décembre 11, 2024

Astérix & Obélix – L’Empire du Milieu – Balle au Centre

De : Guillaume Canet

Avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Vincent Cassel, Jonathan Cohen

Année : 2023

Pays : France

Genre : Comédie

Résumé :

Nous sommes en 50 avant J.C. L’Impératrice de Chine est emprisonnée suite à un coup d’état fomenté par Deng Tsin Quin, un prince félon.
Aidée par Graindemaïs, le marchand phénicien, et par sa fidèle guerrière Tat Han, la princesse Fu Yi, fille unique de l’impératrice, s’enfuit en Gaule pour demander de l’aide aux deux valeureux guerriers Astérix et Obélix, dotés d’une force surhumaine grâce à leur potion magique.
Nos deux inséparables Gaulois acceptent bien sûr de venir en aide à la Princesse pour sauver sa mère et libérer son pays. Et les voici tous en route pour une grande aventure vers la Chine.
Mais César et sa puissante armée, toujours en soif de conquêtes, ont eux aussi pris la direction de l’Empire du Milieu…

Avis :

Acteur français qui marche très bien, Guillaume Canet est aussi un réalisateur à succès comme ont pu le prouver des films comme « Ne le dis à personne« , « Les petits mouchoirs » et sa suite, ou encore « Rock’N’Roll« . Commencé à être préparé et tourné peu avant le Covid, Guillaume Canet a dû mettre son film entre parenthèses avant d’y revenir des mois et des mois plus tard. Bon, entre temps, le réalisateur aura profité du confinement pour écrire et par la suite réalisé un petit film dont on se serait bien passé, « Lui« … Ou plutôt devrait-on dire « Moi » tant le film était égocentrique. Bref.

« Astérix et Obélix » et le cinéma, c’est une grande histoire d’amour, puisque les aventures des irréductibles Gaulois ont été portées moults fois à l’écran, que ce soit en 2D, 3D ou prises de vue réelles.

« Même si c’est parfois lourd et un peu trop engagé, cet « … empire du milieu » se laisse finalement regarder. »

Onze ans après le dernier film en réel de la franchise, « Astérix et Obélix : Au service de sa majesté« , les héros imaginés par Goscinny et Uderzo reviennent dans un film à gros budget, et derrière ça, dans l’un des films les plus attendus de Février, mais aussi l’un des plus craints, tant on pouvait finalement s’attendre à tout et rien en même temps. Profitant d’une avant-première, je me suis laissé tenter et j’en ressors comme qui dirait mi-figue, mi-raisin, face à un film qui a de bonnes choses à proposer et d’autres éléments qui tombent à l’eau. Quoi qu’il en soit, entre une intrigue un brin originale, certains acteurs qui se posent comme de bonnes surprises et visuellement un film qui a son petit cachet, même si c’est parfois lourd et un peu trop engagé, cet « … empire du milieu » se laisse finalement regarder.

-50 ans avant J.C., en empire de Chine, l’Impératrice est emprisonnée par un prince vicieux qui rêve d’épouser sa fille. Cette dernière, escortée par son garde du corps, veut alors aller en Gaule pour demander de l’aide. Aidée de Graindemaïs, un marchand phénicien qui se dit Gaulois pour séduire la Princesse, cette dernière revient en Chine aidée d’Astérix et Obélix. Mais une fois de retour, la troupe découvre que Jules César est entré dans la partie, offrant son aide au sournois Prince Deng Tsin Quin.

De l’indétrônable « Astérix et Obélix : Missions Cléopâtre » à l’immonde « Astérix et Obélix : Aux Jeux Olympiques« , les aventures des Gaulois se sont déclinées déjà en quatre films et Guillaume Canet rajoute désormais sa pierre à l’édifice avec un cinquième film, qui cette fois-ci, et il faut le préciser, débarque avec une intrigue qui fait peau neuve, puisque « … L’empire du milieu » n’est nullement une adaptation, mais bien une histoire originale.

