mars 29, 2024

Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg: Ouverture et Compétition

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Film d’ouverture :

 

– We are what we are Jim Mickle, USA, 2013

Avec : Bill Sage, Ambyr Childers, Odeya Rush, Kelly McGillis, Michael Parks

Après la cérémonie d’ouverture, c’est donc le troisième long-métrage de Jim Mickle qui ouvre le bal, son deuxième film Stake land, un film de vampire ancré dans un univers post-apocalyptique, plutôt sympa et efficace, avait d’ailleurs participé à la compétition lors de la 4ème édition du festival en 2011.

Ici la mère d’une famille d’un petit village du fond des Etats-Unis décède laissant son mari et ses trois enfants qui vont alors devoir se débrouiller sans elle pour s’approvisionner en « nourriture » et perpétuer une coutume étrange.

We are what we are 1 - © 2013 We Are What We Are, LLC © Photos _ Ryan Samul

We are what we are est un remake d’un film mexicain Somos lo que hay (Ne nous jugez pas) de Jorge Michel Grau, 2010. Jim Mickle se réapproprie la trame principale, la plaque à une famille américaine et essaie de traiter de l’obscurantisme religieux, de l’importance des traditions familiales, de la figure patriarcale imposante… Si le film se veut cinglant et dénonciateur il en est d’une pesanteur assez effroyable. Certes une atmosphère se dégage, laborieusement, comme le déroulement de l’histoire qui demeure sans imagination et sans émotion ou empathie pour les personnages. Et l’enquête, je ne vous en parle même pas (pauvre Michael Parks) puis le final grand-guignolesque, qui réveille un peu, est ressenti comme ridicule, ce qui enfonce une bonne fois pour toute le métrage.

Un très mauvais film aucunement convaincant.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KXKogr0O-Zc[/youtube]

Compétition internationale :

-Una historia de Amor e Furia (Rio 2096 – A story of love and fury) Luiz Bolognesi, Brézil, 2012

Avec les voix de : Selton Mello, Camilla Pitanga, Rodrigo Santoro

Premier film d’animation proposé en compétition au FEFFS depuis ses débuts, le film de Luiz Bolognesi a déjà été lauréat du Grand Prix au Festival du Film d’Animation d’Annecy cette année.

En 4 parties, 4 histoires, réparties sur 6 siècles présentant à chaque fois une période importante de l’histoire Brésilienne. Nous allons suivre le destin d’Abeguar, un indien Tupinamba, qui a obtenu grâce à un dieu l’immortalité afin de livrer une lutte acharné aux côtés des plus faibles et aux travers des siècles pour rechercher indéfiniment son amour perdu Janaina. Tout d’abord en 1566 aux prises avec les conquistadors, puis en 1825 et les affres de l’esclavagisme, 1968et les révolutionnaires démocrates contre la dictature militaire, enfin 2096 dans un futur où l’eau potable n’est plus accessible aux plus démunis.

Deux sujets sont bien mis en avant, à savoir la recherche éternelle de l’amour passionnel et de la liberté menant à des combats sociaux, politiques ou écologiques. Mais finalement le tout est traité de manière très simpliste dans son approche, sa narration des faits historiques et des relations entre Abeguar et ses différentes Janaina. Le film devient redondant après la première histoire et c’est d’autant plus dommage que l’on avait le droit au point de vue des vaincus. Assez pauvre aussi au niveau de l’animation et du design.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=R74HqpPR8Qk[/youtube]

– Upstream color Shane Carruth, USA, 2013

Avec : Amy Seimetz, Shane Carruth, Andrew Sensening, Thiago Martins

Film expérimental par le réalisateur de Primer (2004), présenté comme une expérience intellectuelle et sensorielle aux accents de Lynch et Malick.

Il est vrai que le film possède une esthétique soignée, des idées intéressantes par moments, mais à notre avis, cette expérience qui se veut intellectuelle et plus ou moins captivante n’en est qu’artificielle et vaine.

