avril 26, 2024

Frankenstein

frankenstein1994

De : Kenneth Branagh

Avec Robert De Niro, Kenneth Branagh, Tom Hulce, Aidan Quinn

Année : 1994

Pays : Etats-Unis

Genre : Drame

Résumé :

Le jeune savant Victor Frankenstein est persuadé que la science peut venir à bout de tout et même créer la vie. Il s’attèle à cette tâche avec ardeur et crée à partir de morceaux de cadavres un être humain qui sera acculé par sa différence à la méchanceté.

Avis :

C’est entre « Beaucoup de bruit pour rien » et « Au beau milieu de l’hiver » que Kenneth Branagh décide de se lancer dans l’adaptation du personnage culte et de son horrible créature, du roman de Mary Shelley.

Il était assez logique que le comédien/réalisateur s’empare de ce personnage qui correspond très bien à son univers. Et comme à son habitude, il va nous offrir un excellent film, avec une vision du personnage très intéressante et particulièrement touchante.

C’est un film que j’ai beaucoup apprécié, l’un des plus beaux moments de la carrière du réalisateur qui était au sommet de son art à l’époque.

18992400.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Victor Frankenstein est un jeune homme ambitieux. Il est plein de vie et attiré par les sciences et les nouvelles découvertes.

Alors que sa mère meurt en mettant au monde son petit frère, Victor éprouve une immense tristesse et se persuade que grâce à la science, il pourrait repousser les limites de la mort et offrir la vie « éternelle » pour que ceux qui s’aiment ne puissent jamais être séparés.

Pour ceci, il quitte le domicile familial et part étudier pour trouver la solution à la vie. C’est là qu’il fait la rencontre du Docteur Waldeman, un savant qui a travaillé sur le même projet et qui avait presque trouvé la solution. Après un événement tragique, Victor Frankenstein reprend les travaux du Docteur Waldeman et va réussir l’impossible. Après avoir récupéré le corps d’un condamné, il va lui redonner vie, créant la créature de Frankenstein. Mais celle-ci est bien loin de l’image que le savant s’était fait d’elle. La créature prend la fuite et est livrée à elle-même, elle va tout faire pour retrouver son créateur.

Qui ne connait pas « Frankenstein » ? Qui n’a jamais entendu parler de lui, de son histoire, de sa folie, de sa créature. Entre « Frankenstein » et le cinéma ça a toujours été une belle et grande histoire d’amour. La première fois que le cinéma en a parlé c’est en 1910 avec « Frankenstein » de J. Searle Dawley et depuis il s’en est suivi un nombre de films impressionnant.

Kenneth Branagh nous offre à son tour sa vision du personnage et le film est une belle réussite. C’est quelque part entre un film romantique et poétique, mais aussi glauque et glaçant avec un doigté de baroque que le réalisateur irlandais va nous émerveiller avec ce film qui se révèle être captivant du début à la fin.

L’histoire est géniale, profonde, touchante, mais aussi égoïste et personnelle, car si le savant veut repousser les limites de la mort, c’est d’abord pour son propre épanouissement, car il ne veut pas souffrir.

J’ai beaucoup aimé la façon élégante et simple qu’a Kenneth Branagh de filmer cette histoire (Il y a des images fortes, qui marquent, qui sont pleines de poésie) et ce rythme particulier qu’il installe dans la descente aux enfers de son récit. Plus on avance et plus l’histoire est noire, torturée et folle. En plus, elle est accompagnée pour une belle et grande bande originale signé Patrick Boyle, le compositeur attitré de Branagh et l’homme fait des merveilles.

J’ai adoré qu’on sente de façon très brutale l’obsession de la vie et de la mort chez le personnage principal. C’est une folie, un poison qui hante son esprit et il ne pourra vraiment vivre qu’après avoir réussi à redonner la vie, mais les conséquences vont être dures et j’aime ce retournement de situation, quand il ouvre les yeux sur sa création et son horreur. C’est de la grande tragédie, calibré pour Kenneth Branagh et le réalisateur nous en donne pour notre argent.

Bien sûr, je connaissais l’histoire de Frankenstein, mais avec ce film, j’ai l’impression de l’avoir redécouverte du tout au tout et je n’ai pu décrocher mes yeux de l’écran avant le générique de fin. C’était sublime.

Comme toujours le casting est superbe. Branagh s’offre encore une fois le premier rôle et il est intense dans sa façon d’être Frankenstein. C’est un personnage très nuancé et le comédien est parfait. Robert De Niro est très bon dans le rôle de la créature, il arrive à être aussi tendre que repoussant, mais j’avoue qu’il m’a un peu dérangé dans le sens où l’on reconnait l’acteur et surtout ses mimiques, derrière le maquillage, qui est pourtant réussi. Il y a aussi Bonham Carter qui est incroyable. L’actrice est superbe dans son jeu, surtout vers la fin du film avec de courtes scènes qui dégagent tellement. Branagh la magnifiquement filmée. On pourra aussi compter sur les participations de grands comédiens tels que Tom Hulce, Ian Holm, Aidan Quinn, John Cleese ou Cherie Lunghi pour terminer cet impeccable casting.

18992405.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

J’ai vraiment pris plaisir à voir ce film. Kenneth Branagh est un grand réalisateur et il nous raconte ce conte moderne, glaçant et noir d’une très belle façon. C’est dommage que le film ait été un flop à sa sortie, car je trouve qu’il ne le méritait vraiment pas. Pour moi c’est un film que je conseille à tout le monde.

Note : 16/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Lg17y6iz7Xs[/youtube]

Par Cinéted

TrasherNote de Trasher: 15/20 Une adaptation franchement pas mauvaise mais vachement longue par moments...

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.