septembre 16, 2024

The Darkest Hour

De : Chris Gorak

Avec Emile Hirsch, Olivia Thirlby, Rachael Taylor, Joel Kinnaman

Année : 2012

Pays : Etats-Unis

Genre : Science-Fiction

Résumé :

Sean et Ben sont à Moscou pour affaires, confrontés à un univers d’argent et de pratiques sans scrupules. Natalie et Anne s’y trouvent en escale involontaire alors qu’elles avaient prévu de se rendre au Népal. Les quatre jeunes gens se rencontrent par hasard dans la boîte de nuit la plus branchée de la ville où ils croisent Skylar, un homme d’affaires suédois qui a arnaqué Sean et Ben.
Ce haut lieu qui attire puissants et personnalités en vue bascule dans la terreur lorsque des aliens attaquent…
Après avoir vécu terrés quelques jours dans les sous-sols, les cinq survivants ressortent et découvrent une ville déserte. Le monde semble immobile alors qu’une force terrifiante et invisible les guette… S’ils veulent avoir une chance de survivre, ils vont absolument devoir découvrir qui sont ces êtres venus d’ailleurs et ce qu’ils veulent. C’est à ce prix qu’ils pourront les combattre, s’ils en sont capables…

Avis :

Tout d’abord directeur artistique sur de gros films comme Fight Club, Las Vegas Parano et Minority Report, il n’aura pas fallu longtemps à Chris Gorak pour passer derrière la caméra afin de réaliser ses propres films. Il faut dire qu’avec son expérience, il a un cahier d’adresse plutôt bien rempli. C’et donc en 2005 qu’il sort son premier film, Los Angeles Alerte Maximale. Thriller apocalyptique dans lequel un virus décime les êtres humains, le film va être accueilli très froidement par la presse et les spectateurs, louant un film ennuyeux et vide. Pour autant, il en faut plus à Chris Gorak pour raccrocher les gants. Cinq ans plus tard, il repart en tournage, à Moscou, pour livrer le premier film hollywoodien entièrement tourné à Moscou et en 3D. Il en résultera The Darkest Hour, un film de SF à tendance horrifique que l’on aurait préféré ne pas voir.

Deux jeunes entrepreneurs se rendent à Moscou pour affaires. En effet, ils ont monté une boîte permettant aux jeunes américains de se rencontrer dans leur lieu de vacances, avec des spots sympas à découvrir. Sur place, ils se font doubler par l’un de leur collègue peu scrupuleux, et de désarroi, ils se rendent dans une boîte où ils rencontrent deux belles américaines. Alors que tout se passe pour le mieux, des extraterrestres invisibles viennent frapper la capitale russe et une lutte sans merci pour la survie se met en place. C’est donc à partir de ce pitch hyper simple que le film va dérouler son intrigue qui n’a aucun intérêt. Et cela pour plusieurs raisons, à savoir une absence concrète de thèmes, des personnages insipides et une mise en scène bateau qui ne marque pas.

The Darkest Hour propose de suivre quelques survivants qui essayent d’échapper à une invasion alien. Le problème de ces bestioles, c’est qu’elles sont invisibles, et le seul moyen de les repérer, c’est de foutre des systèmes électriques un peu partout, car ils se déclenchent à leur passage. Si l’idée sur le papier est plutôt bonne et intéressante (on s’imagine des idées visuelles), devant la caméra, c’est une autre paire de manches. En premier lieu, il ne se passe pas grand-chose en réalité. On suit cinq personnes qui crapahutent dans Moscou, et qui essayent de trouver des survivants et un moyen de s’échapper. Le film mène alors ces protagonistes d’un point A à un point B pour une bonne raison, relançant alors la machine, et tuant à chaque étape un nouveau personnage. C’est réglé comme du papier à musique et rien ne viendra perturber ce schéma narratif.

A la rigueur, cela aurait pu passer si les personnages étaient intéressants, avec des interactions logiques et plaisantes. Mais même là, c’est la douche froide. Sean (Emile Hirsch) est un beau parleur un peu colérique, mais qui va prendre tous les risques pour sauver sa peau et sa belle. Une jolie jeune femme qu’il a croisé dans un bar, et qui est composée par une Olivia Thirlby fantomatique. Il faut dire que son personnage ne possède aucun background, tout comme sa copine (Rachael Taylor), la blonde de service qui fait de la merde. Au rayon des personnages qui ne servent à rien, on a aussi le meilleur copain (Max Minghella), qui ne sera qu’un faire-valoir sacrificiel, et l’opportuniste (Joel Kinnaman) qui va créer discorde et tension, mais qui seront vite éludées par un scénario indigent. Bref, tous les personnages sont vides et inintéressants.

Au niveau de la mise en scène, là aussi, on sera sur le dur. Chris Gorak a beau avoir choisi Moscou pour illustrer son propos, il ne montre pas une belle facette de la capitale, dans le sens où le film aurait pu être n’importe, ça n’aurait pas fait de différence. Et quand on regarde tous les scories de tournage (problème à la douane, place rouge rarement vide et pas d’autorisation pour bloquer la circulation, etc…), on se dit que le réalisateur s’est créé des soucis tout seul. Mais outre cette photographie terne, il y a un autre gros défaut sur ce film, les aliens. Bien qu’ils soient invisibles, on va réussir à les voir partiellement, car on apprend que c’est leur armure qui les rend comme ça. Une fois dévoilé, c’est une catastrophe.

Non seulement les CGI sont aux fraises, mais en plus, d’un point de vue design, c’est tout bonnement dégueulasse. On aperçoit alors des têtes de mort avec des sortes de tentacules qui circulent autour, tout en flottant dans les airs. Bref, c’est atroce et ça ne rime à rien. De plus, les intentions de ces monstres ne sont pas clairement définies, si ce n’est un russe qui raconte que les extraterrestres sont là pour piller les richesses de la Terre, mais comment le sait-il ? On a cette constante sensation que l’on se fout de notre gueule. C’est-à-dire que le script est tellement mal foutu que l’on doit prendre pour vérité ce que les protagonistes nous racontent, sans jamais rien remettre en cause. Est-ce qu’on nous ne prend pas un peu pour des cons ?

Au final, The Darkest Hour est un très mauvais film. Il n’y a vraiment rien à sauver dans ce projet, pas même son casting, où les acteurs n’ont rien à jouer. Entre une histoire convenue et qui ne crée pas de surprise, des personnages insipides et sans background, ou encore des effets visuels ignobles, on est vraiment dans le bas du bas des productions hollywoodiennes des années 2010 avec des extraterrestres. D’ailleurs, depuis, Chris Gorak semble être en pause, car après deux gros échecs, il a dû avoir du mal à s’en remettre…

Note : 03/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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