avril 28, 2024

Sur la Branche

De : Marie Garel-Weiss

Avec Daphne Patakia, Benoît Poelvoorde, Agnès Jaoui, Raphaël Quenard

Année : 2023

Pays : France, Belgique

Genre : Comédie

Résumé :

Mimi a presque trente ans et rêve toujours à ce qu’elle pourrait faire quand elle sera grande. Alors qu’elle se décide à chercher du travail, elle fait la connaissance de Paul, un avocat sur la touche. Ensemble ils vont tenter de défendre Christophe, un petit arnaqueur qui clame son innocence. Si Paul voit dans cette affaire un moyen de se refaire, Mimi y voit, elle, une mission, un chemin vers la justice et la vérité.

Avis :

Marie Garel-Weiss est une cinéaste qui fait partie d’une jeune vague de cinéma français. Alors qu’elle travaille dans le milieu du cinéma depuis un bon bout de temps déjà, si « Sur la branche » est son deuxième long-métrage, après le très bon « La fête est finie« , pour trouver le nom de Marie Garel-Weiss, il faut aller chercher du côté de l’écriture, où la réalisatrice, et donc scénariste, commence à avoir un très joli CV. Au cours des années 2000, elle a écrit pour les frères Poiraud, Fabrice Du Welz, Cédric Khan ou encore Hélène Angel.

Après un téléfilm en 2021, « Qu’est-ce qu’on va faire de Jacques ?« , Marie Garel-Weiss est enfin de retour dans les salles de cinéma après cinq ans d’absence, pour une comédie dramatique qui a son petit charme. Si « Sur la branche » se fait moins prenant et touchant que « La fête est finie« , la metteuse en scène livre toutefois un petit film attachant. Un film qui, s’il ne marquera pas les esprits, laissera quand même un sourire sur les visages grâce à une Daphne Patakia magique dans un rôle aussi drôle qu’il est poétique.

«  »Sur la branche » se pose comme une petite comédie sympathique, qui tient un scénario amusant. »

Mimi, la trentaine passée, rêve d’être avocate, mais la vie en a décidé autrement, car Mimi a des petits problèmes psychologiques et des sautes d’humeur, ce qui l’a conduite à faire des allers-retours en hôpital psychiatrique, où Mimi suit un lourd traitement. Mais cette fois-ci, elle y croit, cette sortie de l’hôpital est la bonne. Elle décide de chercher du travail, et si elle ne sera pas avocate, elle travaille toutefois dans un bureau comme assistante, et c’est comme ça qu’elle va rencontrer Paul, un avocat déconnecté, un peu dingue, et qui croule sous les problèmes. Prenant les choses en main, Mimi va l’entraîner sur une affaire, celle de Christophe, un innocent en prison et rien ne va se passer comme prévu.

Il y a cinq ans de cela, le premier film de Marie Garel-Weiss se posait comme une révélation. La révélation d’une cinéaste intéressante, offrant un cinéma touchant, et avec cela, la révélation d’une comédienne, Zita Hanrot. Après quelques années d’attente, voici que Marie Garel-Weiss fait son retour, et malgré son affiche qui est loin d’être jolie, j’avais envie de m’arrêter sur son nouveau film, car j’avais l’espoir de retrouver les émotions que j’avais ressenti face à son cinéma, et je dois dire que même si on est loin de « La fête est finie« , ce « Sur la branche » se pose comme une petite comédie sympathique, qui tient un scénario amusant, et un personnage très attachant, et c’est ce qui fait la force de ce film.

Loufoque dans ce qu’il raconte, « Sur la branche » est une rencontre improbable, et de cette dernière, il va en découler une aventure quelque peu prévisible, mais qui arrive à nous charmer. Plein de rebondissements, grossissant le trait et les caractères, « Sur la branche » est une petite heure et demie de cinéma qui oscille entre comédie, drame, absurde et un brin de sérieux avec une petite enquête pour établir une vérité autour d’un client de ce duo « d’avocats » que le cabinet d’ »Ally McBeal » ne renierait pas.

« Il manque un petit quelque chose à « Sur la branche » pour pleinement nous embarquer. »

Après, si l’on reste charmé et qu’on se laisse entraîner dans toutes ces mésaventures et ces autres révélations ainsi que ces crises improbables, sur l’ensemble, malgré sa loufoquerie, il manque un petit quelque chose à « Sur la branche » pour pleinement nous embarquer, nous éclater et par conséquent nous marquer. Ce sentiment est même frustrant, car l’écriture est riche, la réalisation, même si elle manque de souffle, reste amusante, et puis le film offre un joli final, plein de poésie. Peut-être en attendais-je trop ?

Quoi qu’il en soit, il restera ce casting fabuleusement génial, avec un duo formidable en première ligne. Un duo composé par une Daphne Patakia terrible dans ce rôle qui lui va si bien. Si le rôle peut rappeler sur certains pans de caractère, celui de Vera dans la géniale série « Ovni(s)« , au-delà de ça, on sent que la comédienne s’amuse avec ce personnage, qu’elle arrive à rendre sans mal très attachant et touchant. Pour l’accompagner, on trouve un Benoît Poelvoorde tout en retenue, qui incarne ici un avocat en fin de carrière empêtré dans ses affaires qui le dépassent. On ajoutera à cela l’étoile montante du cinéma français, Raphaël Quenard, encore une fois parfait, et une Agnès Jaoui perdue dans ses sentiments.

C’est donc une petite chronique pour un petit film qui, s’il ne marquera pas les esprits et peut même se poser comme une petite, toute petite, déception face au premier film de Marie Garel-Weiss, il reste néanmoins amusant, touchant et il se laisse regarder avec plaisir. Ainsi donc, je ne regrette pas de m’y être arrêté, car il me confirme le talent de sa réalisatrice, dont je reste curieux d’un troisième film. Puis Daphne Patakia est vraiment une actrice extraordinaire.

Note : 12/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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