avril 16, 2024

L’Appel de la Forêt

Titre Original : The Call of the Wild

De: Chris Sanders

Avec Harrison Ford, Omar Sy, Dan Stevens, Karen Gillan

Année: 2020

Pays: Etats-Unis

Genre : Aventure

Résumé :

La paisible vie domestique de Buck, un chien au grand cœur, bascule lorsqu’il est brusquement arraché à sa maison en Californie et se retrouve enrôlé comme chien de traîneau dans les étendues sauvages du Yukon canadien pendant la ruée vers l’or des années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…

Avis :

Chris Sanders, c’est la moitié du duo DeBlois et Sanders, duo auquel on doit « Lilo & Sitch » et surtout le premier « Dragons« . Après s’être séparé, Chris Sanders nous a alors livré « Les Croods« , qui se pose comme l’un des meilleurs films d’animation des années 2010. Mais depuis son film sorti en 2013, Chris Sanders n’a plus rien fait. Il y a bien la suite des « … Croods » qui est prévue, mais cette dernière n’arrive pas vraiment à se concrétiser.

Après sept ans d’absence, Chris Sanders est de retour et cette fois-ci, il passe en prises de vues réelles et il nous revient avec l’adaptation d’un roman on ne peut plus culte, « L’appel de la forêt » de Jack London. Je dois bien dire que j’émettais beaucoup de réserve à la découverte de ce film, car si j’étais curieux de voir ce que Sanders pouvait faire avec ce film, et que ça fait toujours plaisir de revoir Harrison Ford sur grand écran, quand les premières bandes-annonces sont tombées avec ce chien tout en numérique, le rejet fut total et l’incompréhension de ce choix fut grand. Mais bon, la curiosité l’a emportée et je me suis décidé à aller jeter un œil et finalement, j’ai bien fait, car cet « … appel de la forêt » demeure une jolie aventure et si ce chien au départ « choque », finalement, on s’y habitue et on comprend même le pourquoi de ce choix…

Buck est un chien domestique qui a une vie paisible dans le sud des États-Unis. Un soir, il se fait kidnapper et il est revendu et envoyé en Alaska, afin d’y être tout ce qu’un homme pourra en faire. Comme il est robuste, Buck tape dans l’œil de Perrault, le facteur du coin, enfin plutôt de l’état. Buck devient alors chien de traîneau. Commence alors une aventure incroyable aux confins du monde.

Pour son premier film en live-action, Chris Sanders nous offre un bon divertissement dans tout ce que le mot divertissement peut avoir de plus évident. « L’appel de la forêt« , c’est une belle et grande aventure et c’est un film devant lequel on se laisse emporter avec beaucoup de sympathie et même un peu d’émotion et c’est une vraie surprise, tant le projet laissait penser à toutes les craintes possibles et inimaginables.

Produit Disney, puisque c’est le premier film estampillé de la 20th Century Studio, « L’appel de la forêt » est le genre de film que gamin, on aurait adoré avoir, et d’ailleurs, même si dans les sous textes le film aborde des sujets adultes, on sent bien que ce projet est principalement fait pour les plus jeunes. Ainsi, derrière la maltraitance animale, ou encore la quête de soi, il y a dans cet « … appel de la forêt » un film qui sent bon les bons sentiments. Sans tomber dans la niaiserie, il est vrai que le film est peu subtil de ce côté-là, mais qu’importe, puisque le charme opère et comme je le disais, entre défauts et qualités, on se laisse emporter dans cette histoire.

On appréciera donc son scénario, basé du point de vue de Buck. Un scénario qui enchaîne bien les aventures, péripéties et les rencontres. Chris Sanders livre un film riche et dense qui une fois lancé ne s’arrête jamais. Oscillant entre aventure, drame teinté de comédie, « L’appel de la forêt« , c’est surtout un film qui fonctionne grâce aux émotions qu’il procure et là, on y vient, « L’appel de la forêt » est un film qui fonctionne étonnement bien malgré son animal totalement créé. Si, au départ, le fait de faire un chien numérique « choque » et dénote dans le paysage, très vite, on finit par oublier le côté numérique de ce chien et Buck finit par devenir un personnage qu’on aime suivre. Et si l’on se demande pourquoi Chris Sanders a fait appel au numérique et non à un vrai chien pour tenir le rôle de Buck, à la découverte du film, on se rend bien vite compte qu’un vrai chien n’aurait jamais pu faire tout ce qu’il était demandé ici. Il n’en demeurera pas moins non plus que même si l’on s’y habitue, et même si bien souvent les émotions et les jeux de regards entre Buck et les hommes fonctionnent bien, « L’appel de la forêt » a parfois un côté cheap et parfois, le numérique, l’espace de quelques instants, nous revient en pleine face.

Si dans sa mise en scène Chris Sanders nous livre là un beau film qui nous invite à l’aventure sans aucun souci, si l’on appréciera même un côté poétique avec l’idée de cette force naturelle que voit Buck, on notera comme évoqué plus haut un côté cheap qui revient, mais le plus grand souci, finalement, n’est pas là et réside avant tout sur le choix de cette voix off qui parcourt tout le métrage et qui a presque tendance à nous infantiliser. Trop présente, débarquant presque n’importe comment, elle finit par se faire agaçante à force de décrire tout ce qui se passe à l’écran.

Côté casting, on ne peut pas dire que « L’appel de la forêt » soit incroyable. En fait, le film de Chris Sanders est principalement tenu par deux acteurs en plus de Buck. Le premier, c’est Omar Sy qui étonnera en tenant une grosse partie du film sur ses épaules et l’on sera touché de sa complicité avec Buck. Et l’autre acteur de poids, c’est bien sûr Harrison Ford qui conclut le film avec finesse et émotion. Pour les autres comédiens, Dan Stevens, Karen Gillan, Bradley Whitford, quand ils ne font pas de la figuration, ils sont présents pour être des personnages standards dont on ne sait rien et qui ne sont que de passage.

Je m’attendais à une catastrophe et j’entrais en salle avec pas mal de craintes et finalement cet « … appel de la forêt » est une bonne surprise. Sympathique, cette aventure se suit avec beaucoup de charme et d’entrain, et malgré ses maladresses et ses défauts, on en ressort avec la sensation d’avoir passé un bon moment de cinéma.

Note : 13/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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