avril 27, 2024

The Marine 6 – Close Quarters – Mizsion Accomplie

De : James Nunn

Avec The Miz, Shawn Michaels, Louisa Connolly-Burnham, Terence Maynard

Année : 2018

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Résumé :

Jake Carter et un autre ancien Marine, Luke Trapper, unissent leurs forces pour sauver une fille kidnappée par une bande de criminels internationaux.

Avis :

Lorsqu’une histoire devient une franchise cinématographique, cela suggère le plus souvent un succès ou un potentiel commercial évident. Il peut s’agir de one-shots ou d’une saga qui nécessite un développement en plusieurs parties. Les premiers peuvent se montrer répétitifs, tandis que les seconds ne parviennent pas toujours à leur dénouement. Avec The Marine, on touche tout d’abord à des intrigues indépendantes qui impliquent des intervenants différents. Puis, la venue de Mike Mizanin proposait des scénarios distincts, mais avec une tête d’affiche récurrente. Bien que l’ensemble demeure conventionnel, on observe une certaine constance dans un traitement sans surprise, mais parfois distrayant, à l’exception du méphitique 5e opus.

De prime abord, The Marine 6 semble le point d’orgue, à tout le moins la conclusion des missions de Jake Carter. L’un des marines les plus malchanceux et les plus polyvalents que l’armée américaine ait jamais connus dans ses rangs. Au sortir de son engagement militaire, il fut garde du corps, ambulancier et, désormais, bénévole pour le soutien aux vétérans. Figure héroïque par excellence, il incarne toutes les valeurs qu’on souhaite véhiculer et inculquer à travers la défense de la bannière étoilée. Pourtant, ce même esprit patriotique s’est imposé, puis effacé au fil des précédents métrages. Ici, il semble revenir en force pour un baroud d’honneur.

« Ce sixième volet joue, une fois de plus, sur les mêmes ficelles scénaristiques que ses prédécesseurs. »

Également réalisé par James Nunn, ce sixième volet joue, une fois de plus, sur les mêmes ficelles scénaristiques que ses prédécesseurs. Cette fois-ci, le concours de circonstances amène notre personnage principal à sauver l’otage d’une bande de criminels dont les intentions sont de saboter le verdict d’un procès. On aurait pu apprécier un peu plus de tension en s’appuyant sur l’alternance avec l’affaire juridique. Cela aurait permis de développer les enjeux, sans pour autant interférer avec le rythme ou la progression de l’intrigue. Sur ce point, il faut se contenter d’un délibéré mal présenté. Néanmoins, le prétexte est fourni. Les réjouissances peuvent ainsi commencer.

Auparavant, on assistait aux turpitudes de Jake Carter dans un parking souterrain. Avec un bâtiment désaffecté qui devrait ravir les amateurs d’urbex, la donne est similaire à ceci près qu’elle s’élève dans les étages au lieu de s’enfoncer dans des niveaux inférieurs. L’ensemble demeure toujours aussi terne et l’enchaînement des pièces n’offre que peu de nuances. Il est vrai qu’on a droit à des incursions plutôt impromptues, comme cette gaine de ventilation débouchant sur un silo. De même, le sous-sol en dernière partie apporte d’honnêtes perspectives d’exploration. Pour le reste, on assiste à une bataille rangée où l’on dispose de cachettes fortuites pour tirer sur l’adversaire ou de lieux prompts à des confrontations dignes d’affrontements sur un ring de catch.

« On observe quelques éléments louables au fil du métrage. »

Pour autant, on observe quelques éléments louables au fil du métrage. À commencer par le duo avec Shawn Michaels qui dénote par rapport aux figures solitaires dépeintes jusqu’alors. La complicité entre les deux catcheurs fonctionne pour se partager l’effort et varier à minima des échanges qui, dans le cas contraire, se résume à menacer, fuir ou demander des comptes. On retrouve même une tonalité dramatique relativement inattendue lors du dénouement. Bien que sommaire, ce choix reste surprenant, même si le traitement est plus discutable. Quant aux personnages secondaires et antagonistes, ils ne disposent toujours pas plus de consistances. Preuve en est avec Rebecca Quin, pâle ersatz d’une veuve noire cantonnée au marché du DTV.

 Au final, The Marine 6 est un film d’action dans la veine des « meilleurs » opus de la franchise. Certes, on reste dans une approche brute de décoffrage, sans véritable surprise ni originalité. On regrette aussi une appropriation en dents-de-scie du lieu de l’intrigue ; tour à tour terne et redondante, malgré une cohérence géographique correcte. Il subsiste néanmoins un rythme constant où l’enchaînement des confrontations rend l’ensemble dynamique et distrayant. À l’actif du métrage de James Nunn, le duo Mike Mizanin/Shawn Michaels constitue l’un des principaux points d’intérêt de l’entreprise. En somme, un 6e volet sans trop de fulgurance, qui récite par cœur une formule essoufflée, mais avec un certain entrain.

Note : 09/20

Par Dante

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