décembre 10, 2024

L’Enquête

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De : Vincent Garenq

Avec Gilles Lellouche, Charles Berling, Laurent Capelluto, Florence Loiret-Caille

Année : 2015

Pays : France, Belgique, Luxembourg

Genre : Thriller

Résumé :

En 2001, le journaliste Denis Robert met le feu aux poudres dans le monde de la finance en dénonçant le fonctionnement opaque de la société bancaire Clearstream. Sa quête de vérité pour tenter de révéler « l’Affaire des affaires » va rejoindre celle du juge Renaud Van Ruymbeke, très engagé contre la corruption. Leurs chemins vont les conduire au cœur d’une machination politico-financière baptisée « l’affaire Clearstream » qui va secouer la Vème République.

Avis :

Le nom de Vincent Garenq ne vous dit rien ? Pourtant, le réalisateur n’en est pas à son coup d’essai puisque « L’enquête » est son troisième film. Après « Comme les autres« , un joli film qui suivait l’obsession de Lambert Wilson pour avoir un enfant, et la difficulté d’en avoir un quand on est homosexuel. Après l’affaire « l’huissier » de l’affaire d’Outreau, qui relatait le drame d’Alain Marécaux, accusé de pédophilie à tort, le voici de retour avec un film sur la tristement célèbre affaire Clearstream.

Trois films, trois combats différents, avec « L’enquête« , Vincent Garenq confirme son goût pour le cinéma d’actualité. Ici, il essaie de faire la lumière sur l’une des plus grosses arnaques financières des années 2000. Et si le film se laisse suivre non sans intérêt, il sera aussi long et confus, se perdant parfois dans sa propre enquête.

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Denis Robert est un journaliste impliqué. Quand il est lancé sur un sujet, il va jusqu’au bout de celui-ci. En 2001, avec son livre « Révélation« , il va bousculer le monde de la finance et mettre en lumière une scandaleuse arnaque financière. Si au départ, cette enquête sur l’univers des banques ne parait pas si dangereuse, très vite le journaliste va s’enfermer dans une affaire lourde de conséquences où il ne peut se fier à personne. Corruption, finance et politique vont alors s’entrechoquer dans le plus grand fracas, pour ce qui reste comme l’une des affaires les plus troubles de la Vème République.

L’affaire Clearstream est le nom d’une affaire concernant la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream. Au début des années 2000, l’affaire fit couler beaucoup d’encre et pour cause, elle était digne des meilleurs scénarios hollywoodiens. Magouille, corruption, meurtre, chantage, politiques français dans le viseur. À la lecture, tous ces événements et bien d’autres encore, il est compréhensible que le cinéma n’ait pas tardé à vouloir coucher cette intrigue sur ses écrans. Et c’est le réalisateur Vincent Garenq qui s’y colle aidé par le journaliste et écrivain Denis Robert, l’homme qui déclencha le scandale, à l’écriture. C’est donc avec curiosité et envie que le film s’annonçait comme l’une des sorties de la semaine les plus pertinentes, au vu de l’actualité du moment. Je parle bien sûr des fraudes des banques suisses HSBC.

La bande-annonce annonçait un film haletant, une enquête prenante, tenue par l’excellent Gilles Lellouche, mais à la ressortie du film, les avis sont partagés. Le film est impeccablement documenté (et pour cause, puisque c’est le journaliste en question qui est au scénario), et il se révèle vraiment très intéressant, accusant ou montrant du doigt les détracteurs de Clearstream. Le film nous offre comme promis, une enquête approfondie et qui ne manquera pas de surprendre son spectateur dans son déroulement. On prend aussi plaisir sur le fait que même si le film est incroyablement documenté, avec un souci du détail parfois bluffant, le film reste un divertissement de cinéma et le réalisateur évite de tomber dans le film documentaire, ce qui est très bien venu.

Malgré tout ça, le reste assez décevant à plusieurs niveaux. Premièrement, même si j’ai trouvé le scénario impeccablement écrit dans les détails, je dois dire que dans son déroulement, l’histoire est assez confuse et nous laisse pas mal de parts d’ombre. Je ne parle pas de suspens, à plusieurs reprises on a du mal à saisir ce qui se dit ou se passe. Le film est très compliqué dans ce qu’il raconte et plusieurs fois, on se demande le but de tel ou tel discussions des personnages. Après on déplora un montage qui traîne un peu en longueur. Pourtant, l’intrigue est prenante et Gilles Lellouche fait son effet, mais rien n’y fait, malgré la curiosité que le film éveille, on a tendance à compter les quarts d’heures. Un souci qui relève clairement du montage, malgré toute sa bonne volonté, le réalisateur n’arrive jamais vraiment à captiver en permanence et on le regrette, puisque l’affaire en elle-même avait tout pour être passionnante. Mais la confusion du scénario ajoutée aux longueurs, font que le film se suit, mais ne se vit pas.

C’est Gilles Lellouche qui a hérité de ce très beau rôle et l’acteur est vraiment bon. Il a très bien su nous faire passer les obsessions de son personnage. Sur le fil du rasoir, il varie constamment entre sa vie de famille et son enquête qui le ronge peu à peu, face à l’incapacité qu’il a de vraiment convaincre l’opinion publique. D’ailleurs, le côté descente en enfer du journaliste accaparé sur son enquête était bien rendu. L’autre petit problème de ce film, c’est que même si les comédiens choisis sont bons (Charles Berling, Florence Loiret-Caille, Laurent Capelluto, Eric Naggar, Antoine Gouy), je n’ai pas trouvé le casting incroyable face à Gilles Lellouche, qui du coup s’accapare tous les regards.

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C’est donc un film en demi-teinte qui sort cette semaine. Long et confus, il n’en reste pas moins bien détaillé, parfois prenant et surtout très intéressant, car comme on a tous plus ou moins entendu parler de L’affaire Clearstream, c’est toujours excellent d’en savoir plus. Et dans ce sens-là, le film de Vincent Garenq est quand réussi puisqu’à ma sortie de la salle, j’ai eu la belle impression d’un nouveau regard sur cette affaire.

Note : 12/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0j7f3FUMNH4[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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