Prétexte à enchainer dans un montage très éclaté des ellipses et inserts symboliques, des plans vides et des dialogues plats afin de bien insister sur le côté « t’as vu c’est profond quand même ! » le film passe à côté de son sujet. Alors si c’est vraiment le cas on est totalement passé à côté, ne réussissant d’ailleurs jamais à être happer par ce récit profondément ennuyant dont très peu d’instants ont retenu l’attention.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5U9KmAlrEXU[/youtube]

– App Bobby Boermans, Pays-Bas, 2013

Avec : Hanna Hoekstra, Isis Cabolet, Robert de Hoog

Il s’agit du tout premier film « transmedia » au monde. En effet, si le spectateur dispose d’un smartphone et a la possibilité de télécharger l’application « App the movie » sur Androïd ou Iphone, il lui sera possible pendant la projection et après avoir mis son smartphone en mode avion, d’avoir accès à un deuxième écran sur lequel quelques informations supplémentaires à l’action projetée sur grand écran, comme des messages textuels ou des vues sous un autre angle.

Anna, une étudiante se réveille au lendemain d’une fête bien arrosée et découvre sur son téléphone une nouvelle application nommée Iris. Après installation, l’application en question va se propager sur tout autre téléphone à proximité et prendre une ampleur considérable pour y faire régner une terreur grandissante.

app

Pensé comme un divertissement fun pour jeune adolescent, il s’agit du film le plus grand public du festival sans aucun doute, et dans un but avoué de faire de l’argent, d’où le concept de créer une application annexe non-exploitée. Le film amuse 20 minutes et encore c’est bien gentil. Dans son déroulement sans surprise et sa manière d’amener les quelques meurtres (jusqu’à montrer l’objet qui va tuer), on pense clairement à la saga des Destination Finale, mais en encore plus mauvais. La réalisation est hasardeuse et la caméra souvent tremblotante sans raison ce qui est insupportable, le scénario est quant à lui catastrophique (il faut voir l’ouverture et le final).

A la décharge du réalisateur, d’après ses dires, en ce qui concerne l’application et c’est de ses propres aveux, n’a été faite qu’en vue de profit et il aurait aimé développer quelque chose de plus intéressant. Les incohérences scénaristiques navrantes sont dues à des coupes importantes du scénario qui serait plus travaillé à l’origine. M’enfin, ça ne devait pas être un chef d’œuvre…

Note : Hollywood aurait acheté les droits pour en faire un remake …

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gK5Gmal3W-E[/youtube]

-Big Bad Wolves Navot Papushado et Aharon Keshales, Israel, 2013

Avec : Lior Ashkenazi, Rotem Keinan, Tzahi Grad, Dov Glickman

L’un des meilleurs films en compétition sans doute.

Pour leur second film, le premier étant Rabies (Kalevet, 2010) présenté en compétition au FEFFS 2010 (4è édition) le tandem de réalisateurs livre un film de vengeance de bonne facture.

Un psychopathe des plus vicieux, qui après avoir tué des enfants, dissimule les corps mais sans leurs têtes afin d’empêcher les familles de les enterrer dignement, est arrêté puis libéré, ce qui rend malade un policier aux méthodes peu orthodoxes et le père d’une petite fille. Le bourreau va alors devenir gibier puis victime.

Big Bad Wolves

Les deux réalisateurs reprennent le thème du petit chaperon rouge, l’adaptant à une réalité terrifiante. Le film ne se contente pas non plus de nous montrer de simples tortures pour faire dans l’horreur, il joue aussi sur le suspens en continue plongeant ses spectateurs dans le doute. Le réalisateurs mêlent beaucoup d’humour noir appuyant une certaine folie, parfois très maladroitement car ce procédé est dédramatisant ce qui est dommageable. Il y a un autre aspect qui passe au second plan dans le film avec l’apparition, entre autre, d’un cavalier palestinien, c’est-à-dire le malaise entre Israël et Palestine.

