novembre 11, 2024

Astérix aux Jeux Olympiques

De : Thomas Langmann et Frédéric Forestier

Avec Clovis Cornillac, Gérard Depardieu, Alain Delon, Benoit Poelvoorde

Année : 2008

Pays : France, Espagne, Allemagne, Italie, Belgique

Genre : Comédie

Résumé :

Pour remporter les Jeux Olympiques et permettre au jeune Alafolix d’épouser la Princesse Irina, Astérix et Obélix devront affronter le machiavélique Brutus, fils de César, au cours d’une Olympiade.

Avis :

Thomas Langmann et Frédéric Forestier, c’est un duo de réalisateurs éphémères, qui eut lieu l’espace de deux films, celui dont on parle aujourd’hui et « Stars 80« . En dehors de cela, Thomas Langmann est lui plus connu pour ses productions, quant à Frédéric Forestier, c’est lui qui est responsable dernièrement de « Mon Poussin« , comédie lourdingue avec Pef et Isabelle Nanty. On notera toutefois que Frédéric Forestier a coréalisé le délirant « Le Boulet« .

Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques est la troisième adaptation des aventures d’ »Astérix et Obélix », qui arrive six ans après le prodigieux chapitre réalisé par Alain Chabat. L’opus de Claude Zidi était loin d’être parfait, mais il était attachant, et passer après Alain Chabat était on ne peut plus difficile tant Chabat a su nous faire mourir de rire. J’ai tout entendu sur cet opus, et je savais que je n’allais pas forcément passer la même séance que devant  » … Misson Cléopatre« , mais j’étais loin, très loin de me douter de l’horreur de cette chose. Tout, absolument tout est mauvais, lourdingue, et le pire, c’est que ça se veut cool.

Alafolix est totalement amoureux de la Princesse Irina, princesse de Grèce qui est promise à Brutus, le fils de Jules César. Cette dernière, amoureuse d’Alafolix, décide d’épouser le gagnant des Jeux olympiques dans l’espoir que ce soit le Gaulois qui gagne. Aidé d’Astérix, Obélix et Panoramix, voici donc les Gaulois aux jeux.

Difficile de poser des mots sur cet opus, tant je ne sais par où commencer. Ici, rien ne va, le bateau prend l’eau de tous les côtés et dès la brèche, il n’y a rien à faire pour le sauver. Catastrophe sur catastrophe, « Astérix et Obélix aux Jeux olympiques » est une leçon de cinéma de tout ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut un tantinet réussir un film.

Je pourrais m’arrêter sur le scénario dramatique, qui espère que ses gags seront bons et les acteurs feront leur show pour construire son intrigue. Un scénario qui enchaîne les débilités plus vite que notre cerveau est capable de les comprendre. L’histoire que cet opus nous raconte aurait pu être bonne, car dans le fond, même si elle n’est pas extraordinaire, elle a de quoi faire quelque chose. Mais comme rien n’est écrit et que les deux réalisateurs comptent plus sur le fait d’avoir engagé les comiques à la mode pour faire leur taf, elle ne marche pas et l’on se fout royalement de ce qui va se passer.

Je pourrais ensuite, m’arrêter sur cette non mise en scène qui n’aide personne et qui manque tellement d’idée.

Puis franchement, soixante-dix-huit millions d’euros pour quelque chose d’aussi laid… Outre les effets spéciaux totalement ratés, cet opus respire à plein poumon le fond vert à tout instant. Comment a-t-on pu dépenser autant d’argent pour un résultat pareil ? Pourquoi avoir choisi autant de numérique. Alors que les films de Claude Zidi et Alain Chabat avaient eux aussi du fond vert, ils avaient aussi de bons décors, alors qu’ici, tout ou presque pue le numérique. On a l’impression que les deux réalisateurs ont décidé de nous en mettre plein la vue, en voulant faire plus que les deux précédents, mais ils ont clairement oublié de fignoler tout ça.

Enfin, je pourrais m’arrêter sur ce casting insupportable dans sa quasi-totalité. Gérard Depardieu s’en sort un peu, certainement parce qu’on a de la tendresse envers lui. Alain Delon est plutôt drôle, il est la caricature de ce qu’on imagine qu’il est devenu. On notera aussi de bons points pour Alexandre Astier et Bouli Lanners.

Pour le reste, ce n’est pas possible. Clovis Cornillac essaie comme il peut mais n’arrive pas à nous faire oublier Christian Clavier. Benoit Poelvoorde est insupportable de bout en bout et pourtant qu’est-ce que j’aime quand Poelvoorde fait son show. Quant à la flopée de comiques engagés pour amuser la galerie, ils sont tous plus pathétiques les uns que les autres. Et bien sûr, je ne parlerais pas de tous ces caméos ridicules et qui se veulent cool et que le film offre.

Triste constat donc. Cet « Astérix et Obélix aux Jeux olympiques » est totalement raté. Lourd, pompeux, et surtout pas drôle du tout, je suis resté catastrophé devant ce film qui arrive avec une magnifique assurance à faire pire de scène en scène, allant jusqu’à ce final interminable sur les jeux de balle. Bref, la seule idée qui puisse être bien finalement, c’est que le prochain ne pourrait qu’être mieux.

Note : 03/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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