décembre 9, 2024

The Dark Knight Rises

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De : Christopher Nolan

Avec Christian Bale, Tom Hardy, Anne Hathaway, Marion Cotillard, Gary Oldman, Joseph Gordon-Levitt, Michael Caine, Morgan Freeman

Année: 2012

Pays: Etats-Unis

Genre : Action

Résumé:

Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S’accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l’arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c’est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l’arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l’exil qu’il s’est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n’est peut-être plus de taille à affronter Bane…

Avis :

Batman est un personnage de comics qui est aujourd’hui âgé de 73 ans. Créé par Bob Kane en 1939, ce justicier masqué sans pouvoir est très rapidement devenu l’égérie de DC Comics, mais aussi l’un des super-héros les plus adulés. Au même titre qu’un Spider-Man, Superman, ou même Captain America, le justicier noir s’est vu adapté en série puis en films. Après un passage plutôt old school sur le petit écran, c’est Tim Burton, avec son univers loufoque et gothique qui va prendre les rênes des deux premiers opus. Plutôt réussis et assez fidèles aux comics, il aura fallu attendre Joël Schumacher pour détruire la série, l’enfonçant dans un abîme de bêtises aux couleurs criardes et aux scénarios débiles. Seulement, en 2005, Christopher Nolan met son grain de seul et raconte les origines du Batman dans un film très réussi, qui rassemble unanimement tous les fans. Mettant en avant le maître de Batman, le film annonce une trilogie qui sera plus sombre, plus réaliste, plus humaine. En 2008 arrive le Dark Knight et c’est la consécration. Film d’une grande noirceur mais absolument magnifique, porté par des acteurs habités par leurs personnages, Heath Ledger en tête, jouant un Joker psychotique effroyable. Bien entendu, l’attente fut longue pour voir le dernier bébé de Nolan et c’est alors que surgit The Dark Knight Rises le 25 juillet 2012 dans nos salles obscures. Alors est-il aussi bon que le précédent opus ? La saga se conclut-elle de manière correcte ? Que devient cette saga culte ?

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Huumm, j’aime ton intro, continue mon chou…

Le film se situe huit ans après la disparition de l’homme chauve-souris. Je tiens à rappeler qu’il s’est fait passer pour le meurtrier de Harvey Dent, afin de couvrir le commissaire Gordon. C’est alors que surgit un certain Bane, terroriste masqué qui va venir foutre le bordel à Gotham, et, avec une escadrille de fidèles, va prendre les empreintes de Bruce Wayne pour faire main basse sur une bombe nucléaire d’un nouveau genre. Le Dark Knight va alors devoir revenir pour savoir ce qu’il se trame et empêcher Gotham de tomber dans la peur. S’éloignant volontairement du précédent opus, Nolan va proposer un nouveau méchant, mais avec d’autres ambitions, car si le Joker voulait juste être le maître de la ville et de la pègre, Bane souhaite vraiment réduire Gothm City en cendres. On pourrait donc croire que l’histoire est encore plus sombre que le Dark Knight, mais il n’en est rien. Préférant la facilité scénaristique, Nolan et son frère écrivent un scénario relativement simple à suivre, dans une logique meurtrière binaire et avec un grand méchant charismatique. On peut aussi se poser la question de Batman dans ce film, car j’ai lu çà et là, qu’il ne s’agit pas de film de Batman, mais d’un film avec Batman, ce qui est faux. Se basant sur une psychologie pus humaine et donc plus fragile, Nolan va se focaliser sur les devoirs d’un homme brisé et sur sa rédemption, ainsi que sur les raisons de ses actes. Bane est aussi très présent, car pour affronter un super-héros charismatique, il faut un méchant charismatique et l’histoire de Bane est assez forte, tout comme le personnage en lui-même. Ainsi, si l’histoire de base n’est pas très profonde et revêt seulement de la mise en quarantaine d’une ville et de la peur que peut inspirer un terroriste à sa tête, la résurrection de Batman demeure bien menée et très intéressante.

Mais le film va peut-être se perdre dans deux choses. La grandiloquence du propos en rapport au scénario simpliste et la noirceur bien trop claire. Le premier point me semble assez intéressant. En effet, si dans le Dark Knight les paroles destructrices tout comme les phases cultes s’enchaînent, le scénario reste tellement complexe que tout cela se tient et donne une impression de claque dans la tronche. Avec ce troisième film, Nolan veut faire la même chose, avec des phrases qui claquent et des dialogues aux aspects intelligents, mais le scénario étant basique, cela fait trop « je me la pète grave » et ferait presque hors de propos. Cela dit, le passage de Bane avec Batman dans la prison reste l’un des meilleurs moments. L’autre point faible du film relève de son manque de noirceur. Si dans le précédent métrage la noirceur absolue était présente, dans ce film, on est plus sur quelque chose de gris, de malfaisant, mais pas dans une folie destructrice qui donnait au Dark Knight une aura plus que maléfique. Cela vient en partie du caractère du méchant, car le Joker, dans son aspect ainsi que dans ses actes étaient imprévisibles et presque peu intéressé par ce qu’il faisait et rendait le film très sombre. Bane serait presque un terroriste banal, à la carrure imposante mais à la psychologie simpliste, maîtrisant chacun de ses actes. Si, à la rigueur ses paroles et son attitude semble montrer une pointe de mégalomanie, il ne peut pas être comparé au Joker et semble bien trop fade.