Porté par de bons interprètes et efficace, le film aurait certainement mérité une distinction parmi ses adversaires.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GsfzhiW5l8c[/youtube]

-The Returned Manuel Carballo, Espagne-Canada, 2013

Avec : Emily Hampshire, Kris Holden-Ried, Shawn Doyle, Claudia Bassols

Un film de zombies, encore, sauf qu’ici Manuel Carballo nous propose une vision plus intéressante que les dernières productions du genre, en tout cas, une plus inédite !

Le monde a déjà subi l’épidémie qui transforme les humains en zombies, sauf que ces derniers ne sont pas du tout en majorité. Grâce à un traitement, il est possible de maîtriser le virus et toutes personnes contaminées (les revenants) peut continuer sa vie habituelle en s’injectant chaque jour une dose de produit. Malheureusement les stocks mondiaux sont en cours d’épuisement. Les revenants doivent dès lors être mis en isolement par précaution et des groupes anti-revenants se forment pour les exterminer.

Cette alternative aux films de zombies classiques est intéressante. On va suivre le combat d’un couple pour survivre, le réalisateur s’intéressant aux conséquences de la situation politique, à cette lutte et à l’histoire d’amour qui prend le pas sur la partie horrifique dont vous ne verrez que peu de zombies et à l’opportunisme compréhensible de certaines personnes. En bref il s’intéresse à l’humain et ses réactions, au centre de son récit en tant qu’observateur et non à la pandémie elle-même.

Malheureusement le final reste très prévisible. La fin en fait trop, comme les acteurs, avec des rebondissements pour toujours plus nous déchirer jusqu’à la larme. A trop tirer sur la corde sensible cela ne fonctionne plus vraiment. Et le tout dernier twist est inutile, sonnant comme une fausse note. Dommage pour un film des plus sincères.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=z4UlLuUoxFY[/youtube]

-For those in Peril Paul Wright, UK, 2013

Avec : George MacKay, Kate Dickie, Nichola Burley

Un premier film pour un jeune réalisateur né en 1981, For those in Peril narre les tourments d’un jeune, Aaron, qui vit à l’écart dans un petit village d’Ecosse. Un jour, lui, son frère et 4 autres partent à la pêche mais il est le seul rescapé. Baragouinant une histoire abracadabrantesque d’après une légende du coin de « diable rouge » que sa mère leur raconté étant petit, les villageois vont le prendre pour un malade et certains vont même le déclarer responsable et avoir des doutes. Lui en revanche assure que son frère est toujours en vie et n’a qu’un but, le retrouver.

Le film fait écho au mythe du Kraken, « diable rouge des mers », et distille une atmosphère imprégnée par la légende insulaire. Il n’empêche que les 1h24 paraissent une éternité, longue, pompeuse et ronflante de bout en bout, pour au final où on se dit tout ça pour ça et avoir l’impression d’être libéré d’un poids à l’apparition du générique de fin.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=FTGM9CX_Ugs[/youtube]

– Kiss of the damned Xan Cassavetes, USA, 2012

Avec : Joséphine de la Baume, Milo Ventimiglia, Roxane Mesquida, Anna Mouglalis

Xan Cassavetes n’est autre que la fille de John Cassavetes (et de Gena Rowlands), et signe ici son premier long-métrage.

Djuna, une femme vampire, vit seule dans sa grande bâtisse et se nourrit de sang animal. Un soir, elle fera la rencontre de Paolo qui sera alors obsédé par la dqmeet. Il va insister pour être à ses côtés allant jusqu’à accepter la condition de vampire. Les deux tourtereaux vivent en osmose jusqu’au retour de Mimi la sœur de Djuna. Les deux sœurs sont totalement opposées, Djuna représentant un vampire classique mais plus politiquement correct, Mimi un vampire « moderne » et son versant pervers, cynique et surtout libéré.

