mars 28, 2024

Oppression – Psychose Pour les Nuls

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Titre Original : Shut In

De : Farren Blackburn

Avec Naomi Watts, Oliver Platt, Charlie Heaton, Jacob Tremblay

Année: 2016

Pays: Canada, France

Genre: Thriller, Fantastique

Résumé:

Depuis le décès de son époux, Mary, pédopsychiatre, vit seule avec son beau-fils dans un chalet isolé de la Nouvelle-Angleterre. À l’approche d’une violente tempête de neige, Tom, l’un de ses jeunes patients, est porté disparu. Mary, tout à coup sujette à des hallucinations et prise de paranoïa, est bien décidée à retrouver le jeune garçon avant qu’il ne disparaisse à jamais.

Avis:

Farren Blackburn est un réalisateur britannique qui pousse petit à petit. Sa carrière commence en 2005 quand il est engagé pour réaliser la plupart des épisodes de la série « Femmes de footballeurs« . Pendant presque dix ans, le réalisateur va alors traîner sa caméra de série en série. « Doctor Who« , « Affaires non classées« , « Survivors« , « Les enquêtes de Vera« , il ira même jusqu’à réaliser quelques épisodes de la nouvelle série « Daredevil« .

Entre-temps, Farren Blackburn sortira en 2013 son premier long métrage, « Hammer of the Gods« . Le film sortira chez nous directement en DVD.

« Oppression » est le second film de Farren Blackburn. Porté par Naomi Watts, « Oppression » s’annonçait comme un bon film d’épouvante, mais malheureusement pour lui et pour nous, le film va s’avèrer être une très belle déception. Entre son histoire au dénouement ridicule qui lorgne vers un « Psychose » du pauvre et son ambiance qui rappelle vaguement « Shining« , « Oppression » se perd, ennuie, ne surprend pas et pire encore, malgré son twist « surprenant », le film devient risible… Bref, c’est un beau raté !

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Mary est une pédopsychiatre qui aime son métier. C’est d’ailleurs dans son métier qu’elle se réfugie pour oublier quelque peu sa vie difficile qui a pris un tournant radical voilà six mois. Alors qu’elle voulait placer son beau-fils en pension, sur la route, son mari et son beau-fils en question ont été victime d’un grave accident de voiture. Son mari est mort sur le coup, et son beau-fils est devenu tétraplégique et depuis, Mary s’occupe de lui.

Un soir, elle retrouver chez elle Tom, un jeune patient sourd. Mais alors qu’elle appelle sa tutrice, le gamin disparaît dans la nuit. Les jours passent et Tom n’est pas retrouvé. Mary culpabilise, car le jeune garçon d’à peine dix ans pourrait bien ne pas survivre face à l’hiver rude. Depuis que le gamin a disparu, Mary est alors sujette à des terreurs nocturnes et des hallucinations. Est-ce la culpabilité ou alors ces rêves étranges sont-ils la vérité ?

« Oppression » avait de belles promesses à la découverte de sa bande-annonce. En entrant dans la salle, on s’attendait donc à découvrir un film tendu qui met la pression à son spectateur et, qui sait, s’amuserait peut-être avec lui. Résultat des courses, il n’en sera rien, malgré de bonnes idées et une bonne entrée en matière qui fera tenir le film pendant une bonne demi-heure.

Ici, le réalisateur expose bien son histoire. Farren Blackburn prend tout le temps qu’il faut pour nous entraîner dans le quotidien de son personnage. Il en résulte alors une trame attachante, et on se laisse facilement prendre au jeu.

Mais voilà, très vite aussi l’intrigue et la mise en scène vont s’effondrer. La cause ? Le manque d’ambiance, des jumps scares lourds qui ne fonctionnent pas tant ils sont évidents, le sentiment de tourner en rond et de ne pas comprendre où le réalisateur veut en venir. Et plus le film avance et plus il devient ennuyant à force de traîner en longueur en jouant faussement avec des indices inexistants. On reste alors devant, attendant un dénouement, attendant quelque chose et quand celle-ci se produit, le film bascule dans le grotesque.

Risible, incompréhensible, ridicule et grotesque, on a bien du mal à croire à ce que le réalisateur et son scénariste nous ont réservés comme dénouement à cette histoire. C’est tellement tiré par les cheveux et c’est tellement mal amené que cet hommage à Hitchcock aussi bien dans l’intrigue que dans l’ambiance tombe totalement à plat.

Le gag, car finalement il s’agit bien d’un gag, devient encore plus virulent à la découverte du jeu de l’acteur énervé qui est bien décidé à être très méchant. Incontrôlable, totalement en roue libre, on reste comme hypnotisé face aux grimaces et autres regards carrément furax de l’acteur. À ce moment-là, il ne reste plus rien à sauver et le film tombe largement et allègement dans la caricature. Hystérie, marteau qui traîne contre les murs parce que ça fait peur, motif douteux et tordu… Bref, même la belle Naomi Watts a bien du mal à s’en sortir face à un acteur qui ne recule devant rien.

Reste alors le plaisir de découvrir un peu plus le jeune Jacob Tremblay qui nous avait déjà conquis cette année dans le « Room » de Lenny Abrahamson. Décidément, ce petit bout d’une dizaine d’années est bien la plus belle révélation de l’année.

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À la définition du mot « Oppression« , on trouve : « – Gêne, malaise d’ordre psychique s’accompagnant au niveau de la poitrine d’une sensation de poids et d’une douleur sourde. »

Mais malheureusement, ce n’est pas du tout ce que l’on a pu ressentir à la vision de ce film. « Oppression » de Farren Blackburn serait bien plus une gêne grotesque, un malaise risible.

Note : 06/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5gQxDQeCnIg[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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