Titre Original : Lady and the Tramp
De: Hamilton Luske, Clyde Geromini, Wilfred Jackson
Avec les Voix Originales de Larry Roberts, Barbara Luddy, Peggy Lee, Bill Baucom
Année : 1955
Pays : Etats-Unis
Genre : Animation
Résumé :
Les aventures amoureuses de Lady, ravissant cocker et de Clochard le bâtard, perturbées par tante Sarah et ses deux adorables chats siamois, Si et Am, diaboliques et sournois.
Avis :
Au début des Disney qu’on appellera bien des années plus tard, Disney Classique, il était très rare qu’un film soit réalisé par un seul et même réalisateur. Dès leur premier film, en 1937, « Blanche Neige et les sept nains« , le film était déjà fait à plusieurs et l’on retrouve même Wilfred Jackson, l’un des réalisateurs de cette « … Belle et le Clochard » dessus. Ainsi, que ce soit Hamilton Luske, Clyde Geronimi ou Wilfred Jackson, tous trois sont des piliers de l’animation de chez Disney, et l’on retrouve leurs noms sur des classiques comme « Cendrillon« , « Alice aux pays des merveilles« , « Mélodie Cocktail« , « Peter Pan« , « Dumbo« , « Fantasia« , pour ne citer qu’eux.
Après nous avoir enchantés et fait retourner en enfance, en 1955, les Studio Disney lancent leur nouveau classique, le romantique et tendre « La Belle et le Clochard« , film qui tiendra l’un des plus beaucoup baisers de l’histoire du cinéma. Simple, chouette et qui ne vieillit pas, certes cette Belle et son Clochard n’entre pas dans ce que le studio a fait de plus merveilleux, mais il serait dommage de mettre le film de côté, tant il est attachant et tient son lot de scènes aussi amusantes, que touchantes et cultes.
Lady est une petite cocker américaine adoptée par un couple aisé, Jim Chéri et Darling. La petite chienne est bercée dans l’amour absolu par ses maîtres. Mais un jour, leur comportement change quelque peu. Lady va alors apprendre que ses maîtres attentent un enfant. Peu après l’arrivée du bébé, Jim et Darling doivent partir en voyage quelques jours, c’est donc la Tante Sarah qui vient s’occuper du nourrisson. Et l’arrivée de Tante Sarah et ses chats siamois dans la maison vont bousculer quelque peu la vie de Lady.
Cela faisait une vingtaine d’années que je n’avais pas revu « La Belle et le Clochard » et à l’heure de la redécouverte, le film de Hamilton Luske, Clyde Geronimi et Wilfred Jackson demeure toujours un petit enchantement. Certes, il n’entre pas dans les immenses classiques que le Studio Disney a pu faire à l’époque, le film est entouré par « Peter Pan » et « La Belle au bois dormant« , mais il serait dommage de passer à côté de l’histoire d’amour entre Lady et Clochard.
« La Belle et le Clochard » est un film qui sort du lot dans les Disney, car il se pose comme un moment de romantisme. Ici, il n’y a point de véritable méchant. Non, « La Belle et le Clochard« , c’est l’histoire de deux personnages qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Deux personnages venant de mondes totalement différents et que des événements vont faire se rencontrer, s’accepter et s’aimer et c’est en ça que le film de Disney est beau, tendre et plein de poésie. « La Belle et le Clochard » est un film qui dit que l’amour n’a pas de frontière, et qu’il n’a pas de règle et ce message, qui aujourd’hui pourrait être rébarbatif tant il a été rabâché au fil de films qu’on a pu plus ou moins voir chez Disney, avec ce film, il est livré avec tant de subtilité et sincérité qu’il en est très beau et très tendre, et rien que pour cela, le film mérite bien sa place parmi les classiques du Studio.
Puis derrière ça, à travers les mésaventures de la jeune Lady, « La Belle et le Clochard » est un film qui nous réserve son petit lot de divertissements, de personnages hauts en couleurs et bien entendu de scènes cultes, la plus belle et la plus marquante étant ce dîner romantique, au clair de lune, dans l’arrière-cour d’un petit restaurant italien. Moment magique, envoûté par la chanson « Belle Nuit ». Une fois vu, c’est inoubliable et ça donne très envie de manger des spaghettis aux boulettes de viande, bref, je m’égare là.
Après, comme je le disais, cette Belle et son Clochard reste un petit classique, car tout n’est pas incroyable non plus et plusieurs passages restent assez moyens, si l’on peut dire ça. On peut par exemple trouver la scène en fourrière longuette, ou encore la scène du rat dans la chambre de bébé, ou encore, la course-poursuite vers la fin, qui est très vite expédiée et elle apporte avec elle sa petite incohérence sur la fin.
Du côté de l’animation, « La Belle et le Clochard« , c’est du caviar, et l’on peut tout simplement rien lui reprocher tant c’est beau, tant le trait est fin, tant c’est fluide, l’animation des animaux est extraordinaire. C’est bien simple, le film n’a pas pris une ride alors qu’il fête ses soixante-cinq ans cette année.
Bourré d’amour, de tendresse et de poésie, « La Belle et le clochard » est un très joli moment de cinéma. Simple et efficace dans ce qu’il raconte, tenant une belle morale, tenant des personnages adorables, et bien entendu ces scènes cultes en spaghettis et chats malicieux, « La Belle et le Clochard » est un petit enchantement qui fait toujours du bien quand on s’y arrête.
Note : 14/20
Par Cinéted