décembre 10, 2024

La Finale

De : Robin Sykes

Avec Thierry Lhermitte, Rayane Bensetti, Emilie Caen, Lyes Salem

Année : 2018

Pays : France

Genre : Comédie

Résumé :

Toute la famille Verdi est aux petits soins pour s’occuper de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule ces derniers temps. Tous sauf JB, l’ado de la famille, qui n’a qu’un seul but : monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller son grand-père. JB décide alors de l’embarquer avec lui… Pendant ce voyage, rien ne se passera comme prévu…

Avis :

« La finale » est le premier film de Robin Sykes, mais qui est donc cet homme ? D’où sort-il ? Et bien même si « La finale » demeure son premier long-métrage, il n’est pas un novice et traîne depuis plus de vingt ans sur les plateaux de tournage. S’il a bien réalisé un court-métrage en 2001, « La nuit du chien« , Robin Sykes a surtout travaillé comme assistant-réalisateur principalement pour des séries et des téléfilms.

Débarquant sur le devant de la scène de la comédie française avec un Grand Prix au Festival de l’Alpe d’Huez, Robin Sykes vient nous présenter « La finale« , un petit film innocent et sans prétention, qui s’avère un peu lourd parfois et d’autres fois cliché ô possible, mais qui aborde un sujet sensible, dont on parle peu finalement, la maladie d’Alzheimer. Une maladie qui s’empare peu à peu d’un Thierry Lhermitte touchant. Un Thierry Lhermitte qui pose un juste regard et qui rehausse quelque peu ce premier film. Bref, un petit moment de cinéma pas si mal que ça, mais pas si bon non plus. Un moment intéressant et oubliable à la fois. Un moment qui avait de quoi être beau et prenant, mais qui malheureusement, ne marque pas les esprits. Dommage.

Il y a à peu près un an de cela, la vie de la famille Verdi a changé quand le grand père Roland s’est vu diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Dès lors, tout tourne autour de ce vieil homme qui a besoin de beaucoup d’attention. Tous, sauf JB le fils ainé de la famille, qui ne connaît pas ce grand-père et qui n’aspire pas plus que ça à le connaître. Enfin, ça c’était jusqu’à ce que son père se fasse arrêter pour alcoolémie au volant et que JB se retrouve à devoir garder « Dori », comme il l’appelle. Piégé, JB, qui doit aller se rendre à un important match de basket, décide alors de s’y rendre avec son grand-père. Le trajet, dans sa simplicité, c’est Lyon Paris, mais avec Roland, ça va être un peu plus compliqué…

Une comédie française avec une affiche toute souriante et le mec de la série « Clem« , autant dire que ce n’était vraiment pas gagné d’avance, et au vu du résultat, on pourrait dire que ça aurait pu être pire.

Pour son premier film, Robin Sykes livre un film inégal, partagé entre défauts et qualités, qui saura nous amuser, parfois nous toucher, mais aussi nous enquiquiner.

Ce qui est joli et juste avec cette « … finale« , c’est le regard que pose le réalisateur sur la maladie d’Alzheimer et ce qui l’entoure. C’est même ce qui est le plus intéressant dans son film. Comment la famille réagit à cette nouvelle, les vies qui « s’arrêtent » et s’organisent autour de la personne, le drame sournois que la maladie insuffle, surtout sur des personnes qui se rendent compte de leur état. Tout ce qui touche à ce sujet-là est la réussite du film. Une réussite d’autant plus touchante et jolie qu’elle est tenu par un Thierry Lhermitte tout en finesse qui joue admirablement entre humour et drame.

« La finale« , c’est aussi un petit road movie qui a son petit charme, mais qui demeurera assez convenu. « La finale« , c’est un jeune homme qui découvre son grand-père, avec en toile de fond une finale de basket.

Alors dans un sens, cette « … finale » se laisse suivre de ce côté-là comme n’importe quel autre film, mais malheureusement, on ne peut pas dire que ce soit incroyable et prenant. Avec ce sujet-là, on a l’impression que tout est une machine bien trop huilée. D’emblée, on sait comment le film va se finir, ce qui peut être agaçant, car au bout d’un moment, le film finit par tourner en rond. Le scénario enchaîne les gags (parfois lourds) et les déconvenues, et nous, on reste devant, finalement tenu par l’interprétation de Thierry Lhermitte. Car oui, il ne faut pas vraiment compter sur Rayane Bensetti, qui sans être vraiment mauvais, est loin d’être transcendant. Et comme le personnage a parfois des côtés d’ado rebelle en crise, il peut même être agaçant.

Cette « … finale » est donc un petit film innocent parmi tant d’autres. Un petit film qui peut être sympa sur l’instant, mais dont finalement, malgré son joli sujet et sa façon de le traiter, ne restera pas dans les mémoires.

Note : 10/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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