avril 18, 2024

Braven

De : Lin Oeding

Avec Jason Momoa, Garret Dillahunt, Jill Wagner, Stephen Lang

Année: 2018

Pays: Etats-Unis

Genre: Thriller, Action

Résumé :

Le long de la frontière canadienne, des passeurs sont contraints d’abandonner leur cargaison de cocaïne dans un relais de chasse désert. Lorsque Joe Braven découvre par hasard la marchandise, il est déjà trop tard pour demander de l’aide. Les trafiquants sont déterminés à ne laisser aucun témoin. Mais Joe est un homme plein de ressources qui connaît la montagne mieux que quiconque.

Avis :

Lin Oeding est un réalisateur américain dont « Braven » est le premier long-métrage. Mais si Lin Oeding sort son premier film à quarante ans, il est loin d’être un nouveau venu dans le monde du cinéma, puisque cela fait plus de vingt ans qu’il traîne sur les plateaux de cinéma, où il officie en tant que cascadeur. D’ailleurs, il a même une filmographie importante de ce côté-là avec plus d’une centaine de films et séries dont « Rushmore« , « Nous étions soldats« , « Le dernier samouraï« , « Collatéral« , « Pirates des caraïbes« , « Délire express« , « Star Trek« , « Inception« , « The Dark Knight« , « Spider-Man: Homecoming« , « N.W.A: Straight Outta Compton« … Bref, le gars est une sommité dans son domaine.

Après tant d’années et de rencontres, Lin Oeding a passé un nouveau cap et s’est donc lancé dans sa première réalisation. Pour son premier film, il a donc engagé Jason Momoa pour un métrage qui est sorti directement en DVD et à la découverte de ce premier film, on comprend pourquoi le film n’a pas eu le droit aux grands écrans, car si Lin Oeding excelle dans les cascades, en ce qui concerne la réalisation, ce n’est vraiment, mais vraiment, pas ça du tout. C’est bien simple, on a bien du mal à trouver quelque chose, rien qu’un élément, qui ait du sens ou qui soit bon. Personnages débiles au possible, acteurs à côté de la plaque, scénario inconsistant, réalisation incohérente et plus encore… Non, franchement, on a beau chercher, il n’y a rien, ou si, juste la sublime BO de Justin Small.

Joe Braven a un souci de famille, et il doit prendre une grave décision, celle de placer ou non son père, atteint de la maladie d’Alzheimer. Pour prendre cette décision et surtout en discuter avec son père, il décide de passer la journée dans le chalet perdu dans les montagnes près de la frontière canadienne. Une fois arrivé sur place, Joe découvre un sac rempli de cocaïne. Le sac fut posé la veille par l’un des employés de Joe, car ce dernier a eu un accident avec son camion. Joe va très vite découvrir que les trafiquants pour qui son employé travaille sont déterminés à reprendre leur bien…

Ce soir-là, j’avais envie d’une petite série B qui ne volerait peut-être pas bien haut, mais qui pourrait être suffisamment bien faite pour me faire passer une petite soirée au pire sympathique. Je me suis donc arrêté sur ce petit objet, avec Jason Momoa qui allait se la jouer Legolas dans les montagnes américaines afin de défendre sa famille contre des vilains trafiquants. Un scénario déjà vu mille et une fois, mais je me suis laissé tenter et l’expérience fut une véritable catastrophe, un cas d’école.

Si l’on passera sur le scénario qui est à la ramasse, mais qui, chez d’autres, aurait pu facilement donner quelque chose de regardable, voire même de distrayant, la première chose qui frappe, c’est la nullité de l’ensemble finalement. « Braven« , c’est tout d’abord une mise en scène inexistante. C’est même assez affolant tant il n’y a rien ici. Le film est plat, Lin Oeding n’a aucun sens de l’action, tout comme il n’a aucun sens du rythme, son film traînant en longueur pour ne rien raconter. Mais ce n’est pas le pire finalement. Non, entre le bordel de la photographie qui passe du clair/obscur en un claquement de doigt, le non-sens de certaines scènes qui ne respectent même les règles de base de mise en scène ou encore les incohérences d’une scène à l’autre, on finit par être plus captivé par les erreurs que commet Lin Oeding que l’histoire qu’il devait nous raconter.

On ajoutera au spectacle ce scénario donc, qui n’a aucun relief. Franchement, l’intrigue est basique au possible et surtout elle est terriblement prévisible, et ça, dès les premières images, au point que quand les événements prévus se produisent et comme Lin Oeding se prend très au sérieux, ça en devient ridicule et risible.

Risible aussi, parce que les personnages qui nous sont présentés sont d’un côté des stéréotypes, et de l’autre, ils sont parfaitement débiles, surtout les méchants, les méchants trafiquants, qui à force de prendre des décisions qu’on ne comprend pas, finissent par ne plus avoir une once de crédibilité. Si toutefois il en avait une, car malheureusement pour le film, pour l’histoire, et pour les personnages, ils sont tenus par des comédiens qui, quand ils ne font pas le minimum, ne sont tout simplement pas bons et c’est dommage, car Lin Oeding a réuni un joli casting de gueules, Jason Momoa, Stephen Lang, Garrett Dillahunt, Zahn McClarnon, Brendan Fletcher.

Comme je le disais donc plus haut, une fois qu’on a fait la somme de tout ceci, une fois qu’on est passé sur la banalité de ce scénario, la non mise en scène, ou encore la débilité des personnages et des acteurs, il ne reste plus que la BO de Justin Small qui, si elle est bien souvent en décalage, ou trop appuyée, elle n’en reste pas moins sublime.

Lin Oeding oublie l’espace d’un temps sa carrière de cascadeur pour prendre la casquette de réalisateur, et s’il est légitime pour Lin Oeding d’en avoir envie et d’essayer, on se passera de film pareil…

Note : 04/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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