Le film, dès l’ouverture et le titre aux caractères sulfureux et rétros, possède une plastique soignée, celle de ses actrices est réellement plaisante aussi, surtout Djuna, Joséphine de la Baume très sensuelle. Un thème musical Gialli viens parfois se greffer aux images renforçant l’influence et l’ambiance des 70’s ressentie au début et donnant un aspect baroque agréable même possiblement envoutant. On pourra voir une tentative de questionnement sur comment peut-on lutter avec notre instinct ? Reste-t-il un choix ? Car finalement ne sont-elles pas deux faces distinctes d’une même créature, l’une luttant contre ses pulsions, son instinct qui la dépasse et l’autre y succombant volontairement/naturellement ?

Mais dès l’arrivée de Mimi, on basculera vers un film au scénario très convenu et qui tombe dans la superficialité, notamment avec certains passages dans la bourgeoisie-chic-vampirique assez irritants et finalement tout est trop fade, trop adouci et sans réel intérêts, de l’underground vampirique assez mièvre en fait.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1kS-NVtJtaM[/youtube]

-Love eternal Brendan Muldowny, Irlande-Luxembourg, 2013

Avec : Robert de Hoog, Pollyanna McIntosh, Amanda Ryan, Emma Eliza Regen

Ian, un jeune homme de 26 ans, se retrouve seul suite au récent décès de sa mère et se sent incapable d’éprouver la moindre émotion ou comprendre les humains. Perdu, il décide d’aller en forêt mettre fin à ses jours. Mais à la vue du corps sans vie d’une jeune femme et touché par une lettre qu’elle a laissée, il ressent alors quelque chose et devient nécrophile. Au fil du temps, il n’est plus possible de conserver le corps, il va dès lors faire des rencontres avec des femmes désirant se suicider et les accompagner jusqu’au bout du chemin pour satisfaire sa nécrophilie, résoudre ainsi son mal être.. Jusqu’au jour où il rencontre Naomi, elle aussi suicidaire mais qui va lui donner goût à la vie, du moins lui faire ressentir des émotions.

Les thèmes sombres comme le suicide, la nécrophilie, sont ici traités avec une certaine tendresse, une certaine poésie, une approche qui semble rare. Ceci dit, après un début lent mais qui arrive à capter l’attention en proposant quelque chose de différent, Brendan Muldowny se perd dans une romance assez ordinaire entre deux amants suicidaires, délaissant sa tendresse nécrophile qui faisait son charme et devient vite lassant. Le spectateur est rapidement mis sur la touche au niveau de son implication.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BEkMj4cqFXk[/youtube]

– The station Marvin Kren, Autriche, 2013

Avec : Gerhard Liebmann, Edita Malovcic, Hille Beseler

Marvin Kren est le jeune réalisateur de Rammbock (Berlin undead, 2010) un métrage de 59 mn à peine qui par cette courte durée se regardait assez bien. Le voici qui revient avec un long-métrage cette fois et une idée plutôt originale donc nous étions bien curieux de voir le résultat.

Une station d’observation des Alpes autrichiennes et ses techniciens vont être confrontés à une montagne dont le glacier saigne littéralement transformant les animaux en créatures de l’enfer !

Blutglestcher - The station

Au-delà du côté écologique, la montagne qui saigne suite aux catastrophes provoqués par l’homme va alors punir les hommes. Voilà un pitch intéressant et relativement innovant.

Hélas c’est totalement loupé alors que l’idée s’y prêtait fortement, il y avait de quoi développer, débattre quant au mystère, créer un climat angoissant.

Tout cela que nenni. Dès le début on comprend qu’il y a reprise de The Thing (1982) de Big John. Marvin Kren tente de créer une tension, un suspens qui pourrait faire illusion au début mais déjà l’idée de montrer un groupe extérieur à la station est un problème en soit, les passages de l’un à l’autre font perdre toute trace d’un climat anxiogène.

Et ce n’est pas la réalisation qui va sauver quoi que ce soit non plus. La caméra lors des attaques tremble affreusement, la gestion de l’espace cinématographique est catastrophique, c’est terriblement bordélique. Puis les acteurs ne sont guère convaincants et que dire du final d’une balourdise formidable qui en fera rire plus d’un ! 1er ou 2nd degré on n’a pas aimé.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=pPFfjdaP5hw[/youtube]

-In fear Jeremy Lovering, UK, 2012

Avec : Alain de Caestecker, Alice Englert, Allen Leech

Tom et Lucie sont en route pour un festival de musique. Ayant prévu de dormir à l’hôtel, ils suivent des panneaux leur indiquant le gîte. Cependant, en les suivant, ils ne cessent de retomber au même endroit. La nuit tombe et une anxiété s’installe, seuls dans la forêt environnante et ressentant une présence hostile.

Sorte de film concept, la majeure partie se déroule dans la voiture, un « car invasion » si l’on veut, le film de Jeremy Lovering qui en est à son premier essai peine à insuffler une quelconque tension.

Long au démarrage, on pourrait le découper en trois grosses parties, la première étant effectivement lente à soulever un réel intérêt mais se révélant la plus aboutie créant une (très) légère inquiétude et curiosité vers la fin. Les suivantes sont simplement ennuyeuses, même si plus rythmées, puisque l’on aura tout compris dès l’arrivée de l’élément perturbateur ouvrant sur la seconde et qu’elles n’apportent rien de neuf au genre tellement cela a déjà été vu et revu.

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-Borgman Alex van Warmerdam, Pays-Bas, 2013

Avec : Jan Bijvoet, Hadewych Minis, Jeroen Perceval, Alex van Warmerdam

Camiel Borgman, sorte de clochard qui vît dans la forêt, sous terre, va se faire chasser par une meute mené epar un curé armé, comme une chasse aux sorcières, dès lors il part avec ses amis. Camiel atterrit dans une banlieue cossue, sonne aux portes prétextant vouloir se laver car il est sale, afin de s’incruster au sein de la maison accueillante qui sera celle de Marina après un refus de son mari.

L’arriviste intrigue, qui est-il ? Le diable ? L’ange de la mort venu en mission ? Il s’amuse à un jeu sadique avec la petite famille bourgeoise stéréotypé qui feint une « normalité », un semblant de vie agréable où tout est bien mais où personne ne se comprend (un mari raciste, une fille assez libertine et une épouse niaise), petit à petit Camiel prend de plus en plus d’emprise sur le foyer et les personnes devenant en quelques sortes les objets de sa volonté et ainsi Borgman va installer sa propre famille après avoir anéanti l’autre. Le personnage malgré ses actes demeure attachant et bizarrement le plus sain. Du moins le plus authentique.

Borgman film still

Le film, très influencé par Teorema de Pier Paolo Pasolini (1968), malgré un humour noir plaisant et un climat fantastique curieux qui pose plusieurs questions, n’est guère palpitant, doté d’un rythme lent, se contentant finalement d’enchainer des séquences plus ou moins loufoques mais sans véritable apogée ni développement durant presque 2h. Le film s’étend et tombe dans l’ennui comme la vie de ses petits bourgeois faibles et hypocrites dont il se moque.

Un film et un personnage au potentiel non exploité jusqu’au bout.

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-Dark touch Marina de Van, France-Irlande-Suède, 2013

Avec : Padraic Delaney, Robert Donelly, Charlotte Flyvholm

Il s’agit du nouveau film de Marina de Van après Ne te retourne pas (2009) et Le petit poucet (2011) présenté lui aussi en compétition de la 4è édition du FEFFS en 2011.

Dans une maison isolée à la campagne, les objets et meubles se déchaînent, tuant les parents et le petit frère de Neve. La police évidemment ne croît pas en son témoignage, suspectant des vandales. Neve est alors placé dans une autre famille, des amis de ses parents.

La bande met en avant l’impact incroyable que peuvent avoir les blessures psychologiques, grâce au fantastique.

Le film, bien filmé, se permet quelques jolis passages gores, évite le bête « il ne faut pas toucher aux enfants » alors que ça suit le scénario, se regarde une fois agréablement. Pour autant, après vision, il ne marque pas spécialement les esprits et paraît bien anecdotique, la cause peut-être à un final trop précipité, trop facile.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=732vBngjBt0[/youtube]

Par Serval

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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