avril 16, 2024

L’Insoutenable Légèreté de l’Être

Titre Original : The Unbearable Lightness of Being

De: Philip Kaufman

Avec Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche, Lena Olin, Erland Josephson

Année : 1988

Pays : Etats-Unis

Genre : Drame, Romance

Résumé :

Tomas, jeune et brillant neurochirurgien, multiplie les conquêtes. Parmi elles, Sabina, une artiste avec qui il cultive une amitié érotique et une complicité intellectuelle. Au hasard d’un déplacement en province, il tombe sous le charme de Tereza, une jeune serveuse qu’il finit par épouser. Marié, il ne met pourtant pas un terme aux relations qu’il entretient avec ses maîtresses et tandis que les chars russes entrent à Prague, Tereza supporte de plus en plus mal les frasques de son époux.

Avis :

Réalisateur américain, Philip Kaufman ne fait plus beaucoup parler de lui aujourd’hui, comme a pu le prouver son dernier film, « Hemingway and Gellhorn« , qui n’a pas fait grand bruit lors de sa sortie. D’ailleurs, il est sorti directement en DVD chez nous. Pourtant, Philip Kaufman a connu une belle carrière, avec des films tels que « Les seigneurs« , « Quills – la plume et le sang » et bien entendu son culte, « L’étoffe des héros » film sorti dans les années 80. D’ailleurs, dans ces années-là, Philip Kaufman n’aura sorti que deux films et aujourd’hui, c’est sur le deuxième que je m’arrête, « L’insoutenable légèreté de l’être« .

Film fleuve de pratiquement trois heures, Philip Kaufman revient ici sur l’invasion de la Tchécoslovaquie par les Soviétiques en 1968. Adaptant le roman de Milan Kundera sorti en 1982, Philip Kaufman nous entraîne dans un film partagé entre romance un brin érotique, et fait d’histoire et si « L’insoutenable Légèreté de l’être » demeure un beau et bon film, notamment de par le point de vue qu’il porte sur cette invasion (c’est même ce qui est le plus passionnant), je dois tout de même avouer qu’il tire en longueur et que les « trois heures » qu’il dure furent assez longues.

Prague, printemps 1968, Tomas est un neurochirurgien, tombeur de ces dames. Beau garçon, plein d’assurance, il enchaîne les conquêtes. Parmi ses conquêtes se trouve Sabrina, une artiste avec laquelle il se trouve peut-être plus d’affinité. Un jour, alors qu’il est en province pour une opération, il fait la connaissance de Thérésa, une jeune femme pleine de charme, dont il va tomber amoureux. Alors que le couple mène une vie faite de hauts et de bas, entre bonheur et infidélité, leur quotidien se voit bouleversé par l’arrivée des chars russes dans les rues de Prague.

Après les plus de trois heures de « L’étoffe des héros« , Philip Kaufman récidive avec cette fois-ci, un tout autre sujet, puisqu’après la conquête de l’espace, le réalisateur américain revient avec une histoire d’amour sur fond d’invasion russe.

Avec « L’insoutenable Légèreté de l’être« , le cinéaste nous livre un film aussi intéressant qu’il va être inégal. Un film dont son histoire d’amour n’arrive pas autant à captiver que le contexte de son histoire et ça, malgré un trio d’acteurs absolument impeccable, dont ressort grandement Lena Olin, incroyable de charme, de sensualité, et de vie.

Film fleuve, « L’insoutenable Légèreté de l’être » est un film qui s’arrête trop longtemps sur l’histoire d’amour perturbée et pourtant très jolie, que vit le couple Daniel Day-Lewis et Juliette Binoche. Philip Kaufman fait bien souvent traîner leurs scènes. Pourtant, leur rencontre est sublime, l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne parfaitement, d’ailleurs, on ne peut rien leur reprocher tant ils sont investis, tant ils sont beaux ensembles, que ce soit dans leur amour, leur malheur et leur intimité. Oui, cette « … insoutenable Légèreté de l’être » est assez érotique. Un érotisme que Kaufman filme avec beaucoup d’intimité et de naturel, même si on lui reprochera de trop s’arrêter là-dessus.

Mais voilà, si leur histoire est belle malgré tout, c’est sur tout autre chose qu’on aurait adoré que Philip Kaufman s’attarde. « L’insoutenable Légèreté de l’être« , c’est un contexte particulier et un bout d’histoire dont on parle peu, l’invasion de la Tchécoslovaquie par la Russie et c’est là que le film est le plus fort, offrant des images puissantes, et une ambiance qui fait son effet. À chaque fois que le film s’arrête sur ce sujet, réactions, manifestation, regard de l’extérieur, « L’insoutenable Légèreté de l’être » est passionnant et on aurait adoré que le réalisateur creuse bien plus en profondeur ce contexte politique, social et de guerre. Ce film aurait gagné à moins s’attarder sur ces triangles amoureux, car même s’il est beau et intéressant, il fait surtout casser la puissance de ce contexte et il fait finalement passer ce petit film sympa et longuet, alors qu’il y avait tous les ingrédients pour qu’il soit marquant, et même inoubliable.

Je ressors donc quelque peu déçu de cette « … insoutenable Légèreté de l’être« . Bon et beau film dans son ensemble, on regrettera que le réalisateur n’ait fait que survoler cette invasion, ce qui est vraiment dommage, surtout sur un film de presque trois heures. Trois heures d’un rythme inégal qui, vers la fin, ont commencé à être bien longuettes.

Note : 12/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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