avril 20, 2024

Le Petit Piaf – La Nouvelle Vieille Chanson Française

De : Gérard Jugnot

Avec Gérard Jugnot, Marc Lavoine, Soan Arhimann, Stéfi Celma

Année : 2022

Pays : France

Genre : Comédie, Drame

Résumé :

Dans un village de La Réunion, Nelson, 10 ans, rêve de devenir un grand chanteur et ainsi rendre fière sa mère qui l’élève seule. Après avoir postulé à l’émission télévisée Star Kids avec l’aide de ses amis Mia et Zizou, ils décident de trouver un coach pour préparer son concours. Par chance, Pierre Leroy, chanteur célèbre à la carrière en berne, est en tournée sur l’île. Mais le courant passe difficilement entre Pierre, solitaire et désenchanté, et Nelson fier et obstiné. Leur seul point commun, l’amour du chant. Sera-t-il assez fort pour les rapprocher ? Assez fort pour que Nelson renoue avec sa mère et que Pierre retrouve l’envie de ses débuts ?

Avis :

Acteur très connu et très apprécié, Gérard Jugnot est aussi réalisateur, une profession qu’il exerce depuis le début des années 80 avec son premier film, « Pinot simple flic« . Depuis ce premier long, Gérard Jugnot a réalisé onze films, qui ont connu plus ou moins de succès et qui derrière ça, sont plus ou moins réussis. Parmi ses belles réussites, on retient « Une époque formidable« , « Monsieur Batignole » ou encore « Meilleur Espoir Féminin« . Si on revoit très régulièrement Gérard Jugnot l’acteur, pour le retrouver en tant que cinéaste, il faut remonter à 2017 avec le gentillet, « C’est beau la vie quand on y pense« .

Et cette idée de gentillet, on la retrouve avec ce onzième film de Gérard Jugnot, « Le Petit Piaf« . Comédie sympathique autour d’un gamin qui rêve de devenir chanteur, « Le Petit Piaf » est un film sans grande surprise. On pourra même dire que c’est un film qu’on connaît par cœur, car on l’a déjà plus ou moins vu. Mais voilà, derrière ça, il y a une bonne humeur qui s’en dégage, et le duo tenu par Marc Lavoine et le jeune Soan Arhimann fonctionne très bien. Et puis on sent une sincérité dans cette petite comédie qui finalement, ne fait de mal à personne et nous fait voir le monde avec drôlerie, naïveté et vous savez quoi, ça fait du bien.

« On ne peut pas dire que « Le Petit Piaf » soit très original. »

Île de la Réunion, Nelson, dix ans, a un don, sa voix, et le petit garçon se rêve chanteur. Après avoir tourné un clip de fortune avec ses deux meilleurs amis, le petit a envoyé la vidéo à Star Kid, et il a été retenu. Son amie, Mia, décide qu’il lui faut un coach pour lui donner le plus de chance possible et ça tombe très bien, puisqu’au même moment, Pierre Leroy, un chanteur très populaire dans les années 80 et 90, est de passage sur l’île pour chanteur dans l’hôtel de Monsieur Petit. Les gamins décident de rentrer en contact avec lui, et ce n’est pas une mince affaire. Et puis après cela, il faut que le chanteur accepte de coacher Nelson, ce qui est encore moins gagné.

Il y a des films comme ça, en entrant dans la salle de cinéma, on sait parfaitement ce qu’on va voir, et surtout, comment l’histoire qui nous est racontée va se dérouler, et ici, on est parfaitement dans ce cas-là. Puis allez savoir pourquoi, parfois, ce genre de film, qu’on sait sans surprise, ne fonctionnera pas, et l’on va s’y ennuyer, voire plus, et d’autres fois, ça fonctionne et l’on se plaît à suivre cette petite histoire déjà vue et revue, et c’est le cas du nouveau film de Gérard Jugnot. Pourtant, on ne peut pas dire que « Le Petit Piaf » soit très original, le scénario étant très facile et derrière ça, très prévisible.

« On se laisse facilement attraper et cette petite histoire se fait sympathique, car le film déborde de générosité. »

C’est bien simple, du début à la fin, nous, public adulte, on connaît toutes les ficelles que le film va tirer. Ici, Gérard Jugnot nous parle d’un petit garçon à la voix divine, qui se rêve chanteur. Il nous raconte comment il va réussir à se faire coacher par un chanteur ringard qui est au crépuscule de sa carrière et qui va, grâce à ce gamin, se redécouvrir. Jugnot nous parle évidemment d’un souci familial avec une maman qui s’inquiète pour l’avenir de son petit. Le but étant surtout de faire changer la maman d’avis sur l’avenir de Nelson, ou plutôt de le laisser tenter sa chance. Bref, je vous l’ai dit, il n’y a rien de très original là-dedans, d’autant plus que l’on sait parfaitement comment cela va se finir.

Mais voilà, si parfois ça ne marche pas chez d’autres, chez Gérard Jugnot, on se laisse facilement attraper et cette petite histoire se fait sympathique, car le film déborde de générosité, de joie, de rêves d’enfants, de blessures d’adultes, de personnages amusants (coucou Philippe Duquesne), de petits rebondissements assez savoureux, de répétitions face à la mer ou dans des décors qui nous évadent. Et en parlant de nous évader, Gérard Jugnot injecte au sein de son intrigue tout un folklore réunionnais qui nous fera sourire parfois.

« Gérard Jugnot mélange bien l’humour, le chant, et l’émotion. »

Ce qui fait aussi que ça fonctionne, c’est la complicité évidente et instantanée entre le jeune Soan Arhimann et Marc Lavoine. Le petit est très bon, et l’on s’amuse des vacheries de ce coach vocal dont la carrière est plus qu’en berne. Pour l’occasion, Gérard Jugnot s’est cassé la tête pour offrir un film avec une BO originale. Une BO qui reprend des standards évidemment, mais aussi qui tient des chansons inédites et un duo écrit pour l’occasion.

Pour le reste, le film, là encore, est sympathique et fonctionne, que ce soit dans sa mise en scène, qui est très simple et va à l’essentiel. Gérard Jugnot mélange bien l’humour, le chant, et l’émotion. De plus, le film a un côté naïf qui fait du bien. Ici, tout le monde est gentil, et tout se passe bien. C’est galvanisant, surtout en cette période de mauvaises nouvelles permanentes. Enfin, en plus des bons Soan Arhimann et Marc Lavoine, on pourra aussi compter sur Gérard Jugnot en patron d’hôtel au grand cœur, et Stéfi Celma en maman pleine d’amour qui s’inquiète pour son petit.

Bref, c’est donc une petite chronique pour un petit film somme toute sympathique. « Le Petit Piaf » se pose comme un joli petit cocktail, entre bonne humeur, chants, répétitions, personnages attachants, dynamisme, et derrière ça, plein de bons sentiments qui, à force de sincérité, font du bien. Le nouveau Gérard Jugnot ne sera peut-être pas la priorité de la semaine, mais il fait son affaire, il tient ses petites promesses et derrière ça, il devrait ravir les plus petits.

Note : 11/20

Par Cinéted

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