décembre 11, 2024

Le Monde Atlantis – A.G. Riddle

Auteur : A.G. Riddle

Editeur : Bragelonne

Genre : Science-Fiction

Résumé :

Venu du plus profond de l’espace, un mystérieux signal révèle le secret des origines de l’humanité – et son ultime espoir de survie…
Après avoir affronté la pandémie mondiale, le docteur Kate Warner espérait pouvoir se soigner, mais elle n’avait pas pris toute la mesure de la conspiration atlante. Alors que le temps de la scientifique est compté, un message codé parvient jusqu’à la Terre…
Recluse dans l’observatoire d’Arecibo, Mary Caldwell a passé sa vie à observer les étoiles et à guetter un signe venu d’ailleurs. Lorsque ce jour arrive, Mary se retrouve au coeur d’une bataille millénaire, dont les enjeux dépassent notre monde.
Sous les glaces de l’Antarctique, Dorian Sloane n’est qu’un pion entre les mains d’Ares, qui le charge de traquer David Vale et Kate Warner, les contraignant à fuir jusqu’aux stations scientifiques atlantes disséminées dans la galaxie. Ils explorent ainsi une civilisation ancienne dont les secrets pourraient être la clé…

Avis :

Amorcée de belle manière avec un premier tome entraînant, la trilogie Atlantis s’est très vite empêtrée dans des considérations aussi saugrenues qu’improbables. Rarement, un auteur a su autant souffler le chaud et le froid. Partant d’un bon a priori, Le Fléau Atlantis se révélait aux antipodes de son prédécesseur, même si celui-ci présentait quelques signes annonciateurs. Là on aurait pu apprécier une histoire digne de David Gibbins ou de Boyd Morrison, on se heurte à une intrigue nanardesque où le mélange des genres est prétexte à déblatérer toutes sortes d’absurdités et d’incohérences. Au vu de ses considérations, nul doute que Le Monde Atlantis laisse craindre le pire…

Après avoir vaincu une pandémie qui laisse la planète agonisante, notre duo de héros se confronte désormais à une menace venue d’outre-espace. En parallèle, la découverte de la civilisation atlante cède la place à toutes sortes d’illogismes et d’inepties où l’auteur évoque des technologies avancées. Pour autant, il n’en maîtrise guère les tenants. Il se contente de les esquisser, sans faire montre de détails ou de réel intérêt pour l’intrigue. De même, les recherches antédiluviennes censées faire la lumière sur les origines de l’humanité se résument dans les grandes lignes à une expérimentation aléatoire sous couvert d’élans colonisateurs.

Comme pour son prédécesseur, le Monde Atlantis amalgame un peu tout et n’importe quoi dans l’espoir de fournir une histoire originale et entraînante. On a beau délaisser les racines mythiques de l’Atlantide et des hypothèses communément admises, le présent ouvrage enchaîne les maladresses et les incohérences en tout genre. À cet égard, les chapitres fourmillent d’approximations et de non-sens. Certaines phrases ou réparties se contredisent elles-mêmes sans avoir à faire une analyse poussée. Sans doute est-ce seulement dû à une traduction douteuse ou une formulation tout aussi discutable, il n’en demeure pas moins que ces fréquentes errances suggèrent une négligence manifeste de la part du principal intéressé.

Si le mélange des genres se voulait abrupt et guère pertinent pour Le Fléau Atlantis, on se tourne définitivement vers la science-fiction. En cela, ce n’est pas un mal. Toutefois, on a toujours cette curieuse sensation de se faire tromper sur la teneur du livre ou que le peu d’enthousiasme d’A.G. Riddle à poursuivre ce périple poussif se transmet au fil des pages. La structure demeure énergique, mais l’on finit par s’ennuyer. Le style est à la fois simpliste et laborieux. La base du récit est intéressante, mais son géniteur n’en exploite jamais le plein potentiel. On se confronte alors à de perpétuelles contradictions et frustrations. L’impression d’un énorme gâchis prévaut au regard de ce qui est amorcé avec Le Gène Atlantis.

Il faut également considérer cet imbroglio où l’enchaînement des péripéties débouche sur une quête intergalactique, ponctuée de bataille dénuée de toute tonalité épique. Un peu comme si l’on voulait pousser la bêtise ambiante à son paroxysme. Là encore, les voyages spatiaux, la confrontation avec des civilisations extraterrestres et la découverte d’autres planètes sont intégrés à l’histoire. L’ensemble reste brouillon et mal dépeint pour justifier cette ultime incursion au-delà des confins de notre galaxie, voire de l’univers. Car l’auteur n’hésite pas à jouer la carte de la surenchère pour mieux annihiler les attentes et les promesses faites à son lectorat.

Au final, Le Monde Atlantis confirme la piètre opinion qu’avait pu laisser son prédécesseur. Aussi simpliste qu’approximative, l’écriture présente l’action et l’intrigue sans le moindre allant. A.G. Riddle prouve qu’un enchaînement de péripéties peut se révéler lénifiant tant l’on se désintéresse des propos avancés, sans compter des personnages inconsistants au possible. Par ailleurs, il multiplie les contradictions et les incohérences. Entre la menace d’une colonisation extraterrestre, les origines improbables des atlantes ou ces considérations cosmiques, on se heurte à un très mauvais récit de science-fiction affublé de touches humoristiques lourdes et hors contexte. On atteint un tel niveau d’indigence qu’on pourrait prendre cette bévue comme le pendant littéraire de Plan 9 from Outer Space !

Note : 05/20

Par Dante

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