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Ce qui est marqué sur ton écusson, c’est ton travail ou ton orientation sexuelle ?

Par contre le gros point fort du métrage, c’est le casting. Outre les acteurs émérites jouant dans ce film, leur rôle ainsi que leur implication sont exemplaires. On retrouve Christian Bale dans le rôle du chevalier noir et celui de Bruce Wayne et il faut dire qu’il le tient à merveille, donnant un souffle humain et presque sombre au justicier. Celui qui a la lourde tâche de succéder à Heath Ledger en tant que grand méchant est le colosse Tom Hardy. Hyper convaincant dans son rôle, son imposante musculature et son masque énigmatique en font un méchant très charismatique, avec une histoire presque touchante. Le seul problème, c’est qu’il lui manque ce souffle de folie qu’avait le Joker, et finalement, malgré son masque et sa domination, il demeure presque faible à côté du Joker. Le film contient deux grosses surprises au casting, et ce ne sont pas Morgan Freeman et Michael Caine, en veux briscards, livrant une prestation sans faute, mais Anne Hathaway en Selina Kyle et Joseph Gordon-Levitt en Blake. Pour la première, j’avais quelques doutes, car hormis des comédies sentimentales à deux balles, je ne l’avais pas vu dans des films d’action. Seulement, entre sa plastique, sa beauté et son jeu d’actrice très convaincant, elle livre une Catwoman très crédible et très réaliste, dont le nom ne sera jamais évoqué. Pour le second, déjà impeccable dans des films comme (500) jours ensemble ou encore Inception, il livre une prestation exemplaire, et demeure le vrai héros du film, celui qui croit, qui sait et qui bat sans relâche, rejetant le carcan imposé par son boulot. Je pense très sincèrement que Joseph Gordon-Levitt est vraiment un acteur talentueux qu’il va falloir suivre de très près. Bien évidemment, on ne manquera pas la prestation catastrophique de Marion Cotillard, pas du tout crédible en Miranda Tate, femme d’affaires souhaitant faire de l’énergie propre. Elle joue vraiment mal et ne s’investit que très peu. Enfin, Gary Oldman est lui aussi impeccable en commissaire Gordon, héros en quête de rédemption, croyant toujours au Batman.

En tant que blockbuster hollywoodien, le film tient bien la route et demeure même impressionnant par certains moments. La scène du stade est certainement l’une des plus réussie, instaurant une peur primaire et montrant la manipulation extrême de Bane. Seulement, le film manque véritablement de scènes chocs, de scènes qui marquent longtemps. Dans The Dark Knight, on avait des scènes magistrales, comme le stylo qui disparaît, l’explosion de l’hôpital, la course-poursuite avec le camion et le joker qui en sort avec un bazooka. Bref, il y avait de quoi se mettre sous la dent. Avec The Dark Knight Rises, on a des scènes spectaculaires, mais on n’a pas vraiment de scènes faisant vibrer le spectateur et la sensation de se retrouver devant un quelconque blockbuster américain est bien présente. Cela étant dit, les combats sont spectaculaires, réalistes et il y a trois passages qui sont forts émotionnellement et visuellement. Le premier vient du tribunal, une fois les prisonniers libérés, avec un juge qui rappellera des souvenirs à beaucoup de monde. La deuxième scène est la rébellion des services de police face aux criminels, moment puissant, montrant la révolte dans la révolte. Enfin, la fin est vraiment excellente bien que vite expédié, donnant un nouvel élan à certains personnages et surement la volonté de faire des spin-off ou des suites. Les effets spéciaux sont très bons, et restent dignes de tous les blockbusters actuels.

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Je recherche mon mari, si vous l’avez vu trainer dans le coin, merci de vous adresser à Bane. Une récompense sera offerte.

Au final, The Dark Knight Rises est une excellente suite et une très bonne fin de trilogie qui prend aux tripes. Seulement, elle n’arrive pas au niveau du précédent opus et se révèle moins noire que ce qui était promis. Si le personnage de Batman a un traitement plus humain et basé plus sur la notion de peur et de rédemption, celui de Bane vise la destruction massive et l’absence de pitié. Si le film est bon, il en résulte tout de même une légère déception, ressemblant peut être un peu trop à divers blockbusters déjà connus, préférant un scénario simple et des images fortes. Espérant un côté encore plus sombre, le film se rattrape sur un casting très fort et un Joseph Gordon-Levitt magistral, véritable héros du métrage. Un film qui conclut de façon habile la saga, donnant une fin sublime, mais qui succombe un peu trop aux facilités. Je conseille tout de même car on reste dans le haut du panier en matière de blockbusters.

Note : 16/20

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AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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