décembre 9, 2024

Rise Against – Wolves

Avis :

Originaire de Chicago, Rise Against a un passif un peu particulier, même si comme beaucoup de groupes, il nait de la séparation de deux groupes, 88 Fingers Louie et Baxter en 1999. Cependant, le groupe fait parler de lui dès sa formation, et avant même de s’appeler Rise Against, avec une démo qui va taper dans l’oreille des producteurs. La raison est toute simple, c’est qu’en dehors des textes politiquement engagés du groupe, la voix de Tim McIlgrath est très particulière, surtout dans le monde du punk rock. Pouvant aussi bien chanter de façon claire que de pousser vers des rugissements hardcores, le groupe doit énormément à son frontman. Mais pas que. En effet, devenant une figure de la scène punk aux Etats-Unis, le groupe va changer de maison de disques et de direction à partir du troisième album, Siren Song of the Counter Culture, puisqu’il va s’orienter vers quelque chose de plus mainstream, chose que va reprocher une grande partie des fans. Mais pour autant, Rise Against ne lâchera pas son énergie et va continuer à fonctionner de manière exponentielle, gagnant au fil des années des fans de plus en plus nombreux. Wolves est le huitième album studio de la formation et tout annonçait un retour aux sources, avec une violence assez prégnante, au vu de sa pochette et de son premier single, du même titre que le skeud. Mais qu’en est-il vraiment ?

D’entrée de jeu, le groupe montre qu’il en a sous le capot. Avec Wolves, Tim McIlgrath veut montrer que le groupe est bien de retour, trois ans après le précédent opus. Le morceau démarre de manière assez punk, avec une voix pas toujours juste, mais qui grogne suffisamment pour emporter le public. Mais le morceau gagne en puissance au fur et à mesure, pour finir en apothéose, avec un chant crié du plus bel effet. On retrouvera d’ailleurs plusieurs titres de la même veine, avec un chant plus violent que d’habitude et une volonté de se lâcher pour montrer toute la puissance du groupe et faire la nique à ceux qui pensent que Rise Against est un groupe de vendus. A titre d’exemple, on peut citer Welcome to the Breakdown et son début punk jusqu’au bout des cordes pour présenter un refrain catchy et nerveux qui rentre immédiatement en tête. On peut aussi parler How Many Walls et ses paroles universelles, imposant un tempo rapide et une volonté de faire un punk rock qui se rapproche de plus en plus du hardcore, notamment sur la fin. On peut aussi citer le très court Braodcast [Signal] Frequency, un pur morceau de punk hardcore qui part très vite et qui s’amuse même à faire des lignes de basses très marquées, prouvant que le groupe ne renie absolument pas ses origines et ses premiers amours.

Mais Rise Against gagne aussi en maturité et sait que si ses messages soient efficaces, il faut être un peu plus grand public. Le premier titre à être vraiment dans une veine rock et très accessible, c’est House on Fire. Beaucoup plus rock que punk, le titre est très carré, notamment dans ses riffs plutôt conventionnels et il se sauve grâce à un break hyper énergique et surtout un refrain accrocheur qui rentre immédiatement en tête et qui donne une folle envie de chanter à tue-tête. Du même acabit, on peut parler de The Violence, qui fut choisi comme premier single pour vendre l’album et même si le titre est un plus hard que le précédent titre, il reste cependant très calibré et lui aussi se sauve de l’oubli grâce à un refrain efficace et relativement catchy. Et on pourrait noter cela dans quasiment tous les morceaux de l’album. Non pas que les titre soient mauvais ou oubliables, mais ils leur manquent à chaque fois un petit quelque chose pour se démarquer. Le plus gros regret que l’on peut avoir sur Wolves, c’est qu’il manque de variété dans les rythmiques. C’est bien, on sait que l’on a affaire à Rise Against, qui a son propre style, son propre son, mais il manque un tout petit rien pour que ce dernier album soit vraiment une tuerie.

Au final, Wolves, le dernier effort de Rise Against, est un excellent album dans son fond et même dans sa forme, si on excepte une redondance dans les rythmiques et un manque d’originalité, comme si le groupe avait du mal à se renouveler. Mais globalement, le groupe trouve la bonne recette pour accrocher ses fans et ce huitième album se révèle être très efficace et on prend plaisir à l’écouter plusieurs fois pour en saisir toutes les finesses et l’importance de certaines paroles.

  1. Wolves
  2. House on Fire
  3. The Violence
  4. Welcome to the Breakdown
  5. Far From Perfect
  6. Bullshit
  7. Politics of Love
  8. Parts Per Million
  9. Mourning in Amerika
  10. How Many Walls
  11. Miracle
  12. Megaphone
  13. Broadcast [Signal] Frequency

Note : 15/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=DU_iCHhcS9U[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.