout de son nez. De prime abord jovial, le jeu va sombrer progressivement dans une noirceur palpable, où le danger sera clairement impressionnant. Et on notera à quel point ils sont loin les évènements de la fête foraine autour de Mysterio, ou encore le passage complètement zinzin avec Blackcat qui se fait la malle via un bâton magique. Le jeu devient alors plus dur, mais il convoque aussi plein de petits éléments du Suvival Horror, avec une ambiance terrifiante. La poursuite du Lézard, la cache de Venom, tout cela est très bien mis en scène, et donne forcément envie d’avancer dans le jeu. Sans compter sur des quêtes annexes qui peuvent annoncer des DLC, à l’instar de la Flamme qui deviendra Carnage ailleurs.

Au final, Spider-Man 2 est bel et bien l’excellent jeu que l’on nous promettait. Si les hardcore gamers lui reprocheront un côté trop facile, il n’en demeure pas moins que le plus important réside dans le plaisir de jeu, et il y est pleinement. Outre une quête principale superbe et surprenante, toutes les quêtes annexes sont plaisantes et variées, et permettent de rallonger la durée de vie du soft sans que l’on prenne conscience. Beau, fluide, riche dans son gameplay, Spider-Man 2 fait partie de ces triples A de la PS5 qu’il faut avoir impérativement.

Note : 18/20

Par AqME