« Il faut bien dire que Guillaume Canet en Astérix, ça a du mal à passer. »

Avec cette histoire, Guillaume Canet nous entraîne dans une aventure qui arrive plus ou moins à se tenir, même si l’envie de rivaliser avec le film d’Alain Chabat se fait bien sentir, notamment du point de vue de l’humour. D’ailleurs, de ce côté-là, le film n’arrête pas une seconde, enchaînant les bons gags et les vannes lourdes. Cette aventure a une sorte de rigueur de ce côté et arriverait presque à trouver un « juste » milieu entre bon et mauvais. Parfois on sourit, ou l’on rit volontiers (notamment parce que certains acteurs sont très bons) et d’autres fois, on passe totalement à côté, tant certaines blagues ou répliques qui se veulent cool tombent totalement à l’eau (beaucoup de sujets qui reflètent notre époque sont mal amenés et paraissent très forcés).

Il y a même des péripéties qui tombent à l’eau, car déjà vues et en mieux (le coup des pirates), ou tout simplement lourdes (beaucoup des décisions de César, ou les aventures romantiques et les coups de cœur…). Toujours du côté de l’écriture, entre bon et mauvais, on se plaît à suivre ces personnages, même s’il faut bien dire que Guillaume Canet en Astérix, ça a du mal à passer, alors qu’à l’inverse, la surprise de ce film, c’est Gilles Lellouche qui compose un Obélix terriblement attachant. Ce n’était pas gagné, tant le rôle est en quelque sorte attitré à Depardieu et pourtant, Lellouche s’en sort très haut la main.

Et quand on parle du casting, l’une des grosses craintes qu’on avait avec ce film, c’est qu’il fasse sketches entre potes, et même s’il y a pas mal de guests ici et là, le film offre des personnages qui sont intéressants à suivre, et parmi les bons personnages, il y a des comédiens très drôles et là encore, on prend plaisir à lui suivre Leanna Chea, Jonathan Cohen, José Garcia (il est même assez hilarant), Marion Cotillard, surtout dans un rôle surprise, Manu Payet ou Bun-Hay Mean, puis le narrateur, l’immense Gérard Darmon.

« Guillaume Canet s’amuse et son film respire la sincérité et l’envie de faire les choses bien. »

Du côté de son visuel, ce nouvel « Astérix … » est bien foutu et l’on voit bien son budget à l’écran, offrant de beaux décors, des effets spéciaux impeccables, et plein de petites trouvailles dans les détails qui offrent beaucoup de cachet. Dans sa mise en scène, même si parfois l’humour de son film le fait chuter, on sent que Guillaume Canet s’amuse et son film respire la sincérité et l’envie de faire les choses bien. Après, tout n’est pas non plus réussi, le film a pas mal de côtés cheap, et parfois, il se veut avoir des allures cools, alors qu’en fait, c’est juste lourdingue, et là, impossible de ne pas penser aux scènes qui sont soutenues par des chansons comme le « We Will Rock You » de Queen remixé. Après, dans ses bons côtés, le film jouit d’une BO très inspirée signée M (d’ailleurs, il se permet un duo avec Philippe Katerine à la fin, qui est assez cool).

Ainsi, on trouve de tout dans ce nouveau Guillaume Canet. Avec ce film, le réalisateur a pris le risque d’inventer une histoire, une aventure, et même si ça ne fonctionne pas toujours, même si c’est parfois lourd et pas drôle, d’autres fois, ça fonctionne bien et l’on se marre bien. Du coup, lorsqu’on conjugue tout cela, « Astérix et Obélix : L’empire du milieu » se pose comme un divertissement qui se laisse gentiment regarder et qui est loin de se poser comme la pire des aventures de « Astérix et Obélix ». Bref, j’ai vu, j’ai vaincu et j’en emporte deux ou trois éléments.

Note : 10/20

Par Cinéted

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