novembre 4, 2024

Jurassic World – La Colo du Crétacé Saison 5

D’Après une idée de : Zack Stentz

Avec les Voix de Paul-Mikel Williams, Jenna Ortega, Ryan Potter, Kausar Mahommed

Pays : Etats-Unis

Nombre d’Episodes : 12

Genre : Animation

Résumé :

Amitié, amour, trahison… et survie ! Avec l’avenir en jeu, les ados traversent une dernière saison grandiose, ponctuée de choix déchirants et d’étonnantes révélations.

Avis :

Parmi les showrunners de la série dérivée de « Jurassic Park« , on trouve Lane Lueras, qui est un producteur, réalisateur, et storyboarder qui a une jolie et discrète carrière. Commençant au tout début des années 2000, Lane Lueras s’est toujours intéressé à l’animation. Parmi les films ou les séries sur lesquelles il a travaillé, on trouve des titres comme « Kangourou Jack« , « Jackie Chan » (oui, il existe une série animée qui met en scène Jackie Chan dans des aventures…), « Cool Attitude » ou encore « Rudy la craie« . En 2015, il commence à travailler pour Netflix en tant que réalisateur, notamment sur la série « Les aventures du Chat Potté« . On notera aussi qu’entre temps, il travaille sur les deux séries « Kung Fu Panda« , où il est présent sur quasi toutes les saisons.

« Jurassic World, la colo du crétacé » est une petite série qui a débarqué sur la plateforme en 2020 avec une première saison assez chouette. Puis la série a trouvé petit à petit son chemin jusqu’à la troisième saison qui fut sa meilleure. Mais une fois ce sommet atteint, la série de Zack Stentz chute, offrant une quatrième saison pénible, peu convaincante, allant même pêcher dans le ridicule. Comme je suis un fidèle, et que j’aime finir les choses que je commence (et accessoirement, je suis un éternel optimiste), je me suis donc lancé dans cette saison cinq et l’expression « A touché le fond, mais creuse encore » est clairement faite pour ces nouvelles mésaventures, qui deviennent de plus en plus ridicules.

Le groupe pensait enfin avoir été sauvé, après qu’il ait été découvert par Daniel Kon, le père de Kenji, qui est le « propriétaire » de la nouvelle île sur laquelle ils ont échoué, et sur laquelle il essaie de survivre depuis quelques semaines. Or, très vite, alors que Kenji s’investit de plus en plus auprès de son père, le groupe découvre que Monsieur Kon a comme projet de contrôler les dinosaures à l’aide d’une puce qu’il mettra dans leur cerveau. Avec ce contrôle de dinosaures, Monsieur Kon peut donc les vendre comme il le souhaite et ses clients pourraient faire ce qu’ils veulent de leur dinosaure, qu’ils téléguideront à l’aide de manettes. Pour les six d’Isla Nublar, c’est intolérable, et ils vont tout mettre en œuvre pour faire échouer le père de Kenji. Quant à Kenji, il va devoir choisir entre son père, ou sa famille dino, potes pour toujours…

Aimant beaucoup l’univers de « Jurassic Park« , je me suis lancé dans cette « … colo du crétacé » il y a deux ans, au moment de sa sortie, et si au fil des premières saisons, il y avait toujours des choses à dire, il y avait aussi et surtout un petit côté sympathique et attachant, qui faisait que j’avais envie de suivre cette série. Puis comme je le disais, la saison précédente avait mis un gros coup de frein à cette envie avec cette idée ô combien ridicule et catastrophique de dinos robots qui garderaient le lieu. Passant de dix épisodes à onze, la quatrième saison fut compliquée à suivre, et l’arrivée de cette saison cinq vient d’achever l’intérêt sympathique qu’on pouvait porter à la série.

On aurait pu croire que les showrunners se seraient dit que la direction était mauvaise et qu’ils allaient redresser la barre pour aller ailleurs, notamment avec les retrouvailles entre Kenji et son père. Comment j’étais naïf, et surtout, j’étais très loin d’imaginer ce que cette « … colo du crétacé » pouvait réserver. Ainsi, après les robots dinos, les génies à la tête de cette série se sont dit que ce serait cool de voir de grands méchants à la tête d’une grosse société avide d’argent, implanter des puces dans les cerveaux des dinosaures et ainsi pouvoir les guider avec une manette de PlayStation. Oui, oui, on en est là… On se retrouve donc avec nos six héros de la colo qui vont devoir lutter contre une bande de mercenaires armés de dinosaures.

Niveau cohérence, on est au top du top, car sur certains des éléments développés ici, ça suit ce qu’on trouvera par la suite dans « Jurassic World, le monde d’après« . Et si ça ne fonctionnait déjà pas dans le film de Colin Trevorrow, ici, avec ces personnages qui avancent aux côtés de grands carnivores, c’est tristement risible. On ajoutera à cela l’envie de combat de dinosaures téléguidés, la mignonnerie des bébés dinos avec leurs jolis petits noms, histoire de vendre des jouets et enfin le couple lesbien de Yaz et Sammy qui s’invite à la fête, franchement cette nouvelle et dernière saison est très difficile à suivre, tant tout ce qui est fait soit ne fonctionne pas, soit est tellement forcé dans son écriture (coucou Yaz et Sammy) que franchement, on n’a qu’une envie, c’est d’arriver au bout, et de laisser cette « … colo du crétacé » derrière nous.

Enfin, derrière nous, c’est vite dit, car si Netflix avait bien annoncé que cette saison serait la dernière, et d’ailleurs les gamins vont enfin quitter l’île et retrouver leurs proches, la série, dans son ultime moment, fait un bond dans le temps, et pose les bases pour une éventuelle saison six. Étant un fidèle, clairement avec cette ouverture, je me suis dit « – et merde … ».

Pour le reste de cette saison, « … la colo du crétacé » nous entraîne en terrain balisé, n’offrant rien de neuf, d’excitant (hormis un plan, dans le dernier épisode, avec Darius coincé sous les pattes du Spinosaure, qui est la seule vraie idée de mise en scène impressionnante), ou même de touchant, ou plus encore de sympathique. Après, il faut aussi remettre l’idée que cette série est faite principalement pour les enfants, mais pour une franchise « Jurassic World« , ça aurait pu et dû viser largement moins dans le ridicule.

Cette saison cinq fut un moment Netflixien très compliqué, qui oscille entre le ridicule, le grotesque et le pathétique. Annoncé comme sa dernière saison, on est content d’enfin arriver au bout, et on espère que cette ouverture sur une saison six n’est qu’un courant d’air, et par souci d’écologie et d’économie, pour ne pas que l’entreprise soit trop froide, fera refermer cette fenêtre aussi vite que cette idée a pu traverser la tête des showrunners et autres producteurs.

Note : 05/20

Par Cinéted

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