avril 28, 2024

Gloryhammer – Legends From Beyond the Galactic Terrorvortex

Avis :

La Fantasy a depuis toujours inspiré les groupes de Métal, et cela dans tous les sous-genres possibles et imaginables. Bien entendu, si le Power tient une place de choix, on retrouve des récits de chevaliers et de créatures fantastiques dans le Death, le Heavy ou encore le Black. Et si on peut croire que cet univers est tombé un peu en désuétude dans la musique, ce n’est pas tout à fait vrai, puisque les vieux briscards continuent de sortir des skeuds, et on trouve aussi des groupes plus récents, à l’image de Gloryhammer. Fondé début 2010 par la claviériste de Alestorm, rapidement, le groupe va taper dans l’œil de Napalm Records pour sortir un premier album. Dès lors, entre de grosses prestations scéniques et une production de mammouth, le groupe va gagner en notoriété. Legends From Beyond the Galactic Terrorvortex est le troisième effort du groupe.

Il peut sembler étonnant qu’un groupe de Power fasse autant de bruit en ce moment, alors que la scène est trustée par des têtes d’affiche comme Powerwolf, ou par des vieux de la vieille à l’instar de Rhapsody of Fire. Alors que contient Gloryhammer pour avoir une ascension aussi fulgurante, surtout si l’on outrepasse les prestations scéniques un peu rigolotes et le fait que chaque musicien soit associé à un nom de scène et de personnage qui participe aux aventures de chaque album. Après une introduction assez basique via Into the Terrorvortex of Kor-Virliath, on plonge directement dans le délire avec The Siege of Dunkeld (In Hoots we Trust). D’entrée de jeu, on est cueilli par une rythmique rapide, des chœurs qui donnent une épaisseur et une orchestration magistrale. Mais le groupe propose surtout quelque chose de vif et qui ne tergiverse pas.

En effet, si on dépasse les quatre minutes, on n’est pas dans un titre qui se la raconte d’un point de vue technique (cela arrivera en fin de skeud). Tous les instruments sont à leur place, il y a une belle dynamique ainsi qu’un refrain bien catchy, et tout cela confère au groupe une sorte d’aura fort sympathique. Masters of the Galaxy ira dans le même sens, avec un aspect épique qui permet aux grattes de se régaler, tout en répondant au clavier qui s’en donne lui aussi à cœur joie. Avec une structure similaire au titre précédent, on se retrouve avec un refrain qui rentre immédiatement en tête et qui ne nous lâche plus. Gloryhammer se fait efficace, tout en étant véloce, nerveux et technique, sans jamais tomber dans la longueur démonstrative. Et il en sera de même pour The Land of Unicorns.

La formation écossaise arrive à conjuguer le côté grandiloquent du Power avec des structures assez simples et efficaces. Et en ce sens, c’est aussi ce qui apporte une plus-value aux compositions, qui s’éloignent des titres à rallonge. Power of the Laser Dragon Fire rentrera peut-être un peu plus dans le carcan du titre cliché. On dépasse les cinq minutes, la rythmique rapide n’est pas très technique ou originale, et surtout, on reste sur un chant très simple. En fait, le morceau aurait pu être joué par n’importe quel groupe de Power, et c’est un peu dommage. Le titre est bon, mais il manque d’identité. Heureusement, Legendary Enchanted Jetpack viendra redorer le blason du groupe, qui va se faire plaisir avec un morceau humoristique mais parfaitement maîtrisé, avec une belle vélocité et une vraie envie de faire bouger les foules, notamment avec ses « oh, oh ».

Par la suite, le groupe propose un morceau qui porte son nom, à savoir Gloryhammer. Et là, fait surprenant, la formation joue au taquet sur un aspect presque New Wave sur son break, avant de lâcher un gros solo où guitare et clavier se répondent. C’est vraiment très réussi, et surtout, cela ne prend pas le pas sur la mélodie ou la rythmique du titre. Puis Hootsforce va venir nous faire danser, en évoquant une mélodie que n’aurait pas renié… Alestorm. On sent que les deux groupes sont intimement liés. Battle for Eternity sera un morceau un peu moins percutant et moins mémorable que le reste, mais il ouvre la voix à la dernière piste, The Fires of Ancient Cosmic Destiny. Un long titre de plus de dix minutes, qui rentre dans le carcan du Power classique, mais qui est maîtrisé du début à la fin.

Au final, Legends From Beyond the Galactic Terrorvortex, le dernier album en date de Gloryhammer, est une franche réussite et démontre que l’on peut encore percer en faisant du Power autour d’histoires Fantasy. Sans jamais abuser d’un côté humoristique, essayant toujours de faire efficace et grandiloquent sans jamais tomber dans la démonstration, bénéficiant, en prime, d’un univers particulier et enchanteur, on comprend aisément comment le groupe est arrivé aussi rapidement à une telle aura. Bref, un album fort plaisant et totalement recommandable.

  • Into the Terrorvortex of Kor-Virliath
  • The Siege of Dunkeld (In Hoots we Trust)
  • Masters of the Galaxy
  • The Land of Unicorns
  • Power of the Laser Dragon Fire
  • Legendary Enchanted Jetpack
  • Gloryhammer
  • Hootsforce
  • Battle for Eternity
  • The Fires of Ancient Cosmic Destiny

Note : 